Bon film d'action sans plus
L'intrigue est assez classique, on aurait pu espèrer plus de rebondissement. Mais la mise en scène correcte et des acteurs crédibles permettent de passer un bon moment.
Au final, ce film vaut largement le détour même si on pouvait esperer un final un peu plus "explosif".
09 février 2003
par
jeffy
Un film emblématique
Shiri (parfois appelé "Swiri") a les avantages et les défauts d’un bon gros film américain : efficace mais pas finaud, facile à suivre mais sans grandes surprises, riche en moyens mais pauvre en belles images. La Corée du Sud a bien ingurgité les codes du film d’action U.S., sans y apporter une touche locale comme à Honk-Kong. C’est dommage, mais pour l’économie du cinéma coréen, il vaut mieux que ce film soit auto-produit plutô qu'importé. Après tout, ce petit pays au cinéma encore moribond il y a vingt ans, a réussi là ou la France, malgré Le Pacte des Loups ou consoeurs, rame depuis des dizaines d’années. Shiri est plus impressionnant que Joint Security Area (JSA), l’autre « blockbuster » d’action sud-coréen, mais il est plus formaté. Dans JSA, les métaphores récurrentes de la ligne et de la croix donnaient de très beaux moments de mise en scène. Shiri est avant tout sauvé par ses comédiens, notamment la saisissante Kim Yoon-Jin, qui joue aussi bien ses deux personnalités.
Sans intérêt, alors, le film qui a battu Titanic dans les cinémas Sud-coréens ? Non, car Shiri est poignant par sa seule histoire. Vu d’ici, elle paraît d’un autre âge (l’époque de la Guerre froide). Seulement elle est comme celle de JSA, juste un peu exagérée. L’attentat lors d’un match de football de la fin, après tout, vaut bien l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, et question diplomatie, rappelons que les Etats-Unis citent encore la Corée du Nord comme un ennemi nucléaire qui justifie à lui seul toute la politique de réarmement de Georges W. Bush. Cela peut paraître ridicule, ça ne l’est malheureusement pas.
Michael Mann résumait ainsi son magnifique Révélations : "C'est l'histoire de gens ordinaires soumis à une pression extraordinaire". Shiri devient poignant lorsque il soumet à cette pression extraordinaire (le sort de la nation) un couple symbole, alors dépassé par des enjeux qui nient les sentiments. Dans le face à face final des deux, canon tendu l’un vers l’autre, dans leurs regards désespérés, dans ce constat que leur amour est à jamais brisé, toute l’histoire de la Corée semble passer en quelques secondes. A côté de ce mélodrame national, Titanic paraissait bien anodin aux coréens.
Un mélange réussi de polar SDU et de romance
Annoncé à 51% action et 49% romance, le fameux Shiri est en fait plus déséquilibré au niveau qualité. La partie action seule n'est pas si bonne que ça, alors que la romance politisée l'est bien plus.
Soyons clair, le film n'invente pas la poudre, avec ses scènes d'action ultra-réalistes à l'américaine et sa musique très Hans Zimmer. C'est de la copie très bien faite, mais rien de plus. Les fameuses scènes d'action sont très efficaces, mais n'innovent pas. Elles ne font cependant aucune concession et sont très violentes. Aucune surdramatisation ou surstylisation ici, c'est du caméra à l'épaule et on balance des cartouches. On peut regretter parfois l'impression de confusion (voir les scènes d'entraînement trash du début) et des aberrations un peu gênantes. Les coréens du sud ont tendance à se jeter sur les balles quand même... Ca passe dans un film stylisé, mais dans un polar réaliste, un peu moins...
L'aspect romantique et dramatique est par contre plus intéressant, puisqu'il mêle histoire d'amour assez convainquante avec côté politique poignant. Les terroristes ne veulent pas d'argent ou libérer quelqu'un, ils veulent que leur peuple ne meurt plus de faim. C'est tout de même la romance qui fait le film, avec en plus un nouveau côté opposition Nord/Sud qui apparaîtra grâce à un scénario habile à ce niveau. La fin est alors très émouvante et prenante, et fait la force du film, bien plus que les scènes d'action, trop froides au début.
