Special dédicace
Je me fous que ce soit ces pompeurs professionnels de Vaches au ski derrière la caméra. Je me fous que ce soit du moulinage SF / Kung Fu Woo Pingien passé à l'écarrisseuse. Je me fous que les personnages soient froids, que ce soit superficiel et que le scénar parte en lancer de cacahuètes. Je me fous aussi que ça frime comme des malades avec des beaux téléphones, des belles lunettes noires et des vestes longues repompées. En fait, je me fous de tous ces "défauts" et ainsi que de ses deux séquelles puantes, le premier Matrix est surprenant, il m'a mis une claque. Son scénario bien qu'empruntant beaucoup à Dark city, G.I.T.S. ou autres a sa propre saveur bien à lui que je trouve un peu facile de dénigrer. Ses 40 premières minutes se savourent avec un rare plaisir pour qui n'a pas ingurgiter de B.A. et autres casseurs d'ambiance. Son rythme millimétré et la parfaite synthèse visuelle mondiale qu'il représente est une véritable prouesse et ajoute encore à son succès mérité. Matrix contient bien assez pour être une référence même si son troisième tiers plonge vers la facilité, constat qui ne cessera d'empirer avec les suites. Je ne m'étonne pas qu'on dise qu'il se perd en paroles inutiles et qu'il sente le mauvais recyclage. Après la surprise du plot principal, le reste n'est peut-être qu'un gros enrobé de concepts lisses, froids et très plats, avec un casting..... Très plat aussi (exception à Jo Pantoliano que j'adore). Peut-être mais c'est rythmé, osé, très beau (Merci Mike Mignola) et l'ambiance fonctionne à merveille sur le fan d'action / SF que je suis.
De la Science Fiction de grande qualité
Combien de personnes se sont déjà penché sur le thème du monde du futur. Tout un tas de théories ont fleurie mais avec celle-ci Ouh là !!! Je ne préférerai pas trop vivre dans ce monde, mais l'idée est intéressante. Comme bien souvent, il vaut mieux ne pas se trouver dans la tête d'un auteur de SF.
En tout cas, un très bon moment à passer devant ce film dans lequel la mise en scène et les acteurs offrent du très bon spectacle et quelques effets mémorables.
A révolutionné l'industrie de la SF US.
A l'heure où les blockbuster fleurissaient, tout en étant pratiquement identiques, les frêres Wacho' révolutionnaient de leur imaginaire l'industrie du cinéma fantastique moderne. Souvent copié, jamais égalé.
On aime ou pas, Matrix étant une franchise aussi utilisable et ré-utilisable qu'une galette numérique, rentable et ayant acquit son public, c'est juste le genre de produit souvent mal aimé par la presse. Produit à fric, amenant divers organismes ludiques externes à pomper la licence pour créer des produits aussi indigestes que pénibles (l'adaptation jeux video étant lamentable en tout point, Animatrix d'un niveau zéro...). C'est un fait. Mais dans le fond, Matrix reste à la base un pur actioner, certes aussi autain que prétentieux, faute d'un visuel extrêmement lourd et d'une philosophie au raz des paquerettes (les frêres Wacho tentant de nous faire gober des trucs pas possibles), mais on ne peut nier ses qualités artistiques phénoménales. On en prend plein la vue confiné au fond de notre siège dans la salle de ciné, et on se laisse porter gentillement par la matrice et son univers bi-dimensionnel.
Là où le bas blesse, c'est lorsque Matrix se perd dans une histoire tellement longue, tellement délicate à s'en dépatouiller, que les frêres Wacho eux même eurent du mal à en voir le bout, histoire de ne pas prendre le spectateur pour un imbécile avec une fin désastreuse. Ce n'est pas le cas de Matrix premier du nom, heureusement. La suite sera par contre bien plus lourde à digérer.
Esthétique : 3.5/5
Musique : 4/5
Interprétation : 3/5
Scénario : 3/5
Les + :
- Le bullet time, ça calme.
- Réalisation du tonerre
- Une histoire très agréable à suivre
Les - :
- Attention à la prise de melon
- Un peu de facilité
Une très habile compilation des meilleurs scénarios du genre avec un chorégraphe de renom pour l'action : futé...
Matrix peut se définir comme une habile compilation des plus grands standards de la SF et du film d'action à laquelle ont été ajoutés quelques originalités (notamment au niveau de la gestion des è d'action, voir plus bas) et un cyber scénario bien dans l'air du temps. Résultat, on obtient le meilleur film du genre, et de loin (faut dire, c'est pas Le Cobaye et surtout Johnny Mnemonic qui laisseront une trace dans les classiques de la SF), mais qui ne parvient pas à atteindre la note maximale. Car entre emprunts-clins d'oeil-inspirations et repompages purs et simples, la frontière est souvent très mince. Les frères Wachowski ne sont pas connus comme des grands réalisateurs de SF et de films d'action. Par contre, je suis sûr qu'ils ont une belle vidéothèque :-).
Dans les désordres, on y trouve l'excccccellent Dark City de Alex Proyas, qui a beaucoup de points communs avec Matrix. Notamment au niveau du scénario et du rythme du film. Tout comme Proyas, les frères W commencent leur film doucement, montent en tension et finissent très fort. On est loin des films d'action qui alternent les scènes d'action avec des dialogues neuneux et une scène de fesse gentillette par-ci, et un trauma par-là. L'avantage d'avoir des réalisateurs qui ne font pas que du blockbuster calibré, c'est qu'ils savent développer une intrigue sans être mortellement ennuyeux ou malhabiles.
Continuons avec la panoplie complète de M. James Cameron, surtout les Terminator ainsi que True Lies. On retrouve un peu de la trame générale des 2 premiers dans le scénario de Matrix et des emprunts / clins d'oeil de scènes d'action des trois. Cependant, l'influence principal des scènes qui bougent n'est pas mettre à l'actif de cinéastes américains mais plutôt du côté de Hong-Kong. En effet, si vous n'avez pas encore vu le film, vous devez vous demander ce qu'il vient faire dans un site sur le ciné asiatique ? Et bien il faut chercher dans l'équipe technique, où figure un certain Yuen Woo-Ping. Associons lui quelques noms: Le Maître Chinois, Black Mask, Fist of Legend, Iron Monkey, Il était une fois en Chine 2 - La secte du Lotus Blanc. Sans commentaires. Woo-Ping apparaît dans un bon nombre d'autres films, en tant que réalisateurs ou "action director". Vous pouvez donc constater qu'il ne s'agit pas d'un quelconque chorégraphe de combat mais de l'un des piliers du genre. C'est à ses bons soins qu'ont été confiés les scènes d'actions "terrestres" et les combats.
