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An Affair

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.25/5

vos avis

6 critiques: 4.21/5

visiteurnote
lafilleausabre 5
Izzy 4.25
hendy 4.25
dj 4.25
JUKA 3.75
tu0r 3.75


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Un admirable pré- In the Mood for Love

Si l'on ne peut reprocher l'initiative de Arte, on regrette cependant que sa distribution télé en France compromette sérieusement une éventuelle diffusion en salles. Datant de 1998, « An Affair » mériterait largement une sortie cinéma à la vue de ses qualités esthétiques et narratives. Dès les premières images, le réalisateur débutant LEE Jae-Yong installe un style distingué et subtil. Le personnage central (LEE Mi-Sook, sublime) s’ennuie dans sa vie conjugale alors le metteur en scène trouve l’ingénieuse idée de retranscrire sa mélancolie par un montage lent et des fondus au noir. Lorsque le fiancé de sa sœur arrive à Seoul, une liaison interdite se créée entre eux. Malgré les difficultés morales et plus concrètes (se cacher, etc.), le bonheur apparaît dans le cœur de l’héroïne. LEE Jea-Yong retranscrit visuellement ce changement de situation par un montage cut et des éclairages plus lumineux. Ce contraste rythme le film, les sentiments de la belle sont alors perceptibles instinctivement. Le scénario se développe avec aisance, la romance s’élève par l’amour mais les évènements l’en empêchent constamment. Au fur et à mesure, LEE Jea-Yong étoffe considérablement ses personnages secondaires, en particulier celui du mari (pour mémoire, il était l’homme assassiné lors de la sidérante scène d’ouverture de « Sur la trace du Serpent »). Avant « In the Mood for Love », ce film d’ambition plus mineure nous offrait déjà une splendide histoire d’amour silencieuse et élégante, à laquelle on ne peut rester insensible. Alors que Wong Kar-Wai a achevé son film dans la mélancolie, le cinéaste coréen choisit d’opter pour l’interprétation de la part de son spectateur. Le leitmotiv de la lumière et du montage permet néanmoins de se faire une idée plus précise quant à l’issue de la liaison. On en ressort ému mais heureux.

27 mai 2002
par hendy


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