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Musa, La princesse du désert

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les avis de Cinemasie

12 critiques: 2.58/5

vos avis

69 critiques: 3.44/5



Ordell Robbie 0 Quand t'es dans le désert...
drélium 3.5 Aussi superbe que décevant... mais c'est vrai que pour 2h35, ça passe plutôt bi...
jeffy 3.5 beau film mais...
Ghost Dog 4 Une fresque guerrière impressionnante
Alain 3.75 Un divertissement haut-de-gamme
François 2.5 Un bon film épique pour les fans du genre, mais déception au niveau combat...
Junta 3.5 De bonnes scènes de combat gâchées par un scénario trop romanesque.
Sonatine 2 Jouissif mais ultra-nationaliste et con
MLF 1.75
Tenebres83 1.5
Elise 4
Aurélien 1
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Quand t'es dans le désert...

Musa ne vaut pas qu'on lui lance les tomates du reproche de nationalisme, grand politiquement correct de la cinéphilie 2003 avec le féminisme (mais dans les eighties ce fut l'antiracisme, cf le proçès de racisme antichinois à l'encontre du polar hongkongais avant l'heure de Cimino dont tout le monde se gausse en 2003). Pourquoi en effet agiter le spectre de l'idéologiquement douteux quand le terrain cinématographique suffit déjà à disqualifier le film? Avant de parler de la fausse profondeur scénaristique et du jeu des acteurs, il y a les combats: filmés en abusant des focales, des caméras portées documentaires dogmatiques, montés de façon épileptique en forme de Saving Private Ryan mal digéré.

Venons-en aux autres points maintenants... Le jeu des acteurs? Monoexpressivité habituelle de Zhang Ziyi que seul Tsui Hark a su jusqu'à présent correctement utiliser et pour le reste ça oscille entre cris enragés style "je veux faire barbare" lors des combats et expressivité d'un tank le reste du temps. Meme Ahn Sung Ki n'est que potable alors qu'il est habituellement excellent. Le scénario? Mais après tout de grands films d'action sont d'un vide intersidéral de ce coté-là... Sauf qu'ici il s'agit d'un scénario vide alternant longs passages dialogués inutiles et ennuyeux et combats qui a la prétention de vouloir se faire passer pour un héritier des grandes fresques historiques de Boorman et Kurosawa. La question du sacrifice est traitée au hachoir, pareil pour celle de l'absurdité de la guerre entre les peuples d'Asie. Musa est de la pire des médiocrités, la médiocrité prétentieuse qui essaie de faire prendre au spectateur des vessies pour des lanternes. Et pour ajouter à cela hors des combats la mise en scène s'essaie à faire de l'ampleur romanesque à la David Lean qui tombe à plat parce que ces moments-là n'ont aucune dimension épique.

Les plus de deux heures de la version internationale (les scènes intéréssantes sont peut etre dans la version longue mais s'il faut supporter les deux heures déjà vues pour ça...) passent donc comme un long vent brassant du vide intersidéral en voulant faire croire que non. Le holà mis à l'inflation budgétaire dans le cinéma coréen en 2003 aura au moins le mérite de nous épargner ce genre de monument pompier meme s'il ne signifie pas forcément la fin d'un cinéma commercial formaté et de niveau artistique très bas.



21 avril 2003
par Ordell Robbie




Aussi superbe que décevant... mais c'est vrai que pour 2h35, ça passe plutôt bien.

Comment ne pas penser à "Tigre et dragon" à la vue de "Musa" avec son image belle à mourir, son cadre itinérant, sa grande musique inégale, ses personnages vibrants d'honneur à défendre, son casting de top models (ils sont tous aussi beaux les uns que les autres !) ?!

De ce côté là, grand spectacle garanti. Par contre, pour le reste......

Les combats sont décevants et seraient carrément secondaires s'ils ne contenaient pas une délicieuse dose de violence salvatrice.

À bas les grosses focales tremblotantes qui ne seraient pas aussi dérangeantes s'il n'y avait pas que ça !

