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3.36/5
Lost In Time
les avis de Cinemasie
5 critiques: 2.95/5
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19 critiques: 3.61/5
Un film assez convenu mais très beau, et magnifiquement porté par ses acteurs
Lost In Time nous raconte, l'histoire d'une jeune femme qui va essayer tant bien que mal de se reconstruire et de surmonter le deuil qui vient la frapper.
Personnage central du film, le rôle qu'interprète Cecilia Cheung Pak-Chi est à mon avis le meilleur qui lui ai jamais été confié. Sa prestation en ressort d'ailleurs grandie. En effet, bien que cette jeune actrice n'ai déjà plus à prouver son potentiel artistique, elle nous étonne pourtant et nous livre sans doute ici sa meilleure performance (hormis peut être son petit mais magnifique rôle dans Failan) et mérite amplement le HK Awards de la meilleure actrice qu'elle reçu pour ce rôle.
Le personnage est très bien écrit ainsi que ses relations avec les différents membres de sa famille. Une soeur insensible, une mère attentionnée mais impuissante, un père frustré mais enfoncé dans sa fierté, etc..
Le scénario est souvent convenu, mais pourtant ponctué de scènes vraiment poignantes de réalisme (le talent des acteurs y joue pour beaucoup, évidemment) comme le moment ou Cecilia Cheung lance à sa mère dans un calme effrayant de désespoir "Mince, je n'arrive pas à pleurer" qui pousse celle-ci à prendre sa fille dans ses bras après un simple mais profond regard.
Paul Chiang, l'acteur interprétant le père de Cecilia Cheung est comme à son habitude impressionnant de sincerité. Acteur qui avait d'ailleurs reçu un HK Awards du meilleur second rôle en 1986 pour The Lunatics et en 1993 pour son rôle dans C'est La Vie Mon Chéri, déjà réalisé par Derek Yee Tung-Sing.
Lau Ching-Wan est tout simplement brillant dans son personnage de chauffeur de bus chevronné rongé lui aussi par une drame passé ; mais qui doutais encore de son talent ?
Louis Koo Tin-Lok, par contre, déçoit dans son rôle pourtant minime. On dirait presque qu'il reste sur le même ton de voix tout le long. Son rôle est court, mais quand même, peut être aurait-il pu nous délivrer un peu plus de nuance.
Le jeune Lo Zi Ming, fils de Cecilia Cheung dans le film, est impressionnant pour son âge, particulièrement dans la scène déchirante de l'orphelinat.
Le film, au delà de sa dimension dramatique, fait également découvrir au spectateur le monde des mini-bus, moyen de transport extrêmement prisé à Hong Kong, et les relations houleuses que partagent les chauffeurs (comme la plupart des travailleurs, en fait) avec les triades.
Peter Kam, quant à lui nous montre une fois de plus son talent au travers d'une magnifique musique durant tout le film.
En Bref, pour qui saura passer outre les quelques passages un peu trop mélo, Lost In Time est vraiment un beau film que je conseille vraiment ne serait ce que pour le réalisme et la sincerité de la prestation des acteurs.
Bien fait, mais trop convenu
Retrouver Derek Yee pour un mélodrame avec Lau Ching-Wan, cela réveille forcément des souvenirs. Ici Cecilia Cheung remplace Anita Yuen avec beaucoup de talent, mais l'histoire manque cruellement d'originalité pour vraiment emporter le morceau. Autant C'est la Vie Mon Chéri réussissait à éviter les lourdeurs et les scènes forcées, autant ce Lost In Time se montre assez inconsistant.
Il y a pourtant de belles qualités dans ce mélodrame, à commencer par le casting, avec une Cecilia Cheung confirmant son statut d'actrice de grande qualité. Lau Ching-Wan fait également du bon travail, mais on en devient presque blasé de ses bonnes performances. Le reste du casting est correct, mais avec des personnages qui manquent un peu de fond. Il faut dire que l'histoire est très centrée sur le personnage de Cecilia, un personnage intéressant et bien écrit, une mère courage pleine de qualités et de défauts. Mais le scénario comporte des longueurs excessives, et des scènes trop explicatives, alors que d'autres jouaient plus la carte de la nuance. Le début du film est à ce titre très bon, avec une émotion bien présente malgré le manque de connaissance des personnages. Mais le film peine à se renouveller ou à apporter quelque chose de vraiment nouveau à ce genre d'histoire.