Les frères W. ont eu la très bonne idée de confier ce qu'ils ne savent pas faire, c'est à dire les combats et autres fusillades à quelqu'un qui peut les traiter de manière virtuose, c'est à dire à un chorégraphe hong-kongais. Comme ils ont eu le bon goût de ne pas prendre le plus mauvais, on a enfin des scènes d'action qui ne se contentent pas de tout faire exploser dans tous les sens et qui évitent de ressembler à des pâles copies de ce qui se fait en Chine. D'un autre côté, les è d'action à effets spéciaux sont plutôt réussies, notamment celle assez incroyable avec un hélicoptère (NDKame : on est très loin des absurdités (conneries ?) du genre Demain ne meurt jamais ou Mission : impossible). Quant aux gunfights, comment de pas y retrouver la John Woo's touch, notamment sur l'ami Keanu, qui arbore un imper noir très long et des lunettes de soleil... L'ombre de Chow Yun-Fat n'est jamais très loin. Cependant, les gunfights sont loin d'être des copier-coller de scène de John Woo, grâce à une approche des mouvements et des déplacements très kung-fu.
Revenons en aux scènes de combats, qui rappellent très fortement Black Mask, notamment à cause de la ressemblance entre Keanu Reeves et Jet Li. On voit tout de suite qu'ils ont eu le même chorégraphe, même si l'américain ne possède pas les capacités du chinois. Mais là où on aurait pu avoir les classiques bourre-pifs mal filmés entre Keanu et un malabar ricanant, on obtient des combats hi-techs, combinaison des moyens techniques américains et de l'art du combat chinois. Yuen Woo-Ping peut ainsi aller au bout de ses envies, ce qu'il ne pouvait pas faire à Hong-Kong, faute de moyens. Les personnages sautent sur les murs, évitent les balles au ralenti, font des sauts de 4 mètres en hauteur...etc... Laurence Fishburne et Keanu Reeves nous offrent même un combat de kung-fu bien sympathique pour dire qu'ils ne sont pas tombés dans la marmite des effets spéciaux quand ils étaient petits. Les frères W. ont également l'air de bien aimer Bruce Lee, éternelle légende des arts martiaux, puisque outre les mouvements de jambes de Jet Li, Keanu exécute aussi quelques uns des tics du petit dragon. Alors bien sûr, les pro américains vont trouver Keanu impressionnant mais un peu ridicule à cause de ses mouvements gracieux de kung-fu, et les aficionados de Jet Li vont trouver que Keanu est un copieur moins efficace. Les combats sont certes plus découpés que dans les films made in HK, mais je les préfère de loin à une distribution de baffes à la Jean-Claude Van Damme.
De plus, le respect montré par les frères W. nous change un peu du repompage systématique des méthodes Hong-Kongaise. Le cinéma asiatique a été pillé depuis quelques années, que ce soit en important ses talents ou en copiant ce qui intéressait le plus les majors américaines : la forme. Le plus souvent, les imitations sont plutôt moyennes, et les importations trop "partielles". Partielles dans le sens où ce n'est pas en demandant à Tsui Hark de réaliser un film avec une équipe technique américaine qu'on obtient un film réussi. Les monteurs américains ne comprennent rien aux plans de Tsui Hark, et les films sont plutôt manqués. On peut donc remercier les frères W. d'avoir compris comment établir un partenariat efficace. Certes, je ne vais pas aller jusqu'à demander que l'esprit des films de HK soit aussi retranscrit, c'est impossible. Mais si déjà la forme est respecté, c'est un grand pas en avant.
Espérons maintenant que l'ami Woo-Ping sera aussi de la partie dans les deux prochains épisodes de la trilogie Matrix (car oui, il y a trois films de prévu).
Disquette 5 pouces 1/4
Comme quoi tout vieillit. Plutôt bien, même si le whaou effect est derrière désormais. Restent la belle construction du film, sa chouette digestion d'un agglomérat de sous-culture qu'on aime et le jeu impeccable des acteurs. Hugo Weaving est magistral dès qu'il martèle ses textes de cinglé. Avec le recul, on voit bien tout ce qui a marqué : le décor explosé au ralenti, les gens qui volent, tout un tas de trucs qu'on verra recyclés à Hollywood, mais aussi en Asie. Impossible non plus, quand ça défouraille au portique, de ne pas se rappeler ces cinglés shootant des gens en vrai, trop influencés qu'ils furent par le style et, aussi, le discours du film. Ca reste celui d'une secte qui désolidarise l'individu des autres en vantant cela : l'individu et son appartenance à un groupe. Halte au séparatisme ! Morpheus est un gourou !
On avait parlé d'une mode SF avec toutes ces péloches de réveil (Dark City, mais aussi Truman Show ou autre Norway of Life). J'y avais vu une perception changeante du monde et de soi, actée par le 11/09/2001. Par la suite, ce canevas a d'ailleurs été abandonné. Si le ciné accompagne le changement, parfois il l'anticipe avec une série d'oeuvres qui sembleraient presque nées d'un inconscient collectif. Ce dernier, avec le Covid, nous pousse désormais à souscrire aux arguments de Cypher et à avaler la pillule bleue.
Bref. A part ça, replonger dans la matrice m'a donné envie de revoir les Animatrix davantage que les opus 2 et 3 :)
A fait date dans l'histoire du cinéma d'action hollywoodien...