Le tout manque franchement de subtilité : "allez, on va là, et on se bat.... ok, et pis nous on se défend". ça ne me dérangerait pas plus que ça si la frénésie des combats éclataient vraiment au grand jour comme le font si bien les nombreuses mutilations âpres et réalistes (Miam !). mais non décidément, ils ne sont que des ponctuations décevantes qui manquent de sens et de dynamique, et où surtout, on ne voit rien. François l'explique très bien d'ailleurs, les plans super brefs à 10 images/seconde qui montre un pied, une gueule ou une main s'étalant dans la poussière et rien de plus clair tout le long, aucune vision d'ensemble, non merci. ça passe à merveille dans "The blade" parce que le gars Tsui sait ce qu'il fait mais là, c'est du pipo, de la vaseline pour éviter de montrer au spectateur qu'on ne sait pas trop comment et quoi filmer pour obtenir des combats qui dépotent vraiment.

Au final, ça reste somptueux et plutôt agréable mais l'histoire manque cruellement de fond malgré une superbe scène finale et un contexte qui aurait pu faire rêver (plus que ça).

14 avril 2003
par drélium




beau film mais...

Il reste un goût d'inachevé à la vision de ce film. Tout était pourtant réuni pour un spectacle grandiose. Commençons par les points forts : une photographie superbe qui justifie à elle seule la vision du film, une histoire épique (alamo vous connaissez ?), Zhang Zi-Yi magnifique, la trame psychologique de chaque personnage se dessine peu à peu durant le film et on reussit à s'interesser à chacun d'entre eux. Mais pourquoi au bout du compte a-t-on l'impression d'être passé à coté de quelque chose de plus grand ? Deux réponses à ça : une mise en scène qui n'est pas franchement à la hauteur (cf le brouillon du premier combat) et qui reste trop impersonnelle (ça pourrait être filmé par McTiernan qu'on ne verrait pas la différence). D'ailleurs la musique colle aussi peu à l'action que la mise en scène. Dommage donc, mais ça reste un film que l'on revoit avec plaisir (et regrets).

09 mars 2003
par jeffy




Une fresque guerrière impressionnante

Si la sortie du prince Siddhartha de son palais il y a 2 500 ans pour découvrir le monde fut couronné de succès puisqu’il parvint à l’illumination après plusieurs années de méditation, l’éveil de sa conscience étant à l’origine du Bouddhisme, la sortie de la princesse chinoise incarnée par Zhang Ziyi en l’an 1375 pour découvrir le monde n’eut pas le même effet, puisqu’elle fut la cause de la mort de centaines de personnes, civils et militaires. C’est cette tragédie que les coréens ont choisi d’adapter à l’écran, disposant de moyens financiers confortables pour assurer un spectacle grandiose et de fortes émotions au spectateur. Les gigantesques batailles au sabre ou à la lance qui voient s’affronter coréens, chinois et mongols sont d’ailleurs la principale satisfaction de ce long métrage ; elles sont nombreuses, variées et sanglantes à souhait (l’interdiction au moins de 12 ans est la moindre des choses…), même si elles tendent à devenir redondantes vers la fin. Lorgnant évidemment du côté de KUROSAWA Akira (qui s’en plaindrait ?), mais aussi de films comme Braveheart, elles sont certes filmées en plan rapproché mais restent, à quelques exceptions près, fluides et limpides, et l’on sait généralement qui fait quoi et où l’on est.

Techniquement, La princesse du désert est donc pour moi un sans faute, et pas seulement du point de vue de la mise en scène, efficace à défaut d’être totalement originale. La photographie est en effet splendide, avec des couleurs chaudes provenant de filtres tirant sur le rouge, les décors et costumes du moyen-âge sont convaincants. Quant à l’interprétation, rien à dire : les amateurs de ZHANG Zi-Yi seront peut-être un peu déçus de ne pas voir la caméra se focaliser sur elle, mais cela n’est pas plus mal puisque ça nous permet de nous attacher à d’autres personnages comme l’esclave fougueux qui doit se battre pour faire respecter sa liberté fraîchement acquise, ou encore le général déchu qui reconnaît que sa place n’était pas à la tête de son escadron. Même le guerrier mongol (Yu Rong-Guang) qui fait office de méchant de service apparaît plus sensible, plus humain que prévu lorsqu’il apprend la mort de son Khan, le grand Gengis, et qu’il songe au futur de son pays.