La réalisation est très correcte et à l'aise sur les scènes dramatiques, moins sur les scènes d'action. La photo est de très bonne qualité et la musique soutient bien le film que ce soit pour l'action ou les moments calmes. Par contre le doublage cantonais est moins bon que la version originale. Il est donc conseillé d'éviter le VCD HKgais pour cette raison. Les acteurs sont convainquants, malgré une ressemblance un peu gênante entre les deux flics. Bref, c'est une production de qualité.
Au final, sans être une révolution, Shiri est un très bon mélange action/drame. Rien de franchement nouveau ici, mais une efficacité certaine et très asiatique dans le mixage de genres et d'influences éprouvés.
Blockbuster (trop) calibré. La romance est plus convaincante.
Comme beaucoup, j’ai été déçu par les 3 premiers quarts du film. Shiri se contente en effet d’appliquer les recettes des gros films d’action musclés américain sans originalité ni couleur locale. Deux flics sud-coréens enquêtent sur un réseau de terroristes nord-coréens qui se sont emparés d’une bombe new-generation capable de raser Séoul ; au programme, fusillades à répétition, recherche de la balance qui diffuse les renseignements à l’ennemi, femme délaissée,… Bref, rien que du très convenu, se rapprochant entre autres de Mort Subite, d’Une journée en Enfer ou encore de True Lies.
Pourtant, dès que le rebondissement sur l’identité de la femme de Yu (Han Suk-Kyu) survient, le film prend une autre dimension, plus intéressante, sur les rapports Nord/Sud. En basculant dans une romance inattendue, Shiri parvient finalement à émouvoir, à toucher, tout en explicitant progressivement les zones d’ombre du récit (notamment la symbolique des poissons). Et la musique jusque là pompière se mue en un slow dont on se rappelle encore les paroles plusieurs jours après :
When I dream, I dream of you
Maybe one day, You’ll become true…
Le courage s’oubli avec le temps….
Shiri se passe de commentaires dans ses rapports au médium cinématographique. Film à gros budget construit en tant que tel, il est de l’envergure de ses ambitions : il n’est nul question d’en faire un film aux enjeux plastiques, mais d’avoir l’efficacité d’un film hollywoodien. De ce fait, chercher la petite bête sur ce plan là semblerait malhonnête, car reprocher à un film de ne pas être ce qu’il ne cherche pas à être est stupide et nombriliste. Shiri n’est pas non plus un franc succès dans sa gestion du suspense, il est un peu grossier et on le voit venir.
Mais ce n’est pas là qu’il faut questionner le film. Shiri intervient à un moment pivot dans l’économie du cinéma coréen. La notion de budget record est devenue un argument de vente sans consistance puisque que d’un gros budget à un autre le fonctionnement reste le même. Dans le cas de Shiri, l’affaire est différente. Shiri est un des premiers « vrais » blockbuster coréens. C’était la première fois qu’une Chaebol prenait le risque d’investir autant d’argent dans un film. Qui plus est, le pari était doublé en faisant une histoire mettant en scène la séparation des deux Corée. L’opposition nord/sud n’est pas un thème nouveau, il a soutenu un grand nombres de films depuis 53. Mais poser une relation privée, humaine entre ces deux entités était une grande première. L’effet de miroir posé entre le flic du sud et l’espionne du nord, loin de faire du flic un monstre (vision commune des nord-coréens par les sud-coréens, jusqu’au représentation dans les livres d’écoles des années 80), fait de l’espionne un être humain semblable au flic. Pour cette simple raison, Shiri fût une bombe qui dépassa toutes les attentes de ses commanditaires au point que d’autres films, moins imaginatifs (comme JSA) surferont sur la vague, emprunteront ce chemin bien débroussaillé.
L’enjeux est fondamental, ce que montre sans complexe Shiri c’est la façon dont, pour plagier Duras, « on a monté un peuple contre son propre peuple » (monologue dans Iroshima mon amour « [….] le soulèvement d’un peuple contre d’autres peuples […] »). Nord / Sud voici un clivage dans la péninsule coréenne qui n’a d’autres raisons que politiques et stratégiques ; deux entités, américaines et soviétiques, ont joué à la guéguerre sur cet espace aux dépends de ses habitants. Ces deux puissances ont réussi l’exploit de couper un pays en deux en faisant des coréens le premier ennemi des coréens.
Shiri montre que derrière l’appareillage politique et médiatique (motif officiel du match de football) la Corée reste victime de ce crime. Le sud, pas plus brillant que le nord massacrait les communistes, il était interdit d’être communiste. Drôle de pays où pour vivre en paix il faut être capable de dénoncer son frère si celui est rouge (en fait, la suspicion suffisait).