Rien de plus facile que de déplorer l'absence de personnalité d'un Matrix. Rien de plus facile également que de lui faire un proçès en pillage du cinéma hongkongais. Il est vrai qu'on y trouve des ralentis wooiens à foison ainsi que le concours d'un YUEN Woo Ping cachetonnant tranquillement. Sauf que ce n'est pas le fait de piocher ses idées ailleurs qui pourrait être reproché au film. Après tout, s'il y a bien un cinéma qui l'a fait, cela a toujours été le cinéma hongkongais, cinéma de bricolage et de recyclage. Il est d'ailleurs amusant que lorsqu'un journaliste pose à des cinéastes HK la question à 3 cents -et là encore je suis gentil- "Oui mais vous ne trouvez pas que TARANTINO copie un peu trop les cinéastes asiatiques?" la plupart répondent: "Reprendre des idées ailleurs, c'est ce qu'on fait sans arrêt.". Avec le recul, on peut reconnaitre que les WACHOWSKI ont créé un style Matrix, qu'on l'aime ou non, qu'indépendamment de ses qualités et ses défauts cinématographiques le film a fait date d'une certaine manière. Dans la pop culture, dans la façon dont il a redéfini les codes du cinéma d'action hollywoodien. Que le film a un bon niveau technique et que ses scènes d'action sont plutôt efficaces. Le seul problème qui demeure, c'est que Matrix a aussi des prétentions à la profondeur. Qu'il aurait pu être un blockbuster de qualité malgré des acteurs au jeu plat. Sauf que le film essaie d'etre aussi une réflexion sur la frontière réel/virtuel et qu'il pose des grands thèmes du cinéma de science fiction -réel/virtuel, rapports homme/machine...- sans essayer de les développer, un peu comme un étudiant en lettres qui citerait du NIETZSCHE ou du SCHOPENHAUER pour étaler de façon tapageuse sa culture. Dommage car cette prétention digne d'un KUROSAWA Kiyoshi empêche de juger le film comme un simple blockbuster. Surtout, les dialogues pseudo-philosophiques plombent l'efficacité globale en tant qu'actioner de ce qui aurait pu être une bonne série B de luxe. Au lieu de cela, on a un classique du cinéma d'action contemporain laissant un goût amer de gâchis de talent.
Fable indigeste sur les dangers de l'ère informatique. Trop de baratin pour tenter de nous expliquer une histoire compliquée à souhait.
Succès de l'année 1999 au box office modial. Il n'y a pourtant pas de quoi en faire tout un plat! Bien trop ambitieux pour leur deuxième film seulement après l'honnète polar lesbien Bound, les frères Wachowski distillent de la philosophie à 3 francs tout au long de ces 2h15 monumentales d'ennui (et qui font mal aux yeux, aux oreilles et à la tête de surcroit) sur les dangers futurs de l'expansion informatique.
Certes, l'idée de base du scénario était alléchante et les effets spéciaux ont atteints un degré de perfection assez impressionnant, mais à part les scènes d'ouverture et de clôture qui durent un quart d'heure chacune et qui ont le mérite de remuer et de réveiller le spectateur (d'ailleurs elles sont loin de la densité émotionnelle et de la virtuosité des gunfights hongkongais de John Woo, comme quoi les effets spéciaux ne font pas tout ), le reste - qui représnte quand même 1h45, n'est que blabla soporifique et volontairement compliqué à souhait pour faire sérieux et prétencieux. Heureusement, après quelques heures, on a déjà tout oublié. Ouf!
Matrix, de Andy et Larry Wachowski :
Ils doivent être heureux les deux frères : partis de rien, juste d’un énorme fantasme nourri d’influences aussi diverses que riches (l’animation japonaise, les comics, le cinéma hongkongais, les jeux vidéos…), assimilées puis mélangées à leur passion et à leur talent, ils ont pratiquement achevé leur œuvre aujourd’hui.
The Matrix en est la première pièce dévoilée…
Le premier volet des aventures de Néo sera certainement à l’image de l’œuvre entière. C’est LE scénario béton, LA volonté d’innovation et d’expression auxquels sont donnés tous les moyens nécessaires à son développement.
Une méthode très employée par les scénarii pour attirer et concerner les foules de spectateurs est de proposer des destructions massives de notre planète par des gros méchants ou bien par des catastrophes plus ou moins naturelles. Il faut bien avouer que s’en est presque la moindre des choses aujourd’hui et que la formule s’essouffle : que ce soit la destruction de tous les univers (
The One), ou bien la dernière trouvaille en provenance du centre de la Terre (
Fusion), cela ne nous fait plus froid dans le dos.
The Matrix possède le scénario que tout le monde cherchait des deux côtés de la toile : créatif et public. Une idée simple et de génie qui fait le bonheur de films comme
Usual Suspect ou
Le 6èm Sens, mais qui en plus s’adresse particulièrement à chacun de nous en nous murmurant à l’oreille, à l’image de la première rencontre entre Néo et Trinity, que tout n’est qu’un gigantesque rêve et que nous nous faisons sucer l’énergie par des machines pendant notre sommeil… autrement dit qui sommes nous et pour aller où, qu’est ce que la vie (reflet à la philosophie du papillon)…
Ce scénario interpelle tout de suite. Peut-être au prime abord rejeté par l’inconscient (de la même façon que les producteurs l’ont d’abord « incompris ») car profondément philosophique en remettant en cause ce que l’on est et ce que l’on fait, le pire, dans un pessimisme absolu. D’où la noirceur du film qui peut repousser certains, et certains plans chocs où l’on se voit mis en culture dans une réalité atroce qui nous est entièrement mise sur le dos : l’I.A. que nous avons créée se retourne contre nous, se sert de nous comme combustible CAR «ce sont les hommes qui ont assombris le ciel ». Oui ! ca fait mal … mais nous sommes toujours les gentils dans le film quand même.
Je ne m’attarde pas sur l’aspect plus visible du scénario qui possède son lot de personnages aussi différents qu’intéressants, de rebondissements, de trahison et de romance, pour en venir à la réalisation.
Lorsque l’on sait que les Wachowski ont poussé celle-ci jusqu’à titiller le subliminal (pour que le spectateur distingue inconsciemment la réalité de la matrice, les scènes se passant dans cette dernière ont été teintées d’un léger verdâtre et parsemées de structures quadrillées pour donner un aspect plus « informatique » mais néanmoins invisible), on peut déjà se douter que le travail sera ultra poussé et réfléchi.
Démonstration par les scènes d’actions, désormais cultes, et véritablement l’intérêt visuel et spectaculaire du film : ou comment faire fusionner le savoir-faire en la matière du cinéma de Hongkong et d’Hollywood (un double H qui pourrait faire un merveilleux logo…). Des combats mains nues ou armés chorégraphiés par Yuen Woo Ping, filmés de main de maître sans jamais aller copier des Tsui Hark ou John Woo. Le travail sur les ralentis déjà transcendé dans leurs films trouve ici un nouvel élan : plus poussés, plus précis, plus fluide (merci technologie), donnant naissance au magnifique « bullet time » qui, c’est seulement mon avis, ridiculise tous les effets du Seigneur des anneaux : un plan qui tourne autour de l’acteur aussi vite que le mouvement est ralenti, et avec une précision parfaite ! C’est du délire et un Oscar bien mérité !