On suit alors sans déplaisir l'histoire de Cecilia et de Ching-Wan, mais sans passion non plus. Bien sûr, James Yuen et Derek Yee connaissent encore la musique et ne livrent pas un film médiocre, mais il lui manque simplement un peu plus d'originalité. Non pas qu'il aurait fallu des évènements extraordinaires, mais le scénario fait le yoyo entre scènes vraiment réussies et passages répétitifs ou trop "écrits", bref, pas assez spontanés. C'est dommage car la musique de Peter Kam marquait beaucoup de points dès le départ, et la puissance du couple Cecilia Cheung / Lau Ching-Wan était bien réelle.
Au final, si Lost in Time n'est pas un mauvais film, il reste tout de même un peu décevant, car trop académique. Derek Yee n'a jamais été un réalisateur génial, mais il a déjà bien mieux varié sur des thèmes très classiques comme celui-ci. Reste alors la très belle musique et les vrais moments d'émotion pour rattraper ce scénario trop convenu.
Emouvant par instants mais trop de longueurs
Difficile de penser du mal de ce film qui mise tout sur la sincérité avec en corrolaire une certaine naïveté dans l'approche des problèmes traités. L'ambiance n'est pas forcémment légère et Lau Ching-Wan peut faire apprécier son jeu dans un registre qu'il n'aborde que rarement ces derniers temps. Cecilia Cheung est tout à fait conforme à ce que l'on pouvait attendre d'elle. La mise en scène sobre convient parfaitement à la mise en valeur du jeu des acteurs, mais n'évite pas quelques longueurs qui peuvent en décourager plus d'un.
A conseiller à ceux qui apprécient les histoires d'amour sans modération, pour les autres il reste le jeu de deux grands du cinéma HK.
24 juillet 2005
par
jeffy
Un film sincère, honnête et humain, porté par des acteurs au sommet de leur talent.
Un drame que tout le monde connait tôt ou tard dans sa vie (un deuil) et ce qui suit derrière: comment surmonter le chagrin? Comment refaire surface?
Ici, Cécilia reprend l'emploi de son mari décédé, à savoir chauffeur de minibus. Inexpérimentée, maladroite et peu sûre d'elle, jonglant en même temps avec sa vie personnelle et le fils de son mari issu d'une précédente union de celui-ci; l'actrice livre une prestation extraordinaire de justesse ( sa déambulation au début du film, après l'annonce de la terrible nouvelle, est bouleversante). Elle lute pour ne pas sombrer, entre les factures à payer et les conflits avec une sœur peu compréhensive et ses nouveaux collègues plus enclins à se moquer d'elle et à la juger qu'à lui venir en aide.
Pour lui donner la réplique, Lau Ching Wan qui, comme à son habitude, est parfait en chauffeur au grand cœur qui va, peu à peu, tomber amoureux de ce petit bout de femme, et s'attacher à l'enfant qu'elle protège. Tout en retenu et en émotions, Lau joue magistralement l'homme qui cache un passé derrière lui ( et qu'il ne cesse de ré'entendre encore et encore sur son répondeur) et qui va faire son possible pour venir en aide à cette femme un peu perdue et qui n'a plus une seconde pour elle.
Louis Koo vient compléter le trio d'acter lors de brèves et émouvantes apparitions, lorsque Cécilia se remémore son histoire avec lui. D'une grande tendresse, ses scènes sont vraiment touchantes, notamment la toute dernière où il disparaît dans l'ombre, symbole d'un souvenir et d'une cicatrice qui peu à peu, se mettront en retrait, pour laisser la place à un avenir placé sous le signe d'un amour naissant.
Et quelle histoire d'amour! L'étincelle brûle entre Lau Ching Wan & Cecilia Cheung, ils ont énormément de scènes en commun et la complicité qui y parait est frappante. Un couple magnifique, tout en tendresse, en honnêteté et en bienveillance.
Le film traite également de la difficulté de trouver un emploi et le garder à Hong Kong; de la situations des personnes âgées qui se sentent obligée de "tuer le temps" en faisant un petit boulot. Bien qu'un peu plus en retrait dans le scénario, c'est appréciable.