Shiri est un blockbuster. Ce n’est pas un des meilleurs de sa catégorie, c’est un fait. Mais Shiri à ce poids historique pour le cinéma d’avoir introduit une donne humaine dans la relation opposant le nord et le sud. Ce double courage suffit à lui seul à faire de ce film un incontournable pour toute personne s’intéressant soit à ces questions, soit au cinéma coréen. A chacun sa place et il me semble que celle de ce film est ici.
Heureusement que le football existe...
Parce qu’il permet à Shiri de sortir un peu durant sa dernière demi-heure du ventre mou du blockbuster d’action dans lequel il barbotait le reste du temps. Après une première partie faite de résucée médiocre du cinéma d'action US et de caméras à l'épaule sous-Soldat Ryan, d’un montage confus, de musique pompière à la Hans Zimmer, de vision schématique du conflit Nord/Sud, on était à deux doigts de crier au gâchis de ressources humaines particulièrement talentueuses (Han Suk Kyu, Choi Min Sik, Song Kang Ho quand même).
Certes, les problèmes de couple comme reflet de la tragédie d’une nation commencent à pointer leur nez lors de la seconde partie mais cette dernière contient encore trop d’action sans âme. Le mélodrame est certes présent mais de façon beaucoup trop sporadique. Par contre, il réussit à s’emparer des commandes du film et à compenser largement tous les défauts mentionnés plus haut durant un titanesque final dans le stade de foot qui laisse un court moment à penser que John Woo venait de se délocaliser en Corée lors des derniers jours du tournage : les acteurs s’y surpassent dans la dramatisation et retrouvent la force des grandes années du Chang Cheh des triades, à savoir la capacité à élargir la tragédie d’une poignée d’individus aux dimensions du monde. On croit alors qu’une fois cette scène achevée le film va revenir sur des sentiers plus conventionnels : mais non, conclusion toute en regrets, chanson aussi sirupeuse que déchirante, le film a trop longtemps gardé ses meilleures cartouches pour la fin. Ce qui laisse beaucoup de regrets...
Manichéisme? La fin en sauve le film in extremis. Idéologiquement douteux? Cf question précédente. Kang Je Gyu ne fait pas dans la dentelle? Bien sûr, on est plus proche d'un blockbuster US de base mâtiné d'un peu de romance à l'asiatique que d'un
JSA plus finaud. Mais rayon mélodrame le cinéma coréen a connu pathos plus appuyé. Grâce à
Taegukgi : Freres de Sang signé Kang Je Gyu justement...
Insipide !
Je rédigerai certainement une critique plus conséquente dès que j'en aurai le temps. Cependant, la vue des notes données à ce film me force à écrire ces quelques lignes.
Shiri n'est rien d'autre qu'une tentative (plus ou moins réussie) de prouver que le cinéma coréen peut produire des gros blockbusters à l'américaine. Alors, ça donne quoi ?
Il était possible d'envisager un minimum d'originalité... Il n'en est rien. Aussi bien sur le fond que sur la forme, Shiri est un film calqué sur ses modèles américains. Clichés en pagaille, action omniprésente, explosions surréalistes, intrigue à 20 centimes d'euros, ...
Un film insipide que même les acteurs principaux ne parviennent pas à sauver (et surtout pas l'actrice d'ailleurs !)
Film insipide à la réalisation molle, Shiri n'est rien d'autre que cette preuve que le cinéma est avant tout devenu une industrie.
Julien Seveon nous avait prévenu. Et pourtant, ce fut quand même LA claque quand j’ai visionné ce film venu d’ailleurs.
Beaucoup ont qualifié ce film de véritable blockbuster d’action. Il aurait en fait fallut rajouter blockbuster d’action coréen car contrairement à ce que j’ai lu, à part quelques éléments (mais on ne va pas non plus remonter à la nuit des temps pour retrouver qui est le premier homme à s’être servi d’un flingue devant une caméra afin de savoir qui l’a copié et ainsi de suite...) on est en face d’un film qui ne va pas hésiter à mettre l’accent, au détour de pas mal de longueurs, sur les sentiments. Et surtout le dénouement est plus qu’inattendu et donc loin d’être téléphoné contrairement aux ¾ des blockbustrers. Les fans purs et durs d’action seront forcément déçus excepté peut-être pour le début du film complètement hystérique.