On se réjouit de voir que les réalisateurs se sont donnés la liberté de se faire plaisir, notamment dans le choix d’utiliser du Kung-fu pour les combats. On peut alors remarquer brièvement un petit clin d’œil à Bruce Lee par Néo alors que Morphéus, entre deux poses à la Wong Fei Hong, utilise contre lui la technique du Tai-chi.
Quelques philosophies martiales continuellement présentes, dont l’essentiel « libère ton esprit », et l’idée générale que le corps et l’esprit sont intimement liés ajoute à la profondeur du thème. On passe aussi par la théorie du Yin et du Yang lorsque l’agent Smith nous dévoile que la première matrice qui offrait l’illusion d’un monde où règne le bonheur fut une catastrophe…
Un film donc objectivement riche. Mais, comme tout le monde, je parle de
The Matrix de la même façon que je parlerais de
Dune en n’ayant lu que le premier tome. Car pour moi, pour réellement poser une critique, il faut lire l’œuvre complète : pour le cas Matrix, c’est trois films et neuf
Animatrix à voir, puis le jeu video
Enter The Matrix à finir…
Car loin d’être des avatars commerciaux habituels, tout ce raz de marée audiovisuel faisait partie du projet, du fantasme des Wachowski. Comme le cycle des
Robots est au cycle des
Fondations d’Isaac Asimov, les films, les animés et le jeu vidéo se compléteront et s’enrichiront mutuellement. Faisant de l’œuvre Matrix la plus multimédia et donc la plus moderne qui n’est jamais été créée. Pour ma part, ayant déjà vu certain
Animatrix ainsi que les bandes-annonces de
Matrix Reloaded (je l’attend comme le messie) et de
Final Flight of Osiris (que je me repasse en boucle), je suis d’un incomparable et j’espère communicatif enthousiasme…
…patience…
une tres bonne synthese entre SF, Baston, jeux videos et philosophie. Un pur moment de plaisir
Certains diront peut-etre que c'est du repompage mais en fait non c'est bel et bien une synthese de la culture du spectacle que nous offre les frangin Wachowski. Car il y a cette marque de respect indeniable tous le long du film.
LE scenario est complexe mais pas compliqué si on prend un temps soit peu la peine de reflechir, de plus celui-ci est malin et s'inspire en fait de la plus grande question du monde cartesien qu'est le notre : Suis-je vraiment un moi social ou y-t-il un etre superieur qui me trompe?
L'aspect narratif du recit n'est pas superflux et tres bien construit et integrés au sein de cette histoire dense. LE rite d'initiation trouve en ce film une nouvelle veine pour se renouveler.
LEs effets speciaux sont les meilleurs vus a ce jour et ils servent le film et non pas l'inverse ce la confere une prestence et une dimension tres impressionnante au scenes d'action. Certes celle-ci sont depourvues d'aspect dramatique mais cela n'est pas genant car dans le contexte du film cela aurair ete depacé.
Dernier point positif c'est qu'avec Tarantino ce film contribu de maniere positive a rependre le cinema asiatique a travers le monde.
Que du tout bon
du cinéma du vrai !
Ca m'afflige de voir tous ces gens qui n'aiment pas ce film uniquement parce qu'il est hollywoodien... Non messieurs, ce film ne repompe pas le ciné asiat, il L'UTILISE pour en faire un chef d'oeuvre. Nous avons ici affaire à du grand cinéma, du cinéma qui allie esthétique parfaite et dosage scenar/action parfait. Oui yuen woo ping a fait d'autres films, oui il fait de belles chorégraphies, mais NON celles de matrix ne sont pas moins bien que ses autres films ! il adapte aux besoins du film. On est pas dans fist of legend, on est pas la pour voir 30 chinois combattre 30 japonais, on est la pour voir des americains sauver le monde. Ca aurait ete un film danois ca aurait ete le danemark qui sauve le monde, ET ALORS ! on s'en fout de ca ! on prend un plaisir immense a regarder le film, la réalisation est splendide, aucun pet de travers, tout est PARFAIT. Ce trop plein de parfait déroute les défenseurs de l'asie qui se sont pris une méchante claque et qui ne peuvent l'accepter. Bref, matrix est un chef d'oeuvre, il a inové dans le cinéma, c'est assez rare. Et le coup du "c'est un film purement commercial" mais je n'ai qu'une chose a dire : TROP MERCI ! faudrait ptetre avoir un peu de recul sur les choses, ce film est une oeuvre d'art au meme titre qu'un film asiat... en fait le probleme des critiques ici c'est qu'on est sur un site destiné a l'asie et que la plupart des gens sont trop fermés et ne pensent que par l'asie. J'adore l'asie aussi mais j'adore matrix. C'est pas incompatible.
30 octobre 2002
par
Piaku
"The problem is the choice, right ?" (Neo à l'Architecte, Matrix Reloaded)
Cela peut paraître paradoxale, mais pour réellement comprendre le premier Matrix, il faut avoir vu les deux autres.
En effet, comme beaucoup, je m'étais contenté d'une lecture superficielle du scénario, à savoir que j'ai saisi le film sur un mode binaire (humains=gentils, machines=méchants), alors que les dialogues recèlent de détails qui laissent trasparaître quelque chose de plus....énigmatique ? Complexe ? Certainement les deux à la fois. Donc, on est en fait loin d'un propos purement "protagoréen" si vous me permettez l'expression (Protagoras est l'auteur de la maxime "l'homme est la mesure de toute chose", c'était un sophiste contemporain de Platon, que ce dernier respectait beaucoup par rapport aux autres sophistes), c'est à dire "tu es la vérité, tu dois détruire les machines".
