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Versus

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 2.75/5

vos avis

86 critiques: 3.24/5



François 3 Quelques bons délires mais trop de frime sans en avoir les moyens
Marc G. 3 Un film survolté et fun, mais trop long. Donc forcement répétitif
jeffy 2.75 Quelques bonnes choses
Ordell Robbie 0 Tu Causes Trop...
drélium 2 Une tonne et demi de frime et rien d'autre.
Ghost Dog 0.25 Une inexplicable et navrante bouillie filmique
Astec 4.5 Pot-pourri réussi !
Kame 3.5 Exhubérant et caricatural
Tanuki 3 Quand Braindead rencontre Matrix dans la forêt de Blairwitch
Chris 5 Le voilà !!!!!
Junta 4 Un film qui fait plaisir à voir !!
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Quelques bons délires mais trop de frime sans en avoir les moyens

Versus, c'est du Kitamura pur jus, petit budget ou pas. La suite de sa carrière répètera les mêmes schémas, les mêmes qualités et les mêmes défauts. Les qualités sont évidentes: envie de faire du ciné typé année 80, avec des punchlines, des héros sévèrement burnés, de l'action bien énergique. Les défauts sont toujours les mêmes: grosse tendance à la frime sans pouvoir assurer derrière (on filme au ralenti trois acteurs sortant d'une voiture après 5 minutes de film, efficacité nulle), on confond parfois style et illisibilité, on parle surtout pas mal pour ne rien dire. Surtout que Kitamura n'a pas vraiment de talent pour les scènes calmes, au contraire des scènes d'action. Les trop nombreux travellings circulaires lors des dialogues le confirment sans peine. Mais on s'amuse aussi pas mal le reste du temps, avec quelques bons délires gores et des gags très années 80 à nouveau. Les fans apprécieront donc. Bon délire de fan donc, qui remet un peu au goût du jour un genre plus tellement à l'honneur, mais qui montre rapidement ses limites.

14 juillet 2005
par François




Quelques bonnes choses

Une fois accepté le coté gore (et il y a de quoi faire), le film est assez prenant. Je trouve le jeu des acteurs plutôt correct et j'apprécie la mise en image et les mouvements de caméra. Au final je ne sais pas si c'est un petit film dont le gore cache les défauts ou si ça aurait pu être un bon film gaché par le gore...

03 mars 2003
par jeffy




Tu Causes Trop...

Le principal problème de Versus, c'est de trop parler, un peu trop pour un film qui se veut l'actioner ultime. Entendons-nous bien, on n'a jamais demandé à Versus de transcender le genre comme peut le faire un the Killer, ni meme d'avoir des personnages (depuis quand le cinéma d'action en a-t-il besoin?), juste d'etre un film d'action qui agit. Et ça parle, ça parle pour ne rien dire mais surtout pour ne rien dire de suffisamment drole pour permettre de passer le temps entre les scènes d'action ou faire du film un nanar. Et ennuyer le spectateur qui ne veut que de l'action avec des scènes où on lui fait croire qu'il se passe quelque chose, c'est l'horrible erreur de Messieurs Kim Tae Gyun, Wong Jing et Kitamura. Ici on croirait que les dialogues sont là comme le détestable bouche-trou du blockbuster d'action US récent qui doit impérativement atteindre les près de deux heures réglementaires. Passons désormais au jeu des acteurs: là, c'est le pompon: du clone de Johnny Depp à l'air archiconvaincu en passant par la copine qui semble etre ailleurs que sur le tournage sans compter le yakuza à chemise verte qui fait passer le Nicholson des mauvais jours pour de la monoexpressivité digne du Delon de la grande époque, ce n'est plus un film, c'est une succursalle du Ministère du Tourisme. Et l'action, me direz-vous? Eh bien la mise en scène des scènes d'actions oscille entre accélérations clippeuses, caméras portées créant la confusion et montage archibrouillon des scènes de combat, particulièrement les combats d'arts martiaux. Le tout parfois agrémenté d'effets sonores soulignant lourdement les transitions. Autre aspect: Versus résume bien le problème des films qui veulent synthétiser diverses influences du cinéma de genre: ici, la juxtaposition de cadrages rapprochés léoniens, de ralentis wooiens, de cadrages penchés à la Fukasaku, de caméras tournant autour des personnages à la manière de n'importe quel mauvais maniériste et enfin de passages à la caméra portée que ne renierait pas le Von Trier des mauvais jours n'arrive jamais à déboucher sur l'édification d'un style, ce n'est que bouillie informe. De meme que le mélange de Matrix, kung fu, chambara, gunfights et film de zombies ne crée rien non plus.