Esthétiquement le film est magnifique, la photo est très propre et la réalisation, somme toute fort classique, sert bien le récit de cette tranche de vie humaine et pleine d'espoir et d'amour.
C'est simple... euh oui, très. C'est convenu, ahem, assez. C'est classique, aussi. Mais putain, qu'est-ce que c'est beau!
C'est convenu, c'est classique, mais qui a dit que la beauté est exigeante? Cecilia Cheung est désarmante, Lau Ching-Wan comme d'habitude parfait, et pas mal de scènes sont très, très émouvantes. Pourquoi? parce qu'elles respirent la vie, dans leur intégralité. C'est cela qui fait en fait la suprême force de "Lost In Time", au même titre que "C'est La Vie Mon Chéri"; et ce qui achève d'en faire un magnifique film, c'est cette fin, l'antithèse de celle de "C'est La Vie...": on a rien vu d'exceptionnel, on s'y attendait, et pourtant se dessine sur nos lèvres un sourire longue conservation.
"Lost In Time" est comme l'autre film de Derek Yip, une grande oeuvre humaniste sous ses airs chétifs. Mine de rien, il redonne espoir aux mélancoliques, et la énième illustration de la phrase "seul un amour peut soigner un chagrin d'amour" qu'il représente semble être la première, gage de qualité d'un cinéaste singulier.
En clair, une oeuvre très attachante, portée par un message passant comme une lettre à la poste et deux acteurs écrasants. Qui a dit que les choses ont changé à HK?
beau film, sincere et touchant
Des films comme ca, on en redemande. C'est sincere, drole, touchant, bien interprete, et pas si naif que ca. De la part du cinema hong kongais, c'est tres agreable. En plus, j'ai trouve que le film donnait une image vraiment credible de la realite actuelle de la megalopole chinoise. Et prendre comme metaphore de toute une ville, son moyen de transport le plus populaire (les minibus rouge qui parcourent la ville de part en part a toute heure et a toute alure), est une excellente idee qui permet d'un peu mieux cerner certains aspects de cette ville.
Le film nous entraine ainsi dans la vie des classes populaires de HK, en nous donnant a voir la durete du monde du travail (ainsi que la penurie d'emplois), les relations tendues entre les differentes generations, la place des anciens dans la societe (des qu'ils arretent de travailler, ils sont plus ou moins considere comme "inutiles" et se sentent donc obliger de travailler jusqu'a des ages plus qu'avances), tout cas mele a une tres jolie histoire d'amour, simple et belle.
Les acteurs sont tres bons (cecilia en tete), la realisation est correcte (malgre l'etroitesse apparente du budget), et on passe vraiment un tres agreable moment.
Certains se plaindront du cote propre sur soi du film, mais je ne trouve pas que cela soit particulierement handicapant pour le plaisir du spectateur. C'est sans doute un film "mineur" mais plus que sympathique et j'en garde un tres bon souvenir, tout comme pour "C'est la vie mon cheri", autre film fort recommandable de Derek.
Un film correct de Cecilia Cheung
Lost in time est un bon retour de Cecilia Cheung après quelques films peu intéressants tournés juste avant. Elle incarne une jeune femme combative et Lau Ching Wan un collègue lucide au bon coeur. Cecilia confirme son talent à jouer les femmes tristes ( elle est toujours meilleure dans les drames que dans les comédies ) ainsi que sa beauté d'ange malgré sa maigreur, tandis que Lau Ching Wan est un bon comédien. Le scénario pèche un peu par quelques détails mélos et convenus mais évite les longueurs . Un assez bon film qui m'a fait revoir avec plaisir la charismatique Cecilia .
She drives me crazy
YEE tente de renouer avec le succès de son "C'est la vie, mon chéri" tout en perpétuant la bonne vieille tradition du genre. Si son film se détache de la plupart des productions par le talent de ses acteurs et l'indéniable savoir-faire de sa mise en scène, elle ne casse pas non plus trois pattes à un canard. Yee a tendance à accentuer par trop certains aspects pour exacerber les sentiments et les clichés ont trop tendance à s'accumuler.
Le film souffre également d'un sérieux problème de rythme; un quart d'heure de moins aurait été largement bienvenu.
Un "feel-good" honnête, mais loin d'être transcendant.