Il est vrai que cette lecture était intentionnelle de la part des Wachowski, dans la meusure où nous sommes souvent passif face à ce qui se déroulent à l'écran (d'où les réactions du genre "pfff, j'ai rien compris" -Avalon et Ghost In The Shell sont dans le même cas mais on pourrait aussi parler de Blade Runner ou 2001 ou Solaris), mais là, ils poussent le mode de reception des images de façon telle que le spectateur doit constamment être attentif à ce qui se passe et ne pas hésiter à mettre en doute les paroles de Morpheus, car celui-ci, ne connaissant pas l'Architecte (n'étant pas programmé pour ?) nous donne une version "religieuse" sur le rôle de Neo -aussi voir le statu messianique de Neo dans S(Z)ion avec tout les habitants qui croient en lui de façon presque.... christique ?-, et n'ose pas remettre en doute sa croyance (n'étant pas programmé pour ?).
Aussi, jamais une trilogie n'a autant impliqué le spectateur (à part le Seigneur Des Anneaux mais bon, là c'est un autre débat -fort passionnant mais qui n'a pas vraiment a place ici-), car justement les frères essaient de créer un avatar (qui a dit simulacre ?) du spectateur en la personne de Neo, de ce fait, lorsque Morpheus lui propose le choix des pilules (ou les pilules du choix ?-cf. www.matrix-happening.net), c'est également au spectateur qu'il(s) s'adresse(nt) en faisant comprendre que soit on prend la pilule rouge et nous acceptons de les suivre jusqu'au bout (de leurs idées, prouesse), soit nous prenons la pilule bleue et nous refusons ce qu'ils vont montrés. A ce titre pourtant Morpheus a été très clair "le choix est irréversible" or pas mal de critiques ont retournées leur veste alors qu'elles avaient parfaitement accptées le premier.
De plus, il est interessant de noter que les deux réalisateurs ont essayés de faire fonctionner un film à la fois sur la mise en scène et avec un visuel "fort" (la chute du code vert toxique sur fond noir -conçu par Geoff Darrow, illustrateur du Hard Boiled de Frank Miller qui traite justement de la dualité homme/machine, comme quoi le monde est bien fait ;-)) ET des dialogues intelligents (en gros, un film ne se fait pas seulement avec un stylo mais aussi avec une caméra mais pas toujours non plus), ce qui aurait pû être préjudiciable s'il n'y avait eu qu'un seul film. J'en veux pour exemple, dans la dernière bobine, lorsque Smith "étrangle" Neo par le cou sur les rails du métro et lui dit "c'est le son de votre mort prochaine", il dit bien prochaine pas immédiate ! Et aussi, après avoir vu Reloaded, on peut vraiment se demander si c'est vraiment le baiser de Trinity qui "réveille" Neo ou si c'est quelqu'un d'autre....
Mais bon, je fais une critique tellement "analytique" du film que j'en oublie le talent de mosaïste des frangins.....ce qui me permet de rappeler qu'au cinéma les "générations spontanées" n'existent pas, fichtre de diantre ! Alors oui Matrix est une mosaïque où chaque plan appelle un film (en vrac : 2001, Ghost In The Shell, Total Recall, AlienS, .....que des bouses innomables quoi !), mais grâce à ses autre références (Schopenhauer, Nietzche, le mythe la caverne-cf. La République- de Platon inversé, les écrits de William Gibson ou Philipp K.Dick, Lewis Carroll, les logiciens comme W.V.O.Quine....), il évite la bouillie indigeste par une cohérence remarquable (les 2h15 de métrage se suivent à la fois sans baisse de rythme et sans précipitation aucune) et une maîtrise narrative -par les dialogues- impressionante qu'il parvient à trouver une identité propre, ce que n'arrive pas à faire le récent Underworld (et d'ailleurs le seul film "post-matrix" à retrouver identité et cohérence malgré des références évidentes est....Blade 2 de Guillermo Del Toro, mais j'y reviendrais plus tard). Il est aussi important de signaler que sans ce film, Tigre et Dragon ou Hero et leurs combattants volants n'auraient peut-être pas été aussi bien acceptés, car ils posent un postulat "crédible" ("dans la matrice, il y a des lois que l'on peut enfreindre et d'autre violer", morpheus) et depuis, c'est assez courants de voir des types taper des bonds de 3m.
Donc voilà, la trilogie Matrix, grâce à des réalisateurs passionnés, sincères et intelligents (pas comme le bouseux qui a fait Daredevil, quoi ! -ne me rappellez pas son nom, je veux à tout prix l'oublier !!!), à réussi son pari : proposer un choix au spectateur et inclure celui-ci dans une position de mise ne parallèle avec ce qu'il voit ou ressent.
PS : je l'ai pas dit, mais les scènes d'actions sont excellentes bien qu'elles soient surpassées par leurs soeurs de Reloaded et Revolutions (et qui plus est, encore plus importantes au niveau narratif, mais si je commence, contrairement à ce qui est dit, je ne risque pas de finir)....d'où que je ne met pas 5/5 ;-)
très bon!
je dois avouer que j'ai vraiment été surprise de voir des avis si contrastés sur ce film... Pour ma part Matrix est un très bon film, très bien réalisé, superbement filmé (notamment les plans au ralentit), l'idée est très bonne, très bien exploitée et les acteurs sont bien choisis. Certaines scènes comme l'entrée dans l'hotel sont superbes, par contre je sais pas si je pourrai le reregarder surement un peu trop long et la deuxième partie est beaucoup mieux (la première est plus lente car moins d'action). Mais comment peut-on mettre 0 à ce film??? Vivement le mois de mai pour voir la suite!
Prenez une grande inspiration.....
Les frangins se sont inspirés de tout: de James Cameron pour l'histoire, des manga et de l'animation japonaise pour l'univers virtuel, des films d'actions de Hong-Kong pour l'action, un peu des super-héros de comics...
Des effets spéciaux inédits, des personnages charismatiques (l'agent smith est mon préféré), et u scénario malgré les apparences très simple.
Si vous voulez voir un film Cyberpunk compliqué, regardez Ghost in the Shell, chef-d'oeuvre auquel les frangins n'ont pas oublié de rendre hommage.
Innatendu, on aurait pourtant pu prévoir le succès avec la splendide bande-annonce avec Enigma en musique de fond.
C'est tout bon, c'est tout bon!
Ben oui, quoi, ca reste un grand film de sci-fi, virtuose à défaut d'être innovant quant à sa thématique. Et puis quant on voit les suites on se dit que c'était génial le premier dans le fond.
Objet ronflant de polémiques stériles
La légende dépasse la réalité.