A faire pâlir les productions americaine.
Shiri ne se contente pas d etre un film d action surboosté
ne vous laissant pas une seconde de repis, il benificie d un
scenario tres bien ficelé.Le jeux des acteurs principaux(je pense surtout a l actrice principale) est tres bon.
Attention tout de meme aux ames sensibles, prevoyez les
mouchoir pour la fin du film.
Rurouni
25 septembre 2001
par
JMC
poisson de rivière
Shiri et trés bonne suprise un bon film d'action trés efficace avec comme même une place pour les sentiments a voir.
North Korea vs. South Korea
Shiri (nom donné à l'opération engagée par un groupuscule des forces spéciales de Corée du Nord contre la Corée du Sud) est un film culte en Corée du Sud de part la dimension nationaliste apportée par son réalisateur Kang Je-Gyu. Shiri n'est tout d'abord pas vraiment un film d'action pur, les scènes d'action se résumant à des interventions de SDU (à la Final Option de Gordon Chan) accompagné d'une réalisation très convaincante - Shiri tend plus vers le policier d'action, impregné de romance, qui est ici introduite de façon habile et qui a un interêt grandissant dans le film - romance bouleversante qui devient symbole de la séparation Nord/Sud.
Et là où Shiri se démarque du blockbuster américain basique et tout vilain, c'est justement cette romance, atypique pour un actioner, accompagnée de performances d'acteurs très solides - Kim Yoon-Jin (miam) interprète ici à merveille le personnage central du film - c'est par elle que les émotions sont transmises ; Song Kang-Ho est vraiment très bon, bien qu'en retrait du couple principal; Han Suk-Kyu et Choi Min-Sik sont corrects.
Malgré des défauts indéniables, Shiri réussit un mix de genres intéressant, s'affirmant comme un blockbuster de haut de gamme (très rare), et restera comme un film marquant du cinéma coréen.
SUPERBE POLAR. ACTION ET EMOTION ASSURE
Shiri est une bonne surprise. Pas de temps mort pendant les deux heures de film.
Les scènes d'action et l'émotion générées dans le film sont très bien filmées. Un film à voir absolument.
Efficace
shiri la surprise !
je pense que ce film est digne de certaine grosse production cine,mais de meilleure qualite que la plus part.
ce film koreen surprend vraiment par son scenar,sa realisation et ses acteurs qui sont tres bons faut l'avouer.
c tout simplement un tres bon film d'action,avec une histoire pas mal ficelee.par contre je ne dirais pas comme certain que c'est un chef d'oeuvre,car ce n'est qu'un film
d'action(soit tres bon) de plus,pour le cinema asiatique.
le dvd simple edition(officiel)est d'une qualite exceptionnelle,l'image est parfaite et le son de folie (meme
une piste dts),pour les sup c'est leger par contre.
je conseille les amateurs de bons films d'action,de le voir.
01 octobre 2001
par
devil
bon film d'action
shiri est 1 film d'action "musclé", relativement classique mais très efficace, avec un scénario qui tient bien la route et des scènes d'action vraiment excellentes. Sans etre 1 chef d'oeuvre qui révolutionne le style, shiri s'impose comme 1 des meilleurs films d'action du moment avec quelque morceaux de bravoure.
Depuis peu Hong-Kong "subit" un revers en Asie (probablement vite surmonté),avec entre autre le départ de ses auteurs les plus populaires(John Woo, Kirk Wong ...), qui s'exilent en bradant leurs talents à Hollywood dans des compromis douteux,et également l'émergence en asie(singapour,taiwan,...)d'un cinema aux caractéristiques séduisantes et trés prometteur(les scénaristes hollywoodiens vont donc pouvoir repomper dans d'autres pays d'asie,apres avoir suffisament pillé le japon et la chine...).
C'est de Corée du Sud que nous arrive cet impressionnant "tsunami" cinématographique qu'est Swiri (ou Shiri).
Si vous pensiez avoir tout vu en matière de thriller d'espionnage tendance destroy, ce blockbuster digne des meilleures productions US actuelles en matiére de moyens, a tenu le haut de l'affiche plusieurs mois d'affilés dans son pays d'origine détronant le "célèbre" Titanic de James Cameron,c'est une étonnante et agréable surprise, aussi maitrisé techniquement que dramatiquement intense.Pour l'anecdote,il faut savoir que dans certaines villes coréennes les cinémas qui avaient fait l'erreur de parier sur Titanic durent faire appel à des rabbateurs pour attirer le public dans les salles désespérements désertes qui acceuillaient ce film,alors qu'a côté des files de spectateurs attendaient de pouvoir entrer voir Swiri.