Du coup, le film a au moins le mérite de donner envie de revoir LE film d'action de 2002, ce Blade 2 qui réussit à synthétiser des éléments thématiques et stylistiques provenant des cinémas de genre hongkongais, américains et européens pour créer un style bien à lui et qui SURTOUT ne causait pas trop et faisait rire quand il causait. Tout ce que Kitamura rate lamentablement.



27 février 2003
par Ordell Robbie




Une tonne et demi de frime et rien d'autre.

Des flingues, des sabres, des gangsters, des prisonniers, des morts-vivants, des samouraïs, mettez le tout dans une forêt, secouez jusqu'à ce qu'il ne reste que le héros et l'héroïne et c'est tout. Ce serait bien assez si on avait droit à la dose tant espérée d'action, mais non, ils trouvent le moyen de frimer plutôt que d'agir. La toute dernière scène atteint le sommet de l'idiotie, d'ailleurs le réalisateur dit lui-même qu'il a eu l'idée à la dernière minute, et ça se voit.

Du grand n'importe quoi avec peu de moyens malheureusement pas du tout jouissif, des scènes d'action innombrables mais pour la plupart inabouties car zappant de l'une à l'autre. En fait, ça parle, ça parle, ça zappe dur histoire de nous faire avaler que le rythme est endiablé, que nenni, les combats sont simplement foireux (pour ne pas dire minables) et l'action désespérante de vide. Un goût de médiocrité reste seul au final malgré un concept de folie qui aurait pu donner un très grand film cathartique qui se révèle en fait banal et trop frimeur. Les plus étant le gore, les petites blagues bien nazes et les acteurs dans le ton, c'est à dire mauvais.

à voir une fois, mais que c'est con et la bétise atteint des sommets inégalés. Le tout est plus que bancal, ni drôle (malgré les scènes parodiques), ni spectaculaire.



09 janvier 2003
par drélium




Une inexplicable et navrante bouillie filmique

On s'emmerde tellement pendant la projection de Versus, pur produit de consommation dénué de toute trame scénaristique (ou plus exactement possédant une trame grotesque camouflée dans un amas de dialogues débiles et de scènes juxtaposées sans dessus-dessous), qu'on peut à loisir repérer les innombrables références à des œuvres que tout jeune cinévore " chébran " se doit de vénérer et de posséder dans sa vidéothèque.

Vous voulez l'énumération ? Ok, c'est parti, mais je ne vous promets pas l'exhaustivité… Dans le désordre, on a donc Brain Dead et Bad Taste pour les scènes gores genre transpercer un cerveau, déboyauter un mec ou lui arracher le cœur ;Highlander pour l'histoire des gars immortels qui se battent durant des siècles ; Matrix pour la musique techno et les évitements de balles ; Le Projet Blair Witch pour la forêt hantée ; Frères d'armes pour les combats dans la forêt ; The Killer pour quand untel s'écarte du braquage d'un zombi aveugle pour éviter la balle ; Blade, Zombie, Evil Dead et Resident Evil pour le défragmentage de zombis tous azimuts ; Zatoichi pour les samouraïs aveugles du début, The Blade pour les combats, Dead Man pour la forêt et la ressemblance du héros avec Johnny Depp ; Doberman pour le souvenir du plus mauvais film d'action vu en salles malgré un bouche-à-oreille alléchant et un Jan Kounen soi-disant plein d'avenir ; Coneheads pour les gars rasés à la fin ; Ken le survivant pour la violence gratuite ; Carrie pour le travelling circulaire du combat final ; Mortal Combat pour la bêtise de l'ensemble sur fond de techno/trip hop abrutissant ; Samouraï Fiction enfin pour la forêt et la musique techno (oui, encore…) + tous leurs mauvais avatars que je ne citerai pas de peur de vous ennuyer.

Seul petit paradoxe, mais de taille : à aucun moment on ne pense au film qui mixe tout ça en une répugnante bouillie - à aucun moment on ne pense à Versus lui-même!