Au jeu du qui est le plus à côté de ses pompes, il est dur de désigner le vaingueur: CEUX qui acclament "The Matrix" comme le messie de leur nouvelle ère de bazar et trouvent dans le moindre coin de plan une symbolique foireuse témoignant du vide abyssal régnant dans leurs esprits alertes et malheureux (on les appellera comme ils le méritent les fans, dans ce que le mot a de plus bas), ou CEUX qui voient le film comme l'Antechrist de leur pseudo-culte élitiste d'un cinéma d'auteur en quête de coupables (Hollywood burn!), et prennent les afficionados de leur honte pour des gogos nourris à la sauce DBZ alors qu'eux même peinent à échapper à leur nature de ratés en quête de supériorité.
La vérité (car je la détiens mes frères) est que "The Matrix" n'est ni plus ni moins qu'une fantastique série b, sous tous rapports, c'est à dire: un objet cinématographique attractif car porté par des effets spéciaux ahurissants, et un savoir faire technique admirable (voire la créativité de la réa du "BOUND" des mêmes Wachowski) mais plombé par un copiage flagrant, un manque d'âme (la meilleure preuve réside dans le choix de la BO, minable) et un jeu d'acteurs bas de gamme (dont se sortent un Weaving et un Fishburne avec les félicitations, c'est donc que la série b reste de classe).
En clair, "The Matrix" est le film de vacances à 110 millions de cinéphiles/cinéastes (et non le contraire) ayant l'air, mais pas la musique. Mais quand on va au cinéma pour faire plaisir à ses mirettes, n'est-ce pas déjà formidable?
Un bon début...
Un univers fascinant,un pitch classique mais efficace ,des scènes d'action habilement menées (mais loin d 'être du niveau de celles de "Reloaded" ou "Revolutions") ,des références a tout va (comics ,mangas ,film Hk ,Philosophie ,Jeux videos...), un plan final tout bonnement fantastique mais aussi un gros probleme de rythme du a un millieu du film qui est trop explicatif.
Une entrée en matière assez réussie mais pas du niveau de ses 2 suites.
Pas mal
Aussi ininteressante que puisse paraitre cette critique, je tiens à dire que Matrix c'est pas mal, scénario, effets speciaux, gunfights, tout se tient.
D'ailleurs les scenes de Kung-fu sont surement les meilleures jamais réalisées à Hollywood.
Voila pas de quoi crier au chef d'oeuvre, mais c'est quand meme fort sympatique!
Le film-culte d'une génération
Révolution technique, scénario d'une richesse et d'une intelligence hors normes, atmosphère futuriste au pouvoir d'envoûtement indescriptible et séquences d'action parmi les plus excitantes de l'histoire du cinéma, où arts martiaux et artillerie lourde font bon ménage. On peut dire ce que l'on voudra – notamment que le film contient de multiples influences, des gunfights stylisés de John Woo à un scénario à quelques encablures du
Dark City d'Alex Proyas, en passant par des combats de kung fu prenant pour modèles de nombreux classiques HK, ce que ses détracteurs n'hésitent pas à qualifier de plagiat éhonté alors qu'il s'agit d'une inspiration parfaitement digérée –,
Matrix est, bien plus qu'un simple divertissement de SF spectaculaire, une véritable expérience dans un univers high-tech qui en met plein les yeux tout en se parant d'une histoire aux rouages absolument fascinants. Les frères Wachowski peuvent être fiers d'eux.
Potentiel et effets spéciaux
L'histoire à un bon potentiel. Les effets spéciaux sont extraordinaires. Un bon départ pour la série Matrix, mais ça ne durera pas.
Essentiel
Matrix est une date essentielle dans le cinéma. pas par le film en lui meme,condensé de références teinté de philosophie a 2 sous sur le role des machines (qu'on ne me dise pas que matrix offre une réflexion intelligente sur le rapport homme/machine. comparé aux oeuvres d'Asimov et de K.Dick par exemple, y a pas photo). Non, Matrix est important pour une seule bonne raison, c'est qu'il parvient a se réapproprier toute une contre culture, anime, comics, HK, pour s'établir en norme, culture meme (voir l'effet post matrix) a la maniere d'un star wars. Désormais, voir Jet Li défier les lois de l'apesanteur ne tient plus du ridicule. En cela Matrix inaugure une ere nouvelle, constitue un nouveau départ. vers quoi, on ne le sait pas encore
oops
esthétiquement magnifique, cela compense le manque de rythme et d'originalité scénariqtique.
Au lycée, j'ai réussi à recréer la matrice sur ma calculatrice Texas Intruments, en plein cours de math. C'était avec un bon pote. Bien entendu, en bons cancres, nous étions planqués tout derrière, à côté de la fenêtre et du radiateur (véridique), je foutais caudale en cours!!!!! Et dans le même temps, je jetais un coup d'oeil à une copine vachement mignonne et gentille assise au 1er rang. Aaaah Folle jeunesse!!!
Note: à l'époque où j'ai écrit ma première critique de Matrix, le 20 avril 2002, j'étais justement dans la situation décrite plus haut. Nostalgie, quand tu nous tiens...
25/08/2005
c'est tout simplement du matrix style....
quand j'ai vu ce film je suis resté scotché à l'écran pendant toute la durée, j'ai apprécié le scénar qui est un peu fou mais visionnaire (pourquoi po?)
yuen woo ping? bah bof c'est sûr que c'est pas du tai chi!
ce film n'est pas HK rappelons le, c'est de l'US alors faut pas s'attendre à la poèsie....le woo's style n'y est pas, c'est pas parce qu'il y a des guns que c'est woo, the killer à toute épreuve sont des films qui ne pourront jamais être comparés à matrix, WOO c'est le boss :)
matrix est un bon film dont la fin est connue et pourrie mais c'est surtout un matrice à faire du fric, bref c'est un film à voir mais de là à le revoir, je vous conseille de prendre la pillule jaune et de vous passer ensuite un bon wu xia pian!
Un divertissement plutôt bien fait, mais peu inspiré
Bien sûr, à l'époque où le film est sorti, peu de gens en Occident étaient vraiment habitués à ce genre d'action, les effets spéciaux étaient particulièrement réussis, et le scénario, sans être extraordinnaire était plutôt bien écrit.