Pour le rappel:
Hee, une tueuse impitoyable, appartenant aux services secrets de Corée du Nord sème la terreur parmis les forces spéciales sud-coréènnes en éliminant d'importants scientifiques et autres hommes politiques. Les agents Yu (Han Suk-Kyu) et Lee (Kim Yoon-Jin), enquêtent péniblement pour tenter de retrouver sa trace en se donnant bien du mal, en particulier Yu qui a du mal à gérer sa vie professionelle et sa relation avec sa fiancée Hyun (Kim Yoon-jin), qui ignore tout de ses activités. Insaisissable, Hee supprime une à une, les eventuelles personnes pouvant l'identifier ou apporter des informations concernant les projets du groupe auquel elle appartient. Lorsque Yu et Lee apprennent que Park (Choi Min-Sik), mentor de Hee et leader du groupe, débarque à Seoul, accompagné de ses compagnons d'armes aussi surentrainés que prêts à tout pour leur cause (la réunification), ils savent que la sécurité du pays est désormais en jeu, surtout lorsque Park met la main sur le CTX, une bombe liquide inventée par l'armée...
Dans la lignée des gros films d'action et d'espionnage, Shiri surpasse de loin les dernières productions de Hong-Kong qui marchaient sur les plates-bandes hollywoodiennes (les pourtant sympathiques Purple Storm et 2000 AD) et s'impose directement comme un des films d'action majeurs de ses dernières années en asie.
Premiere véritable incursion de la Corée dans un film d'envergure, ce film ne ressemble pas pour autant à une copie mais est bel et bien une oeuvre indépendante et unique malgré ses diverses influences du cinéma de genre.
Le projet Shiri ne s'est pas fait du jour au lendemain. Le réalisateur Kang Je-Kyu avait déjà fait ses preuves dans un premier film de genre The Ginkgo Bed , film qui utilisait déjà différentes techniques d'effets spéciaux, ce qui avait été rarement vu jusqu'ici dans le cinéma coréen, dont les genres les plus en vogue sont les drames ou les comédies de moeurs.
Trois ans de préparation auront étés necessaires à l'élaboration de ce projet dont le scénario bénéficia du concours de véritables membres des services secrets, décrivant avec authenticité les différentes méthodes d'interventions des forces anti-terroristes dans ce film d'anticipation (l'action se déroule en 2002) au contexte politique légèrement différent de la situation actuelle du pays.
Commençant de manière ultra-radicale par l'entrainement extrème (voire carrément gore) des agents du Nord dont fait partie la tueuse Hee, une furie encore plus enragée que la Nikita de Besson, participant à un véritable massacre, qui pourrait facilement sortir d'une BD de Frank Miller. Cette intro, d'une brutalité rarement vu sur un écran n'est évidemment pas la raison du succès foudroyant du film en Asie (il a également cartonné à Hong-Kong, Taiwan et au Japon où il fait parti des dix films les plus rentables de l'année 1999.
L'interprétation au diapason d'acteurs confirmés donne à Shiri une dimension tragique que l'on avait pas vu depuis les films hong-kongais de John Woo (au hasard :Hard-Boiled). Montrés initialement comme des bêtes féroces , on se rend compte au cours du film que les ''méchants'' du film ont aussi une certaine humanité, notamment lors d'une scène poignante où Park décrit les conditions de vie misérables du peuple nord-coréens. Après cette tirade, la scène du début s'en trouverait presque justifié tant la conviction du personnage (interprété par l'excellent Choi Min-sik) est sincère.
Quant à la romance du film, dont le pourcentage est signalé sur la jaquette (51% Action, 49% Love), elle n'est en rien superflue et constitue même une solution à une des égnimes (qu'il serait maladroit de vous révéler evidemment) de cette histoire à la base peu originale (il est vrai que c'est encore une histoire de complot terroriste avec menace de la sécurité nationale, bombe, etc...).