Mais Musa n’est pas qu’un bête film de guerre : des thèmes intéressants y sont développés, comme celui du sacrifice, il est vrai traité en mieux dans Les Sept Samouraïs ou Le Soldat Ryan, mais qui prend une autre dimension dans cette histoire ; doit-on se battre et risquer la vie de dizaines de personnes pour une seule femme, fut-elle princesse ? Interviennent alors les thèmes de l’honneur et du courage, joliment mis en image dans des scènes chargées d’émotion. Et puis surtout, Kim Sung-Soo aborde, comme Jiang Wen dans l’incroyable Les Démons à ma porte, l’idée selon laquelle les peuples d’Asie sont identiques et qu’ils partagent bien des choses (un soldat coréen dit par exemple à un paysan chinois qu’il ressemble beaucoup à son défunt père), mais qu’à cause de stupides conflits d’intérêt, ils se sont toujours massacrés la gueule, et ce depuis la nuit des temps. Alors si ce film peut aider au rapprochement politique (ou du moins dans l’esprit populaire) entre ces pays d’Asie du Sud-Est, on ne peut que s’en féliciter. D’un point de vue strictement cinématographique, on se réjouira également que La princesse du Désert soit sorti au cinéma auréolé de 145 copies (VF et VOST), ce qui laisse raisonnablement espérer une sortie DVD Zone 2. Franchement, que demander de plus?



06 septembre 2002
par Ghost Dog




Un divertissement haut-de-gamme

Avec l'explosion du cinéma coréen et la multitude de genres abordées, il était tout à fait naturel à ce qu'ils en viennent à produire leur propre blockbuster épique en costumes ( Bichunmoo n'est qu'une simple rigolade à côté). En co-production avec la Chine, Musa prend pour cadre la partie désertique de ce pays et il faut bien avouer qu'on ne pouvait pas mieux choisir comme endroit: ces étendues de sable à perte de vue ont toujours été très cinégéniques et c'est tout naturellement que Kim Sung-Soo a choisi le cinémascope pour mettre en scène cette grande épopée. Mais en s'attardant plus sur la représentation du désert au cinéma, on se rendra vite compte que ce sont les westerns qui ont le le plus exploité ce décor naturel et ce choix n'est pas fortuit car c'est surtout là que Musa frappe là où on ne l'attendais pas à-priori en se révélant comme un authentique western adapté à l'Asie et dès lors on retrouve les grandes scènes du genre comme les embuscades, les course-poursuites à cheval, le siège d'un fort, les raids. Vu l'époque, on ne trouve pas d'armes à feu et c'est pour notre plus grand plaisir que les combats seront exécutés avec des armes traditionnelles et cerise sur le gâteau, il n'y a aucun artifices hérités du cinéma hong-kongais (à part deux sauts au tremplin mais c'est tout) ce qui rend ces séquences bruts et authentiques, renforçant encore plus l'intensité et la violence des combats.

Mais ce qui rend le film captivant tout aux long de ces 2H30, c'est la multitude de personnages intéressants qu'ils présentent et le casting est à la hauteur. Déjà, Yu Rong-Guang qu'on désespérait de revoir un jour sur les écrans fait un come-back fracassant en général mongol, un rôle qui enlève tout manichéisme au film, la chute de son empire et son esprit chevaleresque le mettent à égalité avec les "héros". Ahn Sung-Ki fait du Ahn Sung-Ki donc c'est toujours un immense plaisir de le retrouver dans le rôle taillé sur mesure d'un vétéran de guerre usé et fatigué dont l'expérience sera salvatrice. On pouvait craindre que Joo Jin-Mo ne soit pas à la hauteur pour incarner un général mais le scénario contourne habilement cette difficulté en montrant justement qu'il est loin d'avoir de l'autorité sur ses semblables. Même si Zhang Ziyi est au centre de la promotion internationale du film à cause de Tigre&Dragon, son personnage est légèrement mis de côté via son manque de communication et son antipathie ce qui augmente justement l'aspect de personnification des enjeux du film. Mais ce n'est pas pour ça qu'elle en est réduite à faire la potiche car c'est via elle que s'instaure un triangle amoureux dont les scénaristes ont eu l'intelligence de laisser dans le non-dit et la suggestion, évitant des scènes trop mélos qui auraient contrasté avec l'ambiance générale du récit. Et on en arrive à Jung Woo-Sung dont c'est la troisième collaboration d'affilée avec le réalisateur. Kim Sung-Soo l'avait déjà déifié dans Beat en faisant de lui un James Dean contemporain, il lui donne à nouveau un rôle en or avec celui de l'esclave affranchi dont l'héroïsme et le charisme inné font de lui le personnage principal et préféré des spectateurs. Ceci dit, il est dommage que le film n'ait pas eu encore une demie-heure en plus pour développer le passé de tous ces personnages: après 2H30, on a fini par s'habituer à eux et on aurait aimer en savoir plus. Tant qu'à être dans les reproches, la chanson en mandarin qui conclut le film est vraiment très mal choisie et contraste trop avec les scènes qui ont précédées.