La réalisation en elle même s'avère plutôt plaisante, avec des plans larges lors des scènes d'action (au passage les combats sont les plus beaux qu'on voit entre les 3 matrix je trouve, et loins d'être mauvais), des plans très appropriés en particulier lors de la visite chez l'oracle, et une photo qui souligne bien le côté terne de ce monde.
Du point de vue de l'action, les combats sont assez fluides, sans être extraordinnaires (les acteurs n'étant pas toujours très convainquant, malgré les chorégraphies assez réussies de maître Yuen), la fusillade est très bien faite (même si personnellement j'ai une préférence pour les ballets woiens, en particulier "a toute epreuve", mais ce n'est pas le meme genre), donc pourquoi se plaindre? Parce que pour qui a vu un certain nombre de films hk de la bonne époque, rien de bien extraordinnaire, même comparé à des films qui avaient deja pas loin de 15 ans a l'epoque, donc ce n'est pas ce qui attire dans ce film.
Le scénario, même s'il n'est pas mauvais, ne présente aucune nouveauté dans le genre, est n'est qu'un mixe de choses déjà vues, sans grande inventivité.
Reste donc un divertissement honnête et plutôt bien fait (qui prend encore plus de valeur si on le compare aux deux autres opus) mais qui ne mérite pas à mon sens son statut de film incontournable.
Difficile pour moi de donner un avis, de mettre une note, pour la simple raison que lorsque j'ai vu ce film, je me suis endormi...il faudra que je lui laisse une autre chance...
Le gros problème en fait, c'est que j'ai vu ce film après tout le monde, à l'époque, tout le monde en disait du bien !
Alors, j'aime beaucoup les scènes d'action qui sont maintenant souvent copiés, normal vu la qualité, j'aime beaucoup le style...etc...etc...mais voilà, niveau scénar, je m'attendais à une grosse claque, un film à la hauteur de Blade Runner ! et du coup : dodo, l'enfant dormira bientot...
Film qui a pour seul intérêt les effets spéciaux.
Ce film, mis à part les effets spéciaux, est vraiment dépourvu de tout intérêt. Déjà l'histoire du film n'est pas génial, mais c'est surtout la manière dont celle ci est traitée qui me tue. En effet, je suis bien d'accord que l'initiation de Néo est un élément important du film, mais d'ici à y consacrer le 80% du film... On a envie de se couper les veines au bout d'un moment tellement ça parait long. Heureusement la fin du film est de toute beauté et vient relever le niveau du film. Dans le dernier quart d'heure les scènes d'actions s'enchaînent à une très grande vitesse et sont d'un très haut niveau visuel (le talent de Yuen Woo Ping appuyé par les effets spéciaux nous donne droit à de très belles scènes). En particulier, la fusillade dans le hall entre les policiers et nos deux héros est magnifique. Cette fin de film fantastique est gachée malheureusement par une scène vraiment risible où Néo se fait ressusciter par le pouvoir de l'amour, difficile à mon avis de faire plus ridicule.
En définitif, je peux affirmer que le seul intérêt de ce film est la bonne réalisation des rares scènes d'actions, ainsi que les très bons effets spéciaux. Sans celà je pense même pas que j'aurai mis un 1 à ce film.
C'est pas bien de copier !
Pompage sans vergogne d'en vrac Fist of legend, black mask, ghost in the shell et autres, le film est plutôt long et prétentieux. A éviter, d'autant que Keanu Reeves est ridicule dans les scènes de kung fu.
Un coup dans l'eau
Quand j'avais vu la bande-annonce du film 6 mois avant sa sortie, j'en avais la bave aux lèvres. Alors quand est enfin arrivé le "grand jour" où je suis allé le voir au ciné, empli de joie j'étais. Et puis là, pas de grande claque,pas vraiment une déception, mais pas la tuerie à laquelle je m'attendais. Tant pis, je l'apprécierais mieux quand je le reverrai.
Ma soeur me l'a prêté quand elle l'a acheté en DVD et là horreur, j'y étais totalement hermétique. Les effets spéciaux ne m'épatait même plus, je trouvais les scènes d'action molles.
Mouais mouais, ce film est déjà ringard. Alors je ne vous dis même pas comment il va vieillir...
MALHEUREUSEMENT CULTE ( la preuve regardez le générique du Bigdil )
Il faut bien l'avouer, certaines scènes ( très très peu en fait ) sont très esthétiques cela vient du fait que c'est Yuen Woo Ping qui est le chorégraphe mais si on compare à d'autres films où il était chorégraphe, on s'aperçoit qu'il est très en dessous de ce qui peut faire mais bon ça colle bien à un film qui est très en dessou de la moyenne.
Un non-sens total
Le problème de Matrix c'est que son scénario dénonce un monde artificiel, aussi bien sur le plan politique que sentimental, alors qu'en tant que film il fait à fond dans l'artificiel avec des effets spéciaux écoeurants et des acteurs robotisés. Cherchez l'erreur.
Une insulte au cinéma de HK
Keanu Reeves et les Wachowski bros?.....nAAAAhHHH!!!!!
Combats de marionettes, imitation du Woo's style, scénario sans surprise... Résultat ? Un vrai monument... commercial !
En 2070, une résistance humaine s'est organisée pour lutter contre la suprématie des machines. Afin d'anéantir la Matrice, entité artificielle qui dirige le monde, ce groupe d'humains place tous ses espoirs en Thomas Anderson (Keanu Reeves) jeune pirate informatique qui pourrait bien être l'élu tellement attendu.
Le premier mot qui vient à l'esprit en parlant du dernier film des frères Wachowski est bluff. Après le plaisant Bound -financé par la vente de leur scénario ASSASSINS réalisé ensuite par Richard Donner- leur deuxième film nous époustoufle à la première vision. On croyait que les Américains étaient parvenus à créer le summum en matière d'effets spéciaux mais il n'en était rien. Matrix en est la preuve. Il sera sans doute le dernier film de science-fiction intéressant de cette fin de XXème siècle.
Derrière une maîtrise technique incontestable se cache un scénario où l'on retrouve les thèmes typiques du genre : manipulation de l'humain, dérive de la technologie, perte des repères, paranoïa aiguë, pénétration d'une entité étrangère dans notre univers quotidien, remise en question de la réalité. Tout ce qui peut faire un grand film de science-fiction est présent ici. L'excitation que l'on ressent à la vision de Matrix vient de l'aptitude du film à mélanger rêve et réalité. L'illusion propre au cinéma vient de cet habile dosage entre réel et imaginaire que le film exploite ici à merveille. Il crée ainsi une mise en abîme dont le héros ne sortira que guidé par sa foi.