Le film alterne donc dans un parfait équilibre ou presque (51-49) des séquences d'action proprement hallucinantes et des scènes mélodramatiques touchantes. Parmis les morceaux d'anthologies que nous propose ce petit bijou, nous retiendrons une scène de fusillade urbaine, encore plus violente que OCTB (Kirk Wong) et Heat (Michael Mann) et évidemment le final grandiose se déroulant pendant un match de football entre les deux Corée dans un stade rempli à craquer de milliers de spectateurs; une scène impressionnante dont l'ampleur n'est pas sans nous rappeler celle d'un des meilleurs films de John Frankeinemer, Black Sunday (film dont le terrorrisme était également un des principaux sujets).
Coup d'essai, coup de maître, Shiri marque l'histoire du cinéma coréen et du même coup constitue un nouveau départ dans l'industrie locale. Il est déjà suivi d'un second blockbuster Joint Security Area qui serait sur le point de surpasser les scores déjà faramineux de ce film-choc. On en redemande!
osano
13 septembre 2001
par
osano
Très bon film d'action
Oui, très bon, et les acteurs sont également très bons, même si parfois on a l'impression d'avoir deja vu tout ça (jusqu'à la fin, plutot bonne)
J'en attendais monts et merveilles, donc j'ai été un poil déçu, mais ça reste du très bon divertissement, et le personnage de "mante religieuse" au centre du film est des plus intéressants.
Par contre, et ce n'est qu'un clin d'oeil, si les flinguages sont bien foutus, on ne peut pas en dire autant des explosions, notamment lorsqu'un immeuble explose littéralement, ça fait très carton pâte, on dirait que le responsable des effets spéciaux a fait cette scene dans sa cuisine avec son fils ...
Un bon petit blockbuster d'espionnage
On passe un bon moment. La romance est bien traitée. Les scènes d'action sont plutot réalistes dans l'ensemble. Bref rien d'extraordinaire mais un bon petit film au final. La portée politique sur les troubles Nord/Sud en Corée enrichit agréablement le scénario.
bon blockbuster
c'est beaucoup moins fin et rusé que JSA par exemple mais ça fonctionne correctement. la réalisation n'a rien d'original (ni de coréen), c'est juste un film d'action comme hollywood sait en faire.
Une petite bombe à retardement dans le paysage cinématographique actuel.
Shiri est un film assez étrange dans le sens où c'est à la fois un grand film d'action (qui raconte comment les terroristes du Nord viennent foutre le bordel en Corée du Sud) et une superbe histoire d'amour. Sans spoiler, l'histoire est plus complexe qu'il n'y parait : au départ, le spectateur imagine que c'est encore une de ces héroines à flingue qui va tuer tout le monde. Sauf qu'en fait elle a une vie privée, et cette vie privée va la déchirer.
Le film est somptueux, superbe, on y voit arriver tous les acteurs de la nouvelle génération - dont l'actrice principale Kim Young-jin, ayant été fidèle à Kang Je-gyu depuis le début (elle a également tourné dans The Gingko Bed). Le casting est trés riche aussi coté acteurs, puisqu'on trouve Han Suk-kyu (The president last bang), Choi Min-sik (OldBoy) et Song Kang-ho (Memories of murder). C'est donc toute la nouvelle garde des acteurs coréens qui arrive d'un coup dans ce film de baston et d'émotion. Le seul bémol : le dernier quart d'heure, sombrant dans un pathos forcé et assez invraisemblable - dommage.
Un film bancal qui réussit pourtant à mettre sur le cul...
30 première minutes:
Premières scènes barbares et torchées, scènes suivantes très pro mais assez classique en somme... ça canarde de tous les côtés, la petite histoire d'amour nous permet de penser à autre chose entre deux flinguages...
Il y a une chose à savoir : une fin, ou une seconde moitié à elle seule peut sauver un film, et plus encore. Je le disais à propos de Joint Security Area.
Premier avertissement à ceux qui ne l'ont pas vu : Shiri n'est pas un film d'action. Du moins, pas un film d'action bourrin dont l'action en question serait l'intérêt premier. La bonne nouvelle! L'action est tout ce qu'il y a de plus banal. Les scènes d'accrochages sont totalement foireuse; c'est assez beau à regarder, mais les soldats semblent être des vraies pines dans une scène, puis des T-1000 dans une autre. Ca amuse, sans plus. Si ça ne dérange personne, passons aux bons points du film.