Mais bon, trêve de bavardages: Musa est un très bon divertissement avec un scénario certes peu profond mais riche et dense qui a de quoi maintenir le spectateur en haleine et outre la réalisation somptueuse, on pourra pointer le fait que Kim Sung-Soo a su éviter la lenteur typique des films coréens: ce n'est pas un défaut en soi mais cela aurait été extrêmement dommageable pour l'exportation de ce grand spectacle qu'est Musa et qui est l'ambassadeur parfait de la Corée sur le plan du cinéma mondial où il n'a quasiment plus aucune difficulté à concurrencer Hollywood dans la démesure et la qualité des productions.



30 août 2002
par Alain




Un bon film épique pour les fans du genre, mais déception au niveau combat...

Zhang Zi-Yi, éternelle princesse chinoise rebelle...Après avoir vu la version longue du film (155 minutes au lieu des 128 du montage international), il est assez rageant de dire que la partie la plus intéressante du film reste quelques dialogues et la philosophie qui peut se dégager du film. Rageant car il s'agit du plus gros budget de l'histoire du cinéma coréen, que c'est un film épique et qu'on en attend donc tout ce qui va avec : grands combats, souffle épique, du sang, des larmes. Bien sûr, tout y est, mais la partie action est tellement mal filmée que cela gâche une bonne partie du film.

C'est dommage, car sinon il y avait une volonté de dresser le portrait de quelques personnages intéressants, car pas vraiment tous blancs ou noirs, ainsi que de montrer tous les affrontements au sein d'un même groupe qui va doucement à la mort. Ceux ne sont bien sûr jamais des sujets nouveaux (on repense immédiatement à Il faut sauver le Soldat Ryan pour le côté "pourquoi tous mourir sur un soldat Ryan / une princesse chinoise qu'on ne connaît pas?"). Mais au bout de 2 heures de film, on commence à ressentir un petit quelque chose pour tous ces personnages avec leurs défauts, et la dernière demi-heure devient un peu ce qu'on attendait.

Avant, c'est la déception habituelle lorsque le réalisateur ne sait pas filmer un combat. Certes, la caméra à l'épaule a ses avantages pour les scènes de bataille, mais lorsque celles-ci se multiplient et qu'on ajoute le même effet pourri que dans Gladiator (moins d'images par seconde pour donner cet effet de diapos accélérés), on attrape plus vite mal à la tête qu'autre chose. Il faut vraiment chercher pour trouver des plans où l'on voit les combattants de la tête au pied. La plupart du temps tout est cadré de trop près, on ne comprend pas certains mouvements. C'est dommage, le film se faisait une joie de nous montrer des horreurs très réjouissantes (épée dans la tête, décapitation...). Et c'est bien connu, pour des scènes martiales, plus les plans sont longs, meilleurs seront les combats. Comme ici ils battent des records de découpages, je vous laisse imaginer...

Combat en forêtEvidemment, le scénario ne casse pas des briques, donc on se raccroche à ce qu'on peut en attendant le combat final. C'est justement l'occasion de regarder les jolis paysages, de goûter du bout des lèvres la musique assez peu inspirée, et de s'intéresser aux tensions du groupe, le seul vrai intérêt de fond du film. Merci aux acteurs qui sont assez convainquants, même si Zhang Zi-yi se voit offrir un rôle bien maigre, pâle copie de celui de Tigre et Dragon. On apprécie toujours de retrouver le bon vieux Yu Rong-Guang, ici en chef mongol fataliste lui aussi au sujet de sa quête guerrière, ainsi qu'une romance platonique sous forme de triangle amoureux jamais vraiment avoué.

