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3.13/5
Magic Crystal
les avis de Cinemasie
5 critiques: 3/5
vos avis
15 critiques: 3.17/5
100% Hong-Kong
Peut-on imaginer une production nationale autre que celle de Hong-Kong capable de financer de tels projets où l’on croise pêle-mêle une pierre magique pourvue d’une langue, Cynthia Rothrock défiant un occidental mafieux à la lance, des agents du KGB et d’Interpol, un gamin intrépide à grosses lunettes, un gars qui se soulage dans un bidet, un autre qui se retrouve avec des pieds à la place des mains et vice-versa, un extraterrestre momifié et l’Acropole d’Athènes, tout cela dans un même film ? Evidemment non, et c’est d’abord ça qu’on aime dans le cinéma de l’ex-colonie britannique, capable sans le moindre scrupule de marier plusieurs genres pas forcément compatibles (policier, kung fu, aventures, fantastique, comédie) pour la plus grande jubilation du spectateur.
On reste en effet bouche bée devant un scénario qui file à 100 à l’heure et part dans toutes les directions : les personnages sont à Athènes, puis à Hong-Kong dans la minute qui suit, l’un d’eux entre puis on sort de prison en l’espace de 3 plans, le gamin repart à Athènes, tout le monde l’y rejoint, puis rentre à HK, avant de se donner rendez-vous dans une caverne… Ca va si vite que ça en devient épuisant et qu’on ne calcule parfois même pas l’évènement qui vient de se passer. Mais même si c’est souvent hilarant puisque burlesque et grotesque à la fois, c’est aussi indéniablement inégal et médiocre. Corey Yuen est loin d’être un génie derrière la caméra, sa photographie a pris un sacré coup de vieux et l’interprétation laisse à désirer.
Cependant, ne faisons pas la fine bouche ; lorsqu’on est face à une scène comme celle de l’échange pied-main propulsant illico Magic Crystal au rang des incontournables, on est forcés d'être indulgent…
Ohlalala !
Alors là, il vaut mieux émettre de nombreux avertissements à tous ceux qui voudraient visionner ce film pour la première fois. On savait que la plupart du temps les films de HK n'étaient que peu compréhensibles par le grand public occidental mais avec Magic Crystal, on touche la quintessence du genre.
Cette oeuvre touche de nombreux genres que les HK-addicts de tous poils (enfin surtout ceux qui connaissent autre chose que les bessonneries HK-like) ne sont plus étonnés de trouver : du kung-fu bien troussé, de l'espionnage de Prisunic (évidemment avec des espions d'opérette), des héros bien frimeux et un couple de méchants blancs bien connus (heu on se comprend) et surtout des gags bien gras mais terriblement efficaces. C'est surtout cette dernière catégorie qui peine à trouver caution auprès du grand public. Mais c'est aussi elle qu'affectionnent les fans à travers les bonnes blagues de Richard Ng ou John Sham.
Il faut être objectif deux secondes : voir un cristal ET vivant bricolé avec des SFX bien nazes prodiguer une philosophie de bas étage à un petit gamin bien trop sérieux qui le trimballe dans son sac à dos et s'en sert pour mater ses vilains camarades de classe, n'est pas très excitant. Mais il faut surtout passer outre des considérations trop matérielles pour plonger dans cette histoire peu crédible mais terriblement burlesque (à certains moment, vous allez vraiment avoir la machoire qui va se décoller !).
Et c'est tout ça l'art du ciné HK des 80's. Magic Crystal est bien une oeuvre hautement passionnante par ses gags monstrueux et ses combats de toute beauté. Ca ne se prend pas au sérieux un millième de seconde, les personnages sont très intéressants (une mention spéciale pour le commissaire Shi joué par Shih Kien qui est d'un burlesque incommensurable). Si vous aimez Le gagnant, n'hésitez pas, c'est presque aussi géant (ce qui est un exploit). Pour les autres, vous risquerez fort de détester. Mais surtout n'en dégoûtez pas les autres. Cette version complètement déjantée de ET est un moment historique !
21 octobre 2001
par
Chris
Un bon action movie typique HK 80's
Magic Crystal est le stéréotype du action movie made in HK des 80's, très typé "Seven little fortunes" puisque que rejeton assumé des meilleurs Sammo, Yuen Kwai et autres de cette période :
- scénario-alibi mélant références aux Indiana Jones, ET, et autres films d'espionnages (rien que ca !)
- acteurs pas franchement académiques mais plutôt dotés d'une gueule (de bellâtre pour Andy, de débile profond pour
Wong Jing et de pourri fini pour Richard Norton)
- ingrédients périphériques ultra-convenus (seconds rôles lourdingues, humour salace, etc...)
- action très "HK" avec bonnes chorégraphies et des combats à coup portés
Tout commence quand Andy Lau Tak-Wah, jeune casse-cou travaillant officieusement pour la police sur des affaires délicates, recoit un coup de fil d'un ami archéologue qui lui demande de le rejoindre au plus vite en Grèce où il a apparemment découvert un artefact que tous, KGB comme Interpol veulent posséder.