Mais le film qui se rapproche le plus du film de Kitamura, c'est sans doute celui de mon pote Stéphane, un étudiant en cinéma qui tourne comme nombre de ses petits camarades des films d'action bien foutus techniquement mais dont l'intérêt (des courses-poursuites interminables, des flingues à tout-va et une intrigue à peine ébauchée) est limité et va en décroissant, jusqu'au zéro pointé. Versus ne serait-il donc rien d'autre qu'un film d'étudiant lorgnant un peu trop sur les autres ? Il y a lieu d'y penser, surtout lorsque l'on voit la qualité de l'interprétation, oscillant entre braillements lassants, inexpression chronique du visage (hein, le sosie nippon de Johnny Depp ?) et surjouage terrifiant de nullité (je pense au mec en costard - chemise verte par exemple).

Quand j'y songe, j'ai mal au cœur pour mon maigre porte-monnaie qui aurait pu s'économiser la perte des 3 € de la location de la K7. J'ai surtout mal au cœur pour ma copine à qui j'avais promis une soirée d'enfer devant la télé autour d'une pizza 4 fromages et qui s'est endormie ¾ d'heure avant le générique final.

La seule idée potable se trouve finalement incluse dans les 2 premières minutes, celles qui précèdent l'apparition du titre : des samouraïs zombis dans une forêt, il fallait oser - mais ça fait un peu court sur près de 2 heures. Heureusement, le cinéma de genre made in Japan, même fauché, a encore de grands représentants et de beaux jours devant lui, notamment grâce à Tsukamoto et Kurosawa K.



09 novembre 2002
par Ghost Dog




Pot-pourri réussi !

Personne ne s’attendait à le découvrir autrement qu’en DVD import mais Versus est finalement sorti sur des écrans de cinéma, en faible quantité mais il est sorti et dans sa version intégrale ! Le fait est assez symptomatique du nouveau statut dont bénéficie le cinéma populaire asiatique en occident, d’autant plus qu’il s’agit là d’un film de genre susceptible de ne séduire qu’un public restreint, avide « d’objets » cinématographiques décalés.

Un nouvel icône du cinéma de genre serait il en train de naître ? On peut légitimement se poser la question car quelques soient les défauts de Versus, le pari qu’il constituait aux yeux de son jeune réalisateur de 30 ans, Ryuhei Kitamura, a pleinement été remporté : « On a simplement voulu réhabiliter le cinéma d'action, d'horreur et de science-fiction des années 80. Celui de Sam Raimi, de John Carpenter, de Lucio Fulci ou encore de James Cameron ». Le résultat est un film jouissif qui non content de retrouver l’esprit des Evil Dead (surtout le 3), Bad Taste et autres, se permet un « lifting » bienvenu en intégrant également des influences venues du ciné HK, du manga (« J'aime les bandes dessinées. Des BD comme Devil Man m'ont influencé.» R. Kitamura) et des jeux vidéo. Parfaitement assumées et digérées, ces références multiples n’entament jamais la cohérence du film et lui donne, au contraire, sa touche si particulière. Si on devait établir une analogie avec le monde vidéo ludique on pourrait dire que Versus a tout du bon produit Capcom, le fameux studio de développement japonais réputé pour sa version numérique des zombies de Roméro (Resident Evil) : interface simple et accessible pour un plaisir immédiat (pas de dialogues « inutiles »), animation des personnages soignée et fluide (la réalisation), système de combat équilibré (les chorégraphies) et gameplay « addictif » (l’action soutenue). Le film de Kitamura c’est donc un peu de la « cool attitude » du héros du jeu Devil May Cry opposé à un bad guy à la sauce Onimusha, le background « morts vivants » de Resident Evil et l’intensité des combats d’un Street Fighter.