Heureusement, la dernière demi-heure permet de profiter enfin de ce qu'on attend d'un film de ce genre, une scène de bataille pas trop mal filmée par rapport au reste, et surtout relevée par un peu d'émotion et quelques plans très esthétiques. Ouf, sinon la déception aurait été grande. Le film souligne un peu trop la volonté coréene de chasser sur les terres américaines en ajoutant leur identité historique à des moyens et une techniques plus occidentaux (voir Shiri rattrapé par son final très émotif et son côté politique là où l'action carrée rappelait les blockbusters US...). Même combat ici, Musa reste un produit techniquement irréprochable, mais dont la réalisation trop tendance rebutera les fans de vrais combats. Dommage, le souffle épique et dramatique montait bien sur la fin. Cela reste un film agréable à voir, avec des scènes de combat potables, ce qui vaut mieux que le rien du tout qui règne en la matière depuis cinq ans.



08 mai 2002
par François




De bonnes scènes de combat gâchées par un scénario trop romanesque.

We are poor lonesome coreanboys

Musa est le plus gros budget du cinéma coréen, soi-dit en passant rien d’étonnant à cela puisque le titre de plus gros budget est régulièrement obtenu ces derniers temps dans ce cinéma.

L’histoire est celle d’un groupe de guerriers coréens voulant sauver une belle princesse chinoise ( ZHANG Zi-Yi) des mains de méchants mongols afin de redorer le blason de leur pays et surtout parce qu’elle plait bien à leur chef.

Parlons tout de suite des combats (ce qu’il y a de mieux dans Musa) : l’ambiance y est parfaitement retranscrite, ces scènes sont vives, nombreuses, longues, extrêmement sanglantes voir gores (ça découpe, ça plante, ça ampute, ça tranche, ça achève, ça charcute, … c’est bon j’arrête !), et dès le début on est dans le bain.

Le tueur à la lance

Le casting dans l’ensemble est bon, Zhang Zi-Yi reprend un rôle quasi à l’identique de celui qui l’a fait connaître aux yeux du Monde dans Tigre et Dragon. En gros si vous l’aviez détesté dans T&D, vous la haïrez ici, par contre si vous êtes comme moi et trouvez qu ‘elle joue très bien la petite peste effrontée, alors vous serez aux anges. L’esclave (JEONG Wu-Seong) est très mystérieux, il est très bon avec un rôle sombre et peu bavard. Le chef coréen (JOO Jin-Mo) quant à lui est également bon et le chef mongol ainsi que son armée sont bien choisis. Ajoutez à cela des seconds rôles attachants et vous avez une distribution béton. Les personnages, en général, ont du charisme et ce qui est agréable, c’est qu’ils ne sont ni tout blanc, ni tout noir, au final on est autant avec les Coréens que les Mongols.

La réalisation n’est pas mauvaise, les combats sont réussis et le reste est banal. La production a eu de gros moyens et ça se voit à l’écran, malgré tout, le film est visuellement beaucoup moins stylisé qu’un Bichunmoo même s’il est plus réaliste et intense.

Le général

Malgré ses qualités, Musa est loin d’être parfait car il possède quelques défauts qui le plombent terriblement. Avant sa projection lors de Panasia 2002, le réalisateur (KIM Seong-Su) a pris le soin de préciser que les personnages du film ne sont pas des surhommes, donc il n’y aura pas de combat fantaisiste et ceux-ci peuvent mourir ; ce qu’il a omis d’indiquer c’est que si l’un des personnages faisant parti du groupe des héros mourait, c’est quasiment toujours après avoir effectué une action héroïque ou tué une petite dizaine de mongols. De plus un humour pas spécialement bien placé est présent.

Ce long métrage est long (2h08), cependant les combats où le fer et le sang se mélangent permettent qu’on ne décroche jamais. La Corée a prouvé qu’elle pouvait réaliser de bons blockbusters, malheureusement elle est tombée dans le travers de ces grosses productions et leurs contraintes scénaristiques.

Merci à Panasia 2002

17 mars 2002
par Junta


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