Le scénario déborde d'informations qui dépassent le cadre du film lui-même. C'est suffisamment rare dans le cinéma contemporain pour être signalé. En effet, son contenu est plus riche que ce que l'on voit à l'image : un des personnages nous parle par exemple de cités que l'on ne verra jamais. Du coup, certaines questions restent en suspend et nuisent au film : que deviennent les autres humains ? Pourquoi l'oracle vit-il dans la matrice ? Quelle est maintenant la mission de Néo ? Beaucoup d'informations se télescopent au final, mettant en doute la capacité des auteurs à faire un film de science-fiction cérébral, c'est-à-dire doublé d'une réflexion sur nous-mêmes et sur certains dangers de notre société. Réflexion propre aux plus grands films de science-fiction de ces dernières décennies. Nous mettons le doigt là où le film pêche. Matrix est un film, certes intéressant, mais inachevé et pas assez poussé dans les thèmes et les questions qu'il devrait normalement soulever (tout comme l'était sur bien des points l'étonnant Dark city).
Dans un film de science-fiction censé s'interroger sur le devenir de l'humain, sa conscience collective et individuelle face à l'hégémonie des machines, l'émotion aurait été la bienvenue pour nous montrer la fragilité de l'homme face à des choses qui le dépassent. Seule une scène de renaissance virtuelle (visuellement très réussie et originale) parvient à nous accrocher. Mais dans quelle condition l'homme peut-il vivre en l'absence de corps ? S'il n'est plus qu'un esprit face à une intelligence artificielle insérée elle aussi dans un corps virtuel, qu'est-ce qui le distinguera d'une machine ? Sa conscience ?. C'est sans doute pour cela qu'il est question d'élu. Mais malheureusement la bonne idée de l'élu (celui qui fera la différence avec les machines) est désamorcée par des procédés narratifs qui conduisent juste le spectateur à se demander : c'est lui ou c'est pas lui ? Et finalement se dire que Keanu Reeves est de toute façon le héros.
Le film des Wachowski Brothers n'a pas le statut de révolutionnaire qu'on a bien voulu lui donner à sa sortie. En dehors d'effets spéciaux particulièrement novateurs, il n'invente pas grand chose dans le look de ce type de films et reste somme toute très tendance. La partie la plus réussie est évidemment celle qui traite de la Matrice : là, les frères Wachowski nous éblouissent par leurs effets spéciaux qui pour une fois ne sont pas là pour créer uniquement le spectacle mais sont parfaitement intégrés à l'histoire et ont un réel pouvoir dramaturgique. La force des réalisateurs est de s'être accaparés toute l'imagerie des jeux vidéos (perte des repères spatiaux, combats se déroulant dans des espaces-clos, déplacements irréels des personnages, bande-son techno hyper-agressive) pour représenter la Matrice. Mais il semblerait qu'ils aient uniquement construit leur film autour de ce très bon concept de Matrice pour laquelle ils avaient une idée très précise et à laquelle ils ont ensuite rajouté tous les éléments nécessaires à l'histoire. Certains intéressants (la culture des embryons humains) d'autres moins. Le scénario est du coup très riche mais le reste est laissé pour compte, notamment le réel qui manque cruellement d'imagination. On ne peut que regretter le conventionnel de la représentation futuriste en 2027 (Néo avec son pull déchiré destroy) et l'ineptie de certaines scènes comme celles des sentinelles-robots (graphiquement moche) et dont la suggestion auraient été bien plus intéressante que des plans larges où les effets spéciaux prennent ici malheureusement le pas sur la narration.
Les frères Wachowski avaient énormément de choses à intégrer. Ils auraient mieux fait de travailler certaines scènes qui me paraissent inutiles : la traîtrise d'un des protagonistes qui n'apporte rien sinon d'être prétexte à la capture de Morpheus, la scène du hall précédent celle destinée à sauver ce même Morpheus, fusillade sans grand intérêt. A bien réfléchir, on comprend ce qui les a poussé dans ce foisonnement : poser les bases d'une trilogie à la Lucas car Matrix 2 est bien en préparation. Eh ! N'oublions pas que ces gars là sont de Hollywood !
Malheureusement, ils n'ont pas évité certains travers du système bien que ce film soit déjà une nette évolution dans les choix du producteur Joel Silver. En particulier, nous aurions aimé un film plus sérieux dans le propos : certaines scènes ont des traits d'humour typiquement hollywoodien dont les auteurs ne se sont pas privés et qui nous exaspèrent tant. Le film doit obéir à des impératifs commerciaux ! Les temps changent et 20 ans avant, ce film aurait été sans doute plus personnel. Pourquoi est-il nécessaire de faire rire lorsque Keanu Reeves (Néo) s'initie au kung-fu ? Les réalisateurs cassent ici une ligne directrice : le parcours initiatique passe par l'apprentissage et les échecs (les coups que reçoit Néo) et les interrogations sur soi-même (What is the Matrix ? Une question qui nous obsède tous mais qui perd de son impact car mal amenée dans le récit). C'est sans doute à cause de telles scènes sous-tendues d'humour que Matrix bascule dans ce qu'il n'aurait pu ne pas être : un film d'action de divertissement. Bref, en un mot, juste un film fun ! Comme si les réalisateurs, voyant le premier jet de leur script s'étaient dit : on ne peut pas faire ça, ils ne vont pas comprendre.
Du coup, il ne reste plus que des bribes d'un grand film de science-fiction. Et le spectateur reste sur sa faim, conscient pourtant de n'être pas passé loin d'un grand moment de cinéma. Bluffé, il l'est. De leur côté, les frères Wachowski doivent se mordre les doigts d'être passés si près de laisser leurs empruntes dans ce genre. Un genre très attirant car propice à laisser libre cours à l'imagination la plus débridée mais dans lequel il est difficile de détrôner les anciens malgré toutes les prouesses techniques utilisées ici. Peut-être s'attelleront-ils au script du suivant en gommant les erreurs du premier opus ? A moins qu'ils aient les yeux rivés sur le box office en se frottant les mains. Dans ce cas, il n'y a plus rien à espérer de la suite...
Il n'y a qu'à Hong-Kong que l'on fait du HK...