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Sakwa

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7 critiques: 3.11/5

visiteurnote
Dooliblog 4
Pikul 3
Epikt 3.25
Bastian Meiresonne 3
geez 3
Inoran 2
Black_pantha 3.5


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Entre deux

Si le cinéma coréen est d'ores et déjà dit sur le déclin suite à la surproductivité et des projets davantage tourné vers le commercial (sans parler du récent "allégement" du "screen quota"), il arrive encore à ce que soient produits de projets plus audacieux. Même si quelques producteurs ont compris, qu'il était désormais possible de faire de l'argent même avec des projets dits "indépendants" (voire "The Peter Pan Formula"), "Sa-Kwa" ne joue pas tout à fait dans la même cour - ou si peu; car il est indéniable que le choix de MOON So-Ri dans ce projet plutôt risqué ne doit pas être très innocent de la part du réalisateur et de ses producteurs. L'actrice à la mode (et de manière fort justifiée, vu son talent) porte donc l'entier film sur ses épaules. Etude de moeurs d'une femme prise entre deux hommes, elle incarne à merveille son personnage tourmenté. Tout d'abord sous le choc de s'être faite plaquer du jour au lendemain sans véritable raison, elle se lance à corps perdu dans une relation, qui n'aura jamais eu le temps de se développer véritablement - juste de peur de se retrouver à nouveau seule. Pas du tout en phase, les différences feront rapidement surface au sein du couple et plomberont leur relation. Incapables de dire ouvertement les choses, les époux s'éloignent - et le personnage de MOON So-Ri revient même dans les bras de son ancien amant... L'intrigue est mince - surtout sur deux heures - largement suffisant pour l'étude des moeurs envisagée; en revanche, il manque encore au réalisateur une certaine expérience et peut-être également une certaine sensibilité pour parfaitement dépeindre les vagues de l'âme de l'actrice principale et des (importants) personnages secondaires. A brève évocation des militaires promettait également des partis pris plus avancés et personnels concernant d'autres us et coutumes coréennes. Au moins, le réalisateur ne verse jamais dans la démesure ou des faux sentiments "à l'américaine", mais reste étonnamment en retrait; parfait pour laisser se développer tout le talent du jeu de MOON. Premier film prometteur, les futurs pas du réalisateur seront à suivre de près.

15 avril 2006
par Bastian Meiresonne


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