Et bon est un euphémisme. D'abord les acteurs. Le cinéma coréen nous pond depuis quelques années ces bêtes d'écran, à la subtilité effarante, peu démonstratifs et cruellement vivants (ce qu'on ne peut pas dire de beaucoup d'acteurs de HK). Le "trio" de Shiri vaut à lui seul le film; passons rapidement le cas Song Kang Ho, héros de JSA, et superbe comédien (sa disparition dans shiri est un grand moment d'acteur); il reste Han Suk Kyu, servi par un rôle en or, émouvant alors que ça tire de tous les côtés (rare de nos jours), puis elle, sublime actrice (dans les deux sens du terme), incarnation des blessures d'un pays. Leur dernière scène est un sommet d'émotion.
A la fin, on l'a donc compris: Shiri est un film d'amour (heureusement). Et cette relation, très travaillée dans la seconde partie, est si mortellement foutue qu'à la fin, on pardonne toutes les invraisemblances du scénario, les scènes de gunfight un peu longuettes (explication n°1: les nord coréens, c'est pas des rigolos), et la réa un peu classique (mis à part dans les scènes dramatiques, là où le réa a vraiment été inspiré; qui ne l'aurait pas été?).
Malheureusement, il reste toujours cette déception... s'il n'y avait pas tant de lacunes, Shiri serait sûrement un des meilleurs films de guerre jamais fait. Car c'est de guerre qu'il s'agit. De guerre, et de tout ce que la guerre englobe...
Au lieu de ça, on a une magnifique histoire d'amour au milieu d'une mélasse actionneuse high-tech seulement plaisante. Le monde est mal fait...
De l'amour.
Shiri est un grand film hybride. Comprenons-nous bien: l'hybridité, c'est soit le collage composite de figures pleines (ou supposées telles), soit le panache synthétique. Shiri, lui, fait de l'hybridité autre chose qui tiendrait plutôt de la greffe : il y a un corps de cinéma, un film - disons, ici, un film "d'action" -, mais ce corps de cinéma est un corps trop plein, un corps pétulant, vulgaire, malodorant. La greffe : un parasite, une altération, un décalage, une perversion de l'ordinaire. Mais c'est aussi que, dans Shiri, il n'est question que de perversion. Celle du film, bien sûr : il faut, absolument, que le film "d'action" soit perverti par autre chose. Que ce soit une histoire d'amour délirée comme seul l'Extrême-Orient, pour des raisons que j'ignore, est capable d'en produire (encore), voilà qui n'est pas accessoire : l'amour absolu, dans son irréalité, s'inscrit déjà comme parasite de lui-même, comme auto-décalage. On redouble : l'histoire d'amour parasitaire sur le corps bouffi du film d'action, c'est la gangrène, la putréfaction des chairs, le corps nouveau du génie. Shiri, n'en doutez pas, est très bon.
Shiri est un blogbuster mis à la sauce coréenne et réunit des noms tel que Choi Min-Shik, Song Kang-Ho ou Han Seok-Kyu, rien que ça. Comme d'habitude, ce film met en exergue les querelles entre le Nord et le Sud, avec une pointe de sentiment nationaliste. Cependant, Siri est très agréable à regarder, et l'action est bien présente tout au long du film. Très bien rythmé, Shiri manque tout de fois de suprise dans le déroulement de son scénario et le final, à l'américaine, a une issue évidente, même si cela reste spectaculaire. Shiri est une bonne grosse production coréenne, mais les amateurs de nouvelles sensations n'y trouveront pas leur compte.
Blockbuster coréen, avec ses qualités et ses défauts...
Divertissant, sans être exceptionnel.
Ca tient la route mais pour un blockbuster, faut être indulgent...
Les amateurs de films d'action trouveront ce qu'ils sont venus chercher: fusillades, fausses pistes, élan patriotique, amitié virile, emballement dans le dernier 1/4 du film...
Je dois admettre que la romance du film est bien exploitée, mignonne même et que les dissensions politiques servent le sujet.
Mais les scènes de gunfight sont CATASTROPHIQUES!!!
En effet, pour un terroriste armé d'un seul gun et qui fait mouche PRATIQUEMENT A CHQ TIR, vous avez des brigades anti-terroristes (des pros normalement, quoi...!) qui vident inlassablement leurs chargeurs de mitraillettes et qui restent debout pendant les coups de feu pour se prendre les balles...RIDICULE, INVRAISEMBLABLE et finalement lassant!!! De +, la caméra est épileptique dans ces moments et ne permet pas de bien comprendre le sens de l'action.