L’autre dimension importante de Versus réside dans son humour constant qui lui évite de tomber dans le lourdingue et le prétentieux, tout en ne sombrant pas dans le pastiche pur et simple. Ainsi, à la manière d’un manga, la galerie de personnages du film (yakuzas, zombies, policiers, héros) fait souvent l’objet d’un traitement décalé qui donne lieu à des scènes hilarantes (le premier massacre de zombies par les yakuzas) et à des répliques dignes d’une planche en Super Deformed (« Je suis 500 fois plus rapide que Mike Tyson. »), dont la fonction est de dédramatiser le ton de l’intrigue : « Nous avons mis pas mal de scènes comiques car nous ne voulions pas que les gens se sentent déprimés ou écoeurés à la sortie du film.(...) C'est pourquoi, même s'il y a beaucoup de séquences gores, elles sont traitées comme dans une BD d'action, jamais de façon réaliste. » (R. Kitamura). Au final, en plus de proposer un bestiaire fantastique qui se faisait plutôt rare ces derniers temps, du moins sur grand écran, Versus promet aussi beaucoup de travail pour les zygomatiques des spectateurs. Certains pourraient reprocher au réalisateur de privilégier la forme sur le fond en oubliant de se fendre d’un scénario plus consistant et d’une direction d’acteurs plus consciencieuse, mais ce serait là faire un évident hors sujet en demandant au film d’être ce qu’il ne veut pas : un film d’action « normal » (« le fait de faire un film à la fois fou et complètement stupide était bien notre intention.» R. Kitamura).

Tout comme ses modèles des années 80, Versus est une véritable performance technique au vu des moyens dont était tributaire l’équipe de production. Tourné pour un budget ridicule de 400 000 dollars, ce long métrage de 2 heures fait facilement « la nique », côté action, à bon nombre des grosses productions actuelles. Avec une moyenne de 95 dollars par plan (la version montée est composée de 2200 plans sur une base de 4200), Kitamura démontre que le système D, allié au talent, a encore de beaux jours devant lui. L’économie des moyens est donc compensée par l’astuce, mais surtout par la facilité du jeune cinéaste à dynamiser l’action à travers un montage et une mobilité de caméra privilégiant avant tout l’idée du mouvement, sans guère prendre le temps de se poser. Mais tout cela ne fait pas de Versus le film ultime dans sa catégorie. Malgré le but avoué de créer un nouveau concept du film d’action, le « Non-stop freefall ultra-violence action entertainment » d’après le réalisateur lui-même, le film souffre tout de même d’un certain manque de rythme par moments. L’expérience aurait gagnée en intensité si elle avait su éviter les longueurs de certains plans et une utilisation un peu trop systématique des mouvements de caméra circulaires. De plus et contrairement à ce que peuvent laisser penser plusieurs critiques, Versus ne dépasse pas ses modèles quand il s’agit des chorégraphies (qui restent sympas tout de même) et des effets gores (qui restent nombreux tout de même). Les Iron Monkey, Brain Dead et autres gardent donc encore leurs galons de références dans leurs parties respectives. Reste que Ryuhei Kitamura nous livre quand même une œuvre appelée à devenir culte, ne serait-ce que par son mariage réussi entre les genres majeurs du cinéma dit « bis ».



24 mars 2002
par Astec




Exhubérant et caricatural

N'ayant pas trop lu les critiques avant d'aller le voir, ne sachant même plus si j'allais voir ça ou Shiri, la surprise fût agréable. Enfin un film un peu déjanté distribué au grand public ! Le scénario est simplissime mais pas simpliste, le traitement qui en est fait aussi : excessif. On dépasse le wire-fu, le gun-fight avec 200 balles par chargeur, le chanbara sanglant : c'est gore mais pas trash.

Le film paraît cheap par moment, avec son décor unique, ses plans à l'épaule, ses coupures impromptues de la musique... mais tout ça reste cohérent par rapport à l'ambiance joyeuse qui tourne autour. Il est tout simplement drôle, bourré de références et de clichés. Les personnages choisis sont tous des archétypes, et interprétés avec le ton juste, ce qui rajoute au côté surréaliste de l'ensemble.

Evidemment, la meilleure façon de voir un film de ce type est entre amis, et en laissant s'exprimer ses émotions. Ceci fait qu'une projection normale n'est pas forcément le meilleur cadre.



23 février 2002
par Kame




Quand Braindead rencontre Matrix dans la forêt de Blairwitch

Bon reprenons mes impressions dans l'ordre.

Tout d'abord, l'impression que rien ne se passe. Les personnages se rencontrent, se regardent dans les yeux, se tirent dessus et deviennent des zombies si on leur en offre l'occasion. Et je dois dire que jusqu'à la bataille avec tous les zombies dans la forêt, je me demandais encore s'il allait y avoir une once de scénario tangible. Certes, les mecs ont pas l'air très net dans leur tête et ça crée des situations sûrement risibles mais j'y reviendrai.