Alors c'est sur que Andy Lau en "homme de la dernière chance", à l'âge de 25 ans, on y croit pas vraiment, de même Karlov (Richard Norton) en chef de KGB parlant douze dialèctes chinois et pratiquant tous les arts martiaux, idem pour Cynthia Rothrock coursant des malfrats dans Athènes, lance traditionnelle chinoise en main...
Mais depuis quand l'histoire de Eastern Condors est crédible, depuis quand le scénario de Shanghai Express en est un ?...Non, l'actioner 80's HK est un pur moment de pop culture maniant avec autant d'aise des chorégraphies
martiales très efficaces, un humour bien gras (voir Wong Jing et le coup du bidet) et une pseudo-narration ultra-rythmée, pas forcément dans le bon sens du terme.
Andy Lau n'était pas à l'époque, l'acteur qu'il est aujourd'hui et il n'est pas non plus l'artiste martial de référence, mais tout connaisseur sait qu'il est l'un des rares acteurs pop à être à la hauteur des chorégraphies sérieuses (voir la mythique scéne d'ouverture de Twinkle, Twinkle Lucky Stars).
Wong Jing est tout simplement inutile et ennuyeux à mourir (mais à-t-il jamais été intéressant en tant qu'acteur...?), et malgré le fait qu'il se file toujours les rôles de side-kicks rigolo, n'arrive jamais à délivrer l'intensité d'absurdité nécessaire
à ce genre de rôles que des types comme Ng Man-Tat subliment.
Le petit Siu Bin-Bin est très mignon et rafraichissant, Cynthia Rothrock et Max Mok Siu-Chung se tirent très bien de leurs "rôles" de flics d'Interpol, Sharla Cheung Man est là pour la déco, et Richard Norton fait encore une fois office de gweilo (gweilo se traduit par "diable blanc")...
D'ailleurs en parlant de gweilos, je tiens à profiter de cette occasion. Il est vrai que les Occidentaux en Chine et à Hong-Kong dès les guerres de l'opium du 19ème siècle jusqu'à très récemment ne se sont pas particulièrement illustrés en bien, et ont même longtemps, de par leur cupidité et leur absence de morale, contribuer à entretenir le racisme des chinois.
Mais de là à ce que certains cinéastes plus de cent ans plus tard se servent de ce genre de faits historiques ou de héros (comme Wong Fei-Hung) ou même de certains pans de l'inconscient collectif chinois pour alimenter leur xénophobie
purement personnelle, je pense à des gens comme Tsui Hark, Stephen Chow Sing-Chi et ici Wong Jing (qui nous place des "gweilos" toutes les cinq minutes), je trouve cela facile et pitoyable.
En Bref, une bonne réunion d'ingrédients pour ce film à prendre avec trois neurones mais qui délivre sa dose d'action bien maitrisée et qui a même la bonne idée de nous emmener en Gréce. Magic Crystal est donc un bon Hong-Kong action movie typique 80's à voir pour les amateurs du genre...
Un ovni qui mérite de coup d'œil uniquement pour les combats
Oubliez le scénario de ce film totalement indigeste. C'est juste horrible. Quant on connait Wong Jin on sait très bien à quoi s'attendre en général. Sauf que là on atteind des sommets dans le n'importe quoi. Pourtant le film reussi de temps en temps à faire sourire. Personnellement je me suis bien marré à certains moments tellement c'est bête. Les passages avec l'acteur Nat Chan (complètement allumé) sont assez drôles. Ayant découvert le film aujourd'hui, ça m'a fait plaisir de revoir Cynthia Rothrock et Richard Burton qui nous livrent là de super beaux combats chorégraphiés par Corey Yen (très inspiré). Concernant Andy Lau, il fait ce qu'il peut et se débrouille plutôt bien. Le problème avec
Magic Cristal est qu'on a du mal à savoir pour quel public il est réellement destiné. Pour les mômes ou pour les amateurs de combats ? Le décallage est trop énorme. Mais avec Wong Jin on sait qu'il n'y a aucune règle. Sacré Wong Jin. Heureusement que les combats sont de bonne facture (notament ceux avec Richard Burton) sinon il aurait été impossible pour moi d'aller jusqu'au bout du film à cause d'un gamin absolument insupportable.
E.T. à HK
Vu il y a bien une bonne quinzaine d'années, l'histoire est vraiment trop bidon pour intéresser le spectateur, et côté action rien de marquant non plus.
Déjà à l'époque, je trouvais ce film "cheap", maintenant ça doit encore être pire !!
Ah, le cas Magic Crystal. Il y a des films qui échappent de peu à la dénomination d'incontournables, celui-ci en fait parti je trouve. D'un côté le meilleur, avec des combats très nombreux, des chorégraphies créatives, complexes, très nerveuses dans leurs filmages et leurs exécutions. Cynthia Rothrock, Andy Lau et Richard Norton n'ont jamais été aussi bien servi qu'ici à ce niveau. Très généreux et spectaculaire.