Il est vrai qu'on ne s'ennuie pas mais il faut admettre que SHIRI est un film mineur, loin des critiques dithyrambiques qu'on a pu en faire.
PS: à voir tt de même, l'entraînement des forces spéciales au début du film...monstrueux et barbare!!! (en ts cas, du jamais vu dans un blockbuster!)
La tension politique entre les deux Corée est un thème si central dans le cinéma sud coréen qu'on le retrouve dans la plupart des films, parfois sous forme de métaphore, parfois sans aucune pincette comme c'est le cas ici.
Le film débute dans un camp nord coréen ou un groupe s'entraîne aux techniques de guerre et d'infiltration dans le but de casser du sud coréen incognito. Il se poursuit à peu près 10 ans plus tard alors que ce groupe prépare des attentats en Corée du Sud. L'un des agents infiltré est complètement inséré dans la société, s'est construit une vie mais est prêt à tout sacrifier pour l'idéologie qui lui a été inculquée.
Bien que déjà vue ailleurs c'est l'idée la plus intéressante du film. Le reste est beaucoup plus classique, l'action est très inspirée du cinéma d'action américain, les surprises n'en sont pas,... pas inoubliable
Un film qui se laisse regarder, je n'ai pas du tout aimé les scènes d'actions qui font vraiment très brouillonnes, les guns-fight filmés en champs contre-champs ça devient très vite lassant heureusement l'histoire se révèle plus intéréssante même si on devine assez facilement son déroulement, mais c'est surtout l'aspect historique intégré au film qui retient ici l'attention même si c'est à mon avis loin d'être aussi bien que JSA dans le genre relation corée du nord-corée du sud.
On peu clairement dire que le dernier quart est la partie la plus passionante du film, dommage d'avoir du attendre jusqu'à la.
Du niveau d'une serie américaine
Personnellement, ce film est décevant. 2,448,399 entrées pour ca... . Je vois pas de différence entre un épisode de "Walker Texas Ranger" et "Shiri", autant du point de vue du scénario que des effets spéciaux. Le seul mérite de ce film est d'avoir fait décoller le cinéma coréen.
Conventionnel à mort, décalqué sur les déjàs banals thrillers US.
La réalisation est mauvaise, d'ailleurs complêtement décalqué des blockbusters US, avec des scènes d'actions très mal filmées. Tout fait penser qu'on regarde un film d'action américain banal (nottament le final avec des plans usés qui ne marchent plus, même s'il faut signaler que le film date de 1998) avec son intrigue politico-terroriste à la Tom Clancy. Sinon les personnages sont plutôt attachants, et il y a quelques bonnes scènes, cela se laisse malgré tout regarder. Je comprend qu'à l'époque les coréens ont aimés, mais franchement, pas de quoi casser trois pattes à un canard, et je suis plutôt étonné des bonnes notes ambiantes. Je l'ai acheté en pensant voir un bon divertissement d'action, et je me suis trompé, on vous ment.
13 janvier 2007
par
Hotsu
Mais que fait McTiernan ?
En fait, si on fait abstraction de la plus grande crudité de leur violence (et encore), les blockbusters coréens ne diffèrent en rien du tout-venant made in Hollywood.
Mêmes intrigues socio-conspirato-politiques, mêmes terroristes à la psychologie digne d’un monstre de FPS première génération, mêmes gun-fights brouillons, mêmes romances tragiques rajoutés par dessus tout ça,... Bien évidemment on a droit à la musique qui pète et aux travellings circulaires de rigueur. Comme de bien entendu l’objet du délit est une méga-bombe trop facile à voler (protégée par deux jeep, la classe !) et hyper télégénique (toute en liquide et pleine de couleurs, la classe again !) qui va servir à menacer les dignitaires coréens et mettre à mal le processus de réconciliation. En deux mots, on cherche tant bien que mal une once d'originalité qui distinguerait ce Shiri de la masse - en vain.
Et c’est pas les deux-trois minutes de blabla politique des plus convenus sur la situation politique coréenne qui vont sauver les choses. Encore moins la réalisation, qui brille par son absence totale de personnalité, d'ambition et de talent.
Pas forcément désagréable à regarder cela dit, mais si vous avez quelque chose d’autre à faire qui vous prendrait deux heures, je vous assure que ça ne serait pas vraiment une grosse perte.
16 juillet 2006
par
Epikt