Un noir en verve et un asiatique placide, il ne faut pas s'attendre à de la destruction de clichés. Ce film est presque comme on souhaitait qu'il soit, avec un trop de parlotte par moment pour bien mettre en valeur notre ami Chris, plus connu sous le nom de Ruby Rod, un homme à femme. Voilà justement ce qu'il manque dans ce film : une femme.
Bien que le méchant soit un peu efféminé du fait de sa coiffure (méchant qui n'est d'ailleurs pas assez développé), et que les serveuses du restaurant chinois soient très jolies, la présence féminine manque énormément. Si l'on regarde attentivement les films développés par Jackie, il y a toujours une femme auprès de laquelle il passe pour au choix : un pitre, un moins que rien, un @!#$. Enlevez cette composante, et il ne restera qu'un banal film de kung-fu comédie ou le héros se fait mal de temps en temps : les combats sans buts sont sans saveur.
A ma connaissance, Rush Hour est l'un des seuls films dans la carrière de Jackie Chan où ce dernier n'est pas la vedette. Car s'il est bien présent tout au long du film sur le papier, il est dominé de la tête et des épaules par son partenaire, l'incroyable Chris Tucker, qui exprime sa puissance comique, gestuelle et surtout verbale comme jamais.Il relègue du même coup le pauvre Jackie aux oubliettes, et ce n'est pas son kung-fu spectaculaire qui sauve ici sa prestation puisqu'il est finalement peu exploité pendant le film. On le sent d'ailleurs parfois mal à l'aise face au tourbillon Tucker, comme dans cette scène où il est obligé de suivre son partenaire dans la rue en chantant et en remuant le corps: Tucker est parfait, Chan plutôt ridicule.
Le scénario en lui-même est fade et vraiment pas novateur: un enlèvement, 2 flics peu académiques, 3 ou 4 coups de tatanes et un happy-end (désolé pour le suspense). Brett Ratner se concentre uniquement sur son duo de choc, le noir et le chinois (impossible de ne pas penser au sketch de Jamel). Le seul reproche que l'on puisse faire, donc, est que ce duo n'est pas très équilibré. Sinon, l'absence de personnage féminin conséquent ne m'a pas gêné outre mesure: il faut faire attention à ne pas confondre les 2 genres que sont les "films de Jackie Chan", avec un Jackie superstar assisté par une femme de caractère - mais qui joue aussi parfois le rôle de potiche de service -, et les "films-duos à l'américaine", comme L'Arme Fatale par exemple, où 2 personnages masculins que tout oppose mais obligés de faire équipe sont au centre de l'histoire. Rush Hour fait partie de la deuxième catégorie.
Sinon, c'est vrai que le film permet de passer un très bon moment sans se prendre la tête et fait beaucoup rire, ce qui n'est déjà pas si mal.
Asiatique par la présence de Jackie Chan, maître dans l'art de la cascade et des combats avec objets de toutes sortes. Ne pas louper la scène du combat avec la vase pour comprendre de quoi il peut être capable.
Américain grâce à Chris Tucker, reprennant presque le rôle d'Axel Foley, tout en humour pazarfois lourd et en vannes pas toujours fines. Ces répliques sont le plus souvent efficaces.
Bien sur, Jackie nous a déjà montré bien mieux, soit plus de cascades et de combats. Le résultat est cependant très bien : on rigole souvent, les quelques scènes de combats sont efficaces ou chacun interpréte bien son rôle. Bref, il s'agit d'un bon divertissement.
C'est avec les vieilles recettes qu'on fait les meilleurs soupes. Alors vous prenez une banale histoire de kidnapping. Et qui met on sur l'affaire ? Un duo. Classiquement deux flics qui viennent d'horizons divers et ne peuvent pas se voir en photo, pour finir bras dessus bras dessous.
Faisons donc les présentations. A ma gauche, Chris Tucker, le présentateur limite insupportable du 'Cinquième Elément'. Reprenant le créneau d'Eddie Murphy, Tucker nous la joue grande gueule, deux vannes à la minute. Moins speed que dans le film de Luc Besson, Tucker est nettement plus drôle et se débrouille parfaitement dans son rôle. Je ne vais non plus vous dire qu'il fait dans la finesse, toutes ses vannes ne sont pas drôles, mais on rit beaucoup, c'est le principal.
A ma droite, le maître, Jackie Chan, dont vous pourez faire plus ample connaissance dans la page consacrée à cet acteur unique en son genre. Comme le film est américain, les assureurs ont malheureusement obligé Jackie à mettre un peu d'eau dans son vin. On a donc moins de combats et surtout de cascades qu'à l'accoutumée. Cependant, que les fans se rassurent, on a tout de même droit à quelques bagarres, dont une d'anthologie (c'est le quota minimum par film de Jackie). Cette fois-ci, il s'agit d'empêcher un vase de 50 kilos de se casser en combattant deux adversaires. Sinon Jackie utilise pour se battre deux queues de billard (ça va très vite), un volant, et Chris Tucker. Côté cascades, c'est la panne sèche, mais le bagou de Chris Tucker, le ton très déconnade du film, les facéties de Jackie Chan rattrapent cette lacune.
Au final, c'est du pur divertissement mi-américain mi-Jackie Chan, ça va vite, c'est à la fois classique et original, tout le monde est content, on applaudit à la fin, et on rentre avec le sourire. Elle est pas belle la vie ?
Sympathique, mais sans plus. Une comédie mélangée avec de l'action acrobatique. En somme un classique pour Jackie Chan. Cette fois, il fait équipe avec Chris Tucker. Lui aussi veut être drôle, mais ce n'est pas toujours ça. Il est même plutôt assez lourd. C'est toujours le problème quand on américanise un film. Ce sont juste les clichés des films originaux qui sont repris. On essaye de les amplifier à coups d'effet spéciaux, mais cela manque quand même d'originalité. Tout pour les yeux et rien pour le reste.
En définitif, un film à ne voire que pour le grand Jackie. Est ce que cela justifie une sortie cinéma ? A chacun de décider pour lui. A mon avis une soirée télé suffit amplement.
Pourquoi changer une équipe qui rapporte ? Rush hour 2 est aussi sorti sur les écrans. Comme il ne s'agit que d'une suite basée sur le même principe et transposer dans une autre ville, le second volet n'est guère mieux que le premier. Bien au contraire...