D'un autre côté, le scénario (?) gâche tout le reste. C'est particulièrement bête, peu engageant, neuneu. Certaines séquences rattrapent le massacre (notamment celle ou Nat Chan se réveille avec les bras et les jambes inversées), mais dans l'ensemble les aspects comédie et fantastique sont très très inférieur au reste. La musique devient vite insupportable, car le thème principal surgit à la moindre occasion, la réal de Wong Jing est très basique, et rien dans le déroulement ne nous permet d'être impliqué dans le parcours des héros.
Reste donc l'énorme travail de tony leung aux combats, à leurs exécutions par des artistes martiaux (big up aussi aux doublures!) qui se sont donnés comme rarement.
On échappe donc au classique de film d'arts martiaux malheureusement, ce qui ne doit aucunement empécher le visionnage du film, car il mérite une certaine reconnaissance. Il faut juste être prévenu que les enfants pourront kiffer (à la limite) l'histoire, tandis que les autres apprécieront au 100ème degré, en attendant entre les nombreux combats.
Très bonne surprise du fait du déluge d'action et de la présence en grande forme du couple Cynthia Rothrock / Richard Norton. A côté de ça, Wong Jing se lâche carrément avec un délire à la E.T., ainsi que la présence de son martyre préféré Nat Chan qui va subir une drôle de transformation. Le film ne réjouira donc pas tout le monde, et les réfractaires à
Niki Larson peuvent passer leur chemin.
Bisserie sympathique
Wong jing cadré par Corey Yuen, cela ne peut qu'etre interessant ! Brochettes d'assez bon combats avec des histoires de kgb et d'extraterrestres, Nam Nai choi n'est jamais tres loin...
Ces bonnes vieilles années 80...
"Magic Crystal" est typique de l'époque. Musique au synthé fait à la va-vite, scénario totalement décousu prétexte à des voyages un peu partout (ici en Grèce), humour gras déjanté, et surtout chorégraphies hystériques.
Et il faut avouer que Tony Leung Hsiu-Hung s'en donne à coeur joie. Son style assez particulier est reconnaissable, on est assez proche de ce qu'il a fait dans "long arm of the law 3", en plus technique et en moins bourrin cela dit. Les combats sont très nombreux, et très spectaculaires. La variété est au rendez-vous. On regrettera juste leur courte durée.
Richard Norton et Cynthia rothrock s'en donnent à coeur joie, et Andy Lau a suffisamment de pêche pour bien passer. Le final est très sympathique et Andy s'en sort honorablement au milieu des deux gringos.
On retiendra également un combat d'intro contre Chung Fat vite expédié, mais jouissif, un combat de groupe dans un gymnase, un parapluie utilisé à la Charlie Chaplin, et Philip Ko qui ne se bat pas! Accélérés à outrance, les scènes d'action verseraient presque dans le bis sans la maîtrise du chorégraphe!
Au niveau du jeu, on a Wong Jing dans un rôle principaux, avec la voix qui double Sammo Hung à l'époque (comme quoi il devait doubler les voix de tous les gros de Hong Kong ce type), dans un registre.... à part. Le gosse qui parle à un caillou s'en sort pas trop mal, los gringos, c'est un peu comme d'ahb, cynthia ne fait que se battre (tant mieux) et Richard est désespérément démoniaque. Max Mok n'apparaît que pour se battre également, quant à Andy, il fait preuve d'un charisme incroyable.
L'histoire n'est qu'un vague prétexte aux affrontements, mais permet d'instaurer un rythme assez démentiel entre deux blagues amusantes. Une série B cheap et qui a vieilli, mais de très bonne facture pour un divertissement assuré!
il y a toujours du bon à prendre dans un film de corey yuen
film à voir pour ses scènes d'actions et ses cascades, moins pour son scènario on ne peut plus grotesque et le petit extra-terrestre de la fin...
(Très) bon à prendre
En bonne réalisation Wong Jing, mieux vaut éviter de s'emballer trop vite ! Également scénariste, il enchaîne avec une impressionnante régularité raccourcie et autres facilités narratives. Ce qui peut faire une partie de son charme à condition d'avoir une attirance/tolérance envers l'humour local par forcément facile à digérer.
Pour autant, Magic Crystal possède de solides qualités, évitant assez facilement la catastrophe. Les combats (avec et sans armes blanches) sont nombreux, bien répartie tout le long du film et tous de très bonne qualité. Si, au minimum l'humour est toléré, les scènes d'action impriment un rythme salvateur enrobé d'une ambiance bon enfant communicative.
Mention au cristal magique, ressemblant plus à un chewing-gum maché géant sur pattes doué de parole et autres "pouvoirs" ainsi qu'à Richard Norton en chef des méchants, à la décontraction volontié narquoise.
L'édition Spectrum Films propose un transfert indéniablement hd et une vf d'époque (ainsi qu'une vostfr). Arnaud Lanuque nous accompagne sur tous les bonus. À commencer par la traditionnelle présentation toujours aussi précise, s'axant sur Wong Jing et le talentueux chorégraphe Tony Leung Siu hung.
Vient ensuite la longue et fort instructive interview de Richard Norton et celle de Cynthia Rothrock, également informative et sympathique mais aux réponses un peu trop redondantes comparées à la précédente.
01 décembre 2021
par
A-b-a