Un cocktail jubilatoire bourré de références
Le spectateur de
Bangkok Loco (2004) est prévenu dès le début du film : ne réfléchissez pas trop. Et effectivement, les neurones ne sont pas mises à rude épreuve avec ce long-métrage complètement déjanté et qui sent très fort les substances hallucinogènes.
Passons sur l'histoire pour nous concentrer sur l'aspect visuel. Les couleurs pètent de partout, la photographie est extrèment soignée et utilise toute sa palette de filtres pour donner à
Bangkok Loco un aspect original, parfois proche des films de Terry Gilliam. En plus de ça, la caméra trouve des angles improbables (dans une serrure, dans des oreilles, dans une bouche…). Rien que pour ça,
Bangkok Loco mérite qu'on s'y attarde. Mais le film n'est pas qu'une succession de belles images…
Si le niveau intellectuel n'est donc pas très élevé et si les blagues sont souvent très graveleuses, il faut tout de même faire fonctionner ses méninges pour découvrir la multitude de références cinématographiques.
Ong-Bak (2002) ,
Kill Bill,
Game of Death, j'en passe et des meilleurs, le réalisateur s'est là aussi fait plaisir. Et en plus de ces clins d'oeil,
Bangkok Loco se permet aussi de réécrire les débuts de personnalités thaïes : le tennisman Paradorn, l'ancien Premier ministre Thaksin… Même le célèbre musicien local Loso (ou plutôt son sosie) a droit à sa petite apparition. Là aussi, à chacun de retrouver toutes ces personnalités. Hélas, ceux qui ne connaissent pas la culture thaïe passeront à côté.
Idem pour l'humour.
HONGRATHANAPHORN Phornchai joue beaucoup avec les mots et les expressions de son pays, et même avec de bons sous-titres, il est difficile de rire à tout…
Voici donc les principales critiques qu'on peut faire de
Bangkok Loco, qui est une vraie réussite et qui sait gommer ses gommer ses défauts en en mettant plein les mirettes.
Tout a fait d'accord avec Thaiseb
Le film est blindé de références, et pas uniquement cinématographiques, et il faut avoir quelques notions de culture thaïe pour apprécier certains clins d'œil. Thaksin voit toute sa carrière politique et financière décodée de la création de son parti à ses investissements dans la téléphonie mobile. Les jeux de mots malheureusement ne passent pas tous la barrière de la traduction, mais on y était déjà habitué avec SARS Wars ou Yam Yasothon pour la Thaïlande, mais aussi avec les films de Stephen Chow dans le ciné HK. Ce n'est donc pas une excuse pour bouder notre plaisir. Enfin, les chansons du groupe Mackintosh (ici le groupe s'appelle PC), bénéficient de réorchestrations originales et soignées, et pour peu que vous matiez ce film au milieu d'une audience thaï, c'est karaoké garanti.
comédie loufoque
le réalisateur (je zappe son som excusez) dont il s'agit à priori du 1er film doit venir du clip car BANGKOK LOCO en possède bien des ingrédients.
l'histoire (débile) est le combat du bien contre le mal, au travers de duels de batterie... quelle idée! le générique nous met parfaitement dans l'ambiance, et nous prouve que le réal maîtrise un minimum. la suite nous donne droit à de l'humour façon zaz, des parodies de films thais dont je n'ai pas tout reconnu l'origine (NANG NAK, les LARMES DU TIGRE NOIR, 9999999....), et un déroulement scénaristique dont on se balance à vrai dire.
globalement le 1er quart d'heure est vraiment très sympa, après on se lasse un peu, mais le film est ponctué de délires en tout genres, plus ou moins efficaces, mais tous très cons, appuyé par une bande son énergique, et esthétiquement soigné. on retrouve tous les clichés clippesques de ces dernières années, le tout passe comme une lettre à la poste même si on sait que l'on a là une débilité énorme et lourde. avouons que le divertissement est réussi.
ps: le gweilo thai est bien meilleur que le gweilo hk.
Taca taca poum
C'est assez déjanté de bout en bout, le ton est pas sérieux une seconde (ou si, une alors mais pas plus), mais malheureusement pour une comédie, la majorité des gags ne m'ont pas vraiment fait marrer.
Quelques uns ont bien fonctionné, le reste m'a juste fait sourire (mais c'pas un mal, je suis un public difficile niveau comique) -par contre certains m'ont laissé dans l'incompréhension totale, mais en même temps il y était question de jeux de mots ou de références filmiques qui m'étaient inconnues-.
Souvent débridé (visuellement aussi, ça bouge beaucoup et y'a des trucs vraiment chouettes parfois), mais malheureusement aussi souvent inégal, ça reste un très bon divertissement au sujet original (la fin, à ce titre, est assez réussie).
En parlant de la bonnes idées, les drum battle sont bien mises en scène, mais par contre z'auraient pu élever le niveau technique, tant qu'à faire (bon, je chipotte juste en tant que batteur là), autant mettre de vrais "gods of drums", puisqu'il est question de ça.
Batt(u)erie !
Réputé pour accoucher de comédies actuellement parmi les plus débiles - mais souvent des plus graveleuses - "Bangkok Loco" décroche la palme du plus nonsensique. Dans la pure tradition des anciennes productions de l'américaine ZAZ (la série des "Y a-t-il..."), les responsables inventent un long délire ultra speedé, où les gags tombent à la vitesse de la lumière. Impossible de tous les voir à la première vision, ils sont - malheureusement - également fortement ancrés dans la culture thaïe, notamment des films. Démarrant sur un faux générique textuel à la "Star Wars", l'apparition du bad guy de "The Ouverture" trahit ce qui sera la majeure source inspiratrice du film : "The Ouverture" et ses duels aux instruments dantesques. Ici, le traditionnel xylophone de l'original a été remplacé par une batterie et une intrigue abracadabrante d'un jeune virtuose de la batterie, qui aimerait atteindre le 10e niveau de l'art des "Dieux de la batterie". "Ong Bak" (lors de l'anthologique séquence de début), "Nang Nak", mais aussi des productions américaines, telles que "Requiem for a dream" ou "Kill Bill" passent dans la moulinette de leur intarissable créativité drolatique.
Aussi réussi que soit le début, le film n'évite bien évidemment le principal défaut de ce type de production : le rythme finit forcément par retomber, les gags par s'essouffler et la pantalonnade de lasser. Trop est trop.
En même temps, l'intrigue totalement imprévisible et de toujours nouvelles scènes franchement drôles réussissent à tenir l'attention éveillée jusqu'au bout et de faire du film un classique culte instantané. Bête de festivals, il faudrait avoir le chance de el voir dans une salle remplie de gens prêts à se fendre la gueule ou le regarder entre potes dans une soirée délire.
OFNI (Objet Filmique Non Identifiable) il a la fraîcheur du premier de ce qui ne constituera- il faut l'espérer - l'éventuel premier d'une longue série, qui ne pourra forcément que décevoir dans la tentative d'échouer à renouveler cette première réussite dans un genre limité.
trop clipesque
N'ayant pu arriver jusquau bout par surenchère clipèsque qui passe mal.
Dommage, ça aurait pu être bien meilleur divertissement.
Doit-on être thaï pour apprécier ?
N'ayant aucune connaissance dans la culture Thaillandaise la plupars des gags du film ne m'ont pas décroché le moindre sourire, les acteurs grimaces plus qu'ils ne jouent, ce qui rend le film insupportable.