Percutant et brillant, une pepite
Que dire sur ce film magnifique?
La première fois que je l'ai vu, ce fut une bonne baffe. Un sujet atypique et traité avec brio, un Stanley Fung à contre emploi, brillant, émouvant, poignant, un film qui soulève de vrais questions sur les malades mentaux, la médecine, la société..
Il y a beaucoup d'émotions et de suspense dans ce film, mais c'est surtout un "tout": une ambiance, les acteurs, le sujet qui font de The Lunatics une pépite du cinéma.
Stanley Fung, comme je le disais, incarne un homme ordinaire, un peu épuisé par son travail et cette sensation de ne pas réussir à aider les "lunatics". Sa prestation est excellente, toute en sobriété et en émotions, et son duo avec Deannie Yip, qui n'est pas en reste elle non plus, est attachant.
Paul Chun incarne l'un des "lunatics", à la fois effrayant et pathétique, il est très bon lui aussi. Tony Leung & Chow Yun Fat n'apparaissent que peu, mais tout les deux apportent au film un bon point supplémentaire ( à ce titre, la scène avec Chow Yun Fat fait froid dans le dos).
Un film à voir absolument, une réussite totale.
très bon début de derek YEE
Derek YEE signe un premier film tout à fait intéressant, car d'un genre peu représenté à HK.
sans rentrer dans les détails du scénario, le reproche que je ferais est un scénario pas le mieux écrit possible, ça manque de transitions, de liant et le personnage incarné par Paul CHIANG manque un peu de crédibilité dans ses aléas certes compréhensibles mais un peu gros de la manière dont c'est présenté. ceci vient peut etre du fait aussi qu'il est l'acteur qui m'a le moins convaincu, ayant un jeu un peu "cat3".
hormis cela THE LUNATICS est un bon film qui mérite d'être vu et pas seulement àa cause du casting mais sa volonté presque documentaire et journalistique. Stanley FUNG est étonnant pour ceux qui ne l'auraient vu comme moi que dans des lucky stars ou autres, il est très sobre.
je conseille donc ce film à tous les amateurs de l'ambiance HK "réaliste" dans un certaine mesure, qu'on retrouvera un peu dans les Fruit CHAN par exemple.
Premier film du talentueux Derek Yee, "The Lunatics" est une grande oeuvre assez méconnue de son auteur.
Film profondément politique et social, à mille lieux de ce que produisait Hong-Kong habituellement, "The Lunatics" est un métrage fort, émouvant, parfois dur sur le métier de travailleur social dans l'ancienne colonie Britanique, mais aussi un film constamment empreint d'une grande humanité.
Armé de personnages interprétés par des acteurs en excellente forme (notamment Paul Chiang proprement hallucinant), "The Lunatics" ne peut laisser indifférent et c'est sans doute cela sa plus grande force.
Même si le film n'evite pas les clichés,notamment lors d'un final qui aurait sans doute gagné à être moins grandiloquent, "The Lunatics" est une oeuvre à ne pas manquer.
Attention à ne pas se faire berner par la jaquette du DVD Universe mettant en avant Chow Yun-fat et Leung Chiu-wai, ces derniers sont très peu présents dans le film mais ont néanmoins des rôles très marquants.
Une très bonne surprise.
Intelligent et humain, un film éprouvant.
Je pense qu'un tel film ne peut pas laisser indifférent. Pour le moment, 2 notes, 2 extrêmes, et ça me paraît normal, tant il est implicant, on ne peut que réagir fortement. Le thème choisi est particulièrement intéressant (un aide social dans le hong kong des années 80 qui essaient d'aider des handiccapés mentaux à se réhabilite, et surtout à survivre dans une société où l'individualisme est de prime) et audacieux pour une première réalisation. Je tire mon chapeau à Derek Yee (dont c'est le premier film que je vois).
Il porte un regard sur ce monde sans jamais juger. Il ne dénonce pas vraiment non plus (contrairement à ce qu'on aurait pu croire) les institutions Hong Kongaises et leur manque d'implication. Derek, plutôt que d'imposer, préfère montrer, presque à la manière d'un documentaire, ce monde à part, nous faire ressentir la détresse de ces personnes et des gens qui essaient de les aider. Habilement, il amène le spectateur à réfléchir, et à se poser lui même les questions, à remettre en cause notre manière de vivre (que l'histoire se déroule à Hong Kong dans les années 80, peu importe, ce genre de phénomène est universel et reste intemporel, ce qui fait en partie la grande force du film).
La tension est palpable du début à la fin, le stresse ne cesse de monter, ainsi que notre attachement à chacun des protagonistes. En effet, les acteurs sont exceptionnels. Ne regardez pas ce film pour Tony Leung et Chow Yun fat (si on met bout à bout leurs scènes à tous les deux, on n'obtient peut être 10 minutes), même s'ils jouent bien, ils ne sont pas l'intérêt du film. On a le plaisir de trouver Stanley Fung dans un rôle à part dans sa filmographie, où il se révèle bouleversant. Quelle honte qu'un acteur aussi doué ait été cantonné dans les mêmes rôles tout au long de sa filmographie. Son interprétation de l'aide social désabusé est incroyable, sans jamais trop en faire, il nous fait ressentir la détresse (et la bonté) de son personnage.
Deannie Yip en reporter un peu imbue qui finit par comprendre, se révèle être le personnage clé du film. D'abord en tant que narrateur, puisque c'est par elle qu'on suit Fung, puis par son rôle dans la prise de conscience.... Que dire de Paul Chun, dans le rôle d'un père déçu, presque guéri, qui ne veut que voir son fils? Il est bouleversant. Encore un qui n'aura eu que des rôles de bouffons alors que son talent est frappant. La réalisation, très sobre, ne s'appuyant sur aucun effet de style (mis à part un ralenti sur la fin) et utilisant la musique très parcimonieusement s'accorde à merveille au propos, et rentre directement dans le vif du sujet. En ce sens, les points communs avec "On The run" sont nombreux, même si le sujet n'a rien à voir et que ce n'est pas le même style de film.
En somme une oeuvre forte, maîtrisée sur tous les points, dont on ne ressort pas indemne, mais qu'il faut voir absolument.