Enfin apparaît notre grand méchant et là le ton change, l'histoire se dessine peu à peu entre les scènes gores et/ou burlesques. On comprend enfin le rôle des différents protagonistes qui pour l'instant n'étaient bons qu'au tir sur cibles rampantes ou volantes. Même la "nana-boulet" devient un élément "clef" dans ce monde très violent et masculin. L'enjeu du combat donne une tournure un peu plus sérieuse aux événements. Les armes aussi deviennent plus sérieuses, les méchants sont plus redoutables et le dragon du Komodo descend de son arbre.

Vient enfin la fin des hostilités qui n'est pas vraiment une surprise. Par contre, ce qui vient juste ensuite (et dont je ne dirai rien ici) fait relativiser un peu les choses mais j'ai quand même des doutes sur la réelle nécessité de cette scène dans le film.

Pour revenir un peu sur les scènes de combat, elles sont très clairement inspirées par le "style" Matrix. D'ailleurs le manteau adopté par notre héros n'est pas sans rappeler celui de Neo. Dans le genre reférence plus explicite, il y a bien sûr notre éleveur de chien au flair infaillible qui réédite sans succès mais avec beaucoup d'humour une des contorsions de Keanu Reeves.

L'autre film qui m'est venu à l'esprit en voyant Versus est Braindead. Sans en atteindre le niveau de boucherie délirante, on a droit ici à quelques scènes gores qui font nettement plus rire que trembler. Le tout se déroulant dans une forêt aux pouvoirs étranges.

Un gros point faible pour moi est le fait d'avoir filmé caméra à l'épaule. Heureusement, pas durant tout le film sinon je serais sortie avant mais, au début, franchement j'ai eu le mal de mer et pourtant je suis une habituée des Woody Allen. Par ailleurs, ce n'est peu être qu'une impression mais ça sent un peu le système D par moment. Sans parler de la musique qui laisse parfois des gros blancs entre les scènes. On dirait que personne n'a fait d'efforts pour que ça colle exactement au film. Mais cela aurait tout de même conservé le problème d'une rupture trop nette de rythme.

Un mot enfin sur les acteurs et leur jeu. Personnellement, je trouve qu'ils ont bien la tête qui va avec leur rôle. Tout particulièrement le plus dingue des méchants qui maîtrise bien les couteaux et le tirage de langue. Cela dit, il y a quand même une forte densité de dingues au mètre carré dans ce film, tous un peu différents les uns des autres. D'où les scènes où on se demande "mais qu'est ce que c'est que ce film? ça part dans tous les sens".

C'est d'ailleurs ces scènes là qui me font dire que j'aurai mieux fait d'attendre la sortie DVD. C'est un film qui a un fort potentiel comique et qu'il est sans doute préférable de voir entre amis, autour d'une bonne pizza et agrémenté de commentaires live. Il y a tout de même des scènes qui mériteraient d'être cultes et qui pour l'instant ne le sont pas encore à mes yeux parce qu'une salle de cinéma c'est pas terrible pour piquer un délire toute seule.



23 février 2002
par Tanuki




Le voilà !!!!!

C'est bien connu. Et nous tombons de moins en moins dans le piège. Lorsqu'un film est précédé d'une réputation hors du commun, les previews flashent, les images abondent et les rumeurs accompagnées de superlatifs déments ont le temps de faire dix fois le tour de la planète avant qu'une sortie en salles se profile. Quand elle se fait. Une fois l'objet du désir vu de manière autre que clandestine et isolée, les débats font rage, les déceptions retombent encore plus vite que la bave d'avant vision, les purs et durs persistent tout de même, et surtout il est temps pour tout le monde de passer à l'attente suivante.

Il est apparemment de plus en plus facile de faire des films avec beaucoup d'argent. Les budgets explosent, malheureusement le plus souvent pour le pire, et ce ne sont pas toujours de vrais cinéastes qui commandent le tout. Rajoutez à cela des acteurs, stars et guests sur qui reposent ces fondations déjà branlantes (mais qui est visé ?).

