ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
moyenne
2.33/5
M
les avis de Cinemasie
2 critiques: 2/5
vos avis
11 critiques: 1.66/5
Pourquoi s'empêtrer à faire si ampoulé?
Voir
notre dossier pour un avis complet.
La seule touche artistique ne tient pas tout un film. Il manque un scénario robuste.
Après deux films d'une qualité contestable, Lee Myung-Se revient avec M qui, si l'on en croit l'affiche, a l'air plus sombre que ses précédents films. Et effectivement, tout dans l'univers décrit dévoile une ambiance un glauque, où on se rend vite compte qu'on rentre dans l'esprit de Min-Wu, un écrivain qui, tourmenté par son passé, n'arrive pas à écrire une ligne. Ainsi, même les scènes lumineuses paraissent sombres, et les scènes dans l'apartement ne sont presque pas discernables. On ne voit d'ailleurs le visage de Gong Hyo-Jin, qui joue sa future femme, que tard dans le film. Les pensées de Min-Wu sont perturbées par l'arrivée d'un fantôme du passé, Mimi, son amour de jeunesse, qu'il avait oubliée et qui resurgit ; ces pensées l'empêchent de continuer son travail et viennent se placer au milieu de son couple.
Lee Myung-Se, comme à son habitude, fait un énorme effort du point de vue artistique. Chaque plan est magnifique et terriblement empreint de sens, dans la vision psychologique que l'on se fait du personnage principal. Comme dit au-dessus, tout est sombre pour coller au point de vue de Min-Wu qui voit tout en noir. Les flash-back sont très bien intégrés au récit et tous les effets perturbants de la première partie participent à un effet claustrophobique, comme si l'on était enfermé à l'interieur du cerveau. Malgré cela, et une première partie vraiment accaparante, le scénario flasque et sans réel intérêt finit par faire tourner le film en rond, et l'ennui se met à nous gagner même si l'on reste attentif à la quête de vérité chez Min-Wu. On reconnaîtra en outre un bon point grâce aux différents niveaux de compréhension. Autant il est possible de tout voir d'un point de vue psychologique, autant l'approche surnaturelle reste possible, les deux restant cohérents dans le déroulement de l'histoire.
Par ailleurs, les acteurs sont bien crédibles ; Kang Dong-Won assure un nouveau rôle psychologique après le difficile Maundy Thursday, et Gong Hyo-Jin, que l'on voit rarement, ressort très bien des différents rôles où elle apparaît depuis quelques temps. Lee Yeon-Hee est quant à elle crédible, son rôle n'ayant pas l'air bien différent de celui de la petite coréenne innocente que l'on voit si couramment. Donc, on reconnaîtra que Lee Myung-Se a enfin réussit à faire un film où l'esthétique est réellement le point fort qui pousse le film en avant, même si le scénario s'essoufle en cours de route et traîne derrière le film comme un boulet.
26 octobre 2007
par
Elise
Pour être artistique, c'est artistique...
Le film se veut psychologique, bien... mais après ? A renforts de beaux flashbacks et de filtres sombres, le film s'enferme dans une sorte de fausse intrigue qui n'a aucune sens. Une musique choisie et des plans magnifiques ne donnent au specatateur qu'une ambiance de fond. Le reste est à chercher dans votre imagination. Amateurs de photographie, régalez-vous, pour les autres, tenez bon.
Comme de la Heineken à 9€ le demi dans un club chic
En théorie la photographie est sensée servir le film... bah là c'est l'inverse, le letmotiv de
M doit être "un plan = un effet visuel à la con", sans que cet effet ne serve jamais la moindre idée, le moindre propos ou la moindre démarche. Pourtant, pas forcément souvent mais de temps à autre, on se dit que tel effet pourrait donner quelque chose (et du coup mériterait d'être réutilisé) si seulement 1/ en bonne machinerie de cinoche expérimental pasterisé chaque effet n'avait pas pour concéquence de totalement asseptiser l'image et 2/ le film n'avait pas été confié à un cinéaste à la botte de son chef opérateur mégalo, et surtout sans le moindre sens du cadre, du rythme, du son ou de la musique,... bref sans le moindre sens de la mise en scène et de l'image (ce qui est un comble).
Et encore, je suis en général plutôt client des films de pubeux qui font des ronds de jambes, mais là c'est trop, je décroche. D'autant plus que toute cette belle mécanique est au service d'un scénario ridicule, aux ficelles douteuses, aux poncifs incessants, à la grandiloquence agaçante et aux personnages en toc.