Les vrais amoureux d'un cinéma autre passent effectivement à autre chose : Sam Raimi et Peter Jackson sont ainsi devenus "respectables". Sans oublier qu'à Hong-Kong, il ne se fait plus grand chose de bien flippant. Le cinéma de genre est seul capable de provoquer des cult-hysteria. Aux USA, ces films s'oublient vite fait, en Europe, on oublie vite fait. Le passage de relai semblait donc se faire en Asie. Et la rumeur fit rapidement de Versus, l'objet du moment.

Cette folie furieuse vient du Japon, pays où tout est possible, où tout semble permis, pour le meilleur et pour le pire. On s'attend à voir près de deux heures de baston non-stop (comme revendiqué par l'auteur). Le résultat est étonnamment au dessus de toute espérance. Ce film de multi-genres explose tout ce qui existait auparavant. Les deux plus grands films d'action jusqu'alors (1 HK, 1 japonais) se font violemment déloger du hit-parade, sans contestation possible.

Si Ryuhei Kitamura n'est pas visiblement un cinéaste de très grand génie (a priori, mais n'en doutons pas nous aurons la preuve du contraire dans les années à venir), la réussite explosive de Versus provient d'un travail d'équipe d'une excellente qualité : comme au bon vieux temps où Tsui Hark, John Woo, Ching Siu-Tung, Danny Lee et Chow Yun Fat travaillaient ensemble, ici nous avons affaire à une symbiose parfaite entre tous les composants. Les acteurs sont TOUS excellentissimes et servent le film de manière fabuleuse; la réalisation, la photo et le montage sont du grand art. Ultra-dynamique, le récit est porté par un scénario qui se renouvelle incessamment de séquence en séquence, d'une richesse inédite.

Le concept pur cinéma de départ est magnifiquement mené. Les chorégraphies martiales - des démonstrations éclatantes d'aiki-ken, de kung-fu, des ikyo omote, des sankyo qui déchirent - sont sublimes et renvoient les récents travaux de Yuen Woo-Ping au vestiaire. Il y a TOUT mais ça vous le savez déjà. Et c'est furieusement jouissif : les zombis volent, gunfightent, explosent; ça blague, ça clind'oeille à mort, ça défouraille à tout va. Tout simplement, ça ne se décrit pas, ça se vit.

Ladies and gentlemen, le meilleur film de l'univers existe. Et enfin, il est là ! 0% défaut, 100% charcutage, 100% génie.



23 février 2002
par Chris




Un film qui fait plaisir à voir !!

Tout d’abord il faut dire que ce film ne fera pas l’unanimité ; soit on adore, soit on le trouve complètement banal et vide, vous vous en doutez je suis plutôt du premier avis. Ce film contient tout ce qu’on veut voir dans un film d’action : du kung-fu, des gunfights, du chambara, du wu-xian-pian et … des zombis (quoique pour les zombis je suis pas sûr).

Le scénario, ne le cherchez pas - d’ailleurs on s’en fout - on ne regarde pas Versus pour l’histoire. Ce long métrage est fauché, ça se voit à l’écran, tout se passe dans un seul endroit : une forêt. De plus les acteurs ne sont pas très bon, mais ce n’est pas grave tant qu’ils s’en mettent plein la tête, c’est le principal. L’ensemble est vraiment jouissif, les acteurs sont des poseurs, ils aiment se montrer devant la caméra et on rigole vraiment sur leurs différentes postures. Même si c’est très violent il faut le prendre au 10ème degrés.

Malgré mon ardeur j’ai 3 petits reproches à faire : le film met un peu de temps à démarrer et pendant environ 10 minutes c’est filmé caméra à l’épaule (donc ça arrête pas de bouger), à force ça fait mal au crâne ; il y a ce passage qui dure 10-15 minutes où ils ne font que parler pour expliquer l’histoire (y en a une ? mince je l’ai raté…) et enfin la séquence où la caméra tourne autour des visages des 2 protagonistes qui sont dos à dos lors de l’affrontement final est trop longue. Mis à part ces quelques petits reproches, ce film est puissant !!!

En bref même si ce film est fauché, les acteurs mauvais, le scénario inexistant ; si vous êtes un bœuf dans l’âme, mettez votre cerveau de côté et prenez du plaisir pendant 1h59. Pour finir je dirais que c’est un film de bourrin pour bourrin.



26 novembre 2001
par Junta


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