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The Longest Summer

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.65/5

vos avis

8 critiques: 4.03/5

visiteurnote
Secret Tears 3.75
Sébastien 5
pikoti 3
lo sam pao 4
La girardasse 4.25
gerald 4.25
chronofixer 3.75
Bastian Meiresonne 4.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Juste et emouvant

La reputation de Fruit Chan comme un des realisateurs hong-kongais qui comptent nourrit des attentes... Heureusement, je n'ai guere ete decu. Le film est une belle reussite. Il vise juste dans la description de la perte de reperes de certains hong-kongais lors de la retrocession de 1997. Sans pathos, il evite l'ecueil de pas mal de films sombres actuels, ce cote artificiel, calcule, gratuit qui m'irrite tant. Car Fruit Chan ne semble jamais forcer le trait. Le destin des personnages nous interesse justement car ils ne sont pas caricaturaux. L'emotion nait du fait que leur lente descente aux enfers est credible... Sur le theme de la perte d'identite, il evoque pour moi comme un echo lointain le malaise d'Ava Gardner dans le film mythique de Cukor, "la Croisee des Destins" de Cukor. Ni indienne, ni anglaise... Mais surtout je repense avec emotion a ce tres court film, limite propangandiste du musee de Hong Kong, sur la retrocession qui nous melent feux d'artifices et scenes de liesse populaire. Quel contraste!

14 janvier 2005
par La girardasse


à lq deuxième vision j'ai enlevé l'étoile car je le trouve pas assez prenant. cela reste un bon film mais j'ai préféré MADE IN HONG KONG, LITTLE CHEUNG ou HOLLYWOOD HONG KONG.

14 février 2004
par chronofixer


Feux d'artifices

Peut-être pas la meilleure idée que j'ai eu, que de re-monter la filmographie de Fruit Chan à l'envers; en revanche l'évolution de l'oeuvre pris dans son ensemble est dans l'un comme l'autre cas tout à fait passionnant ! Oeuvre transitoire dans le style - comme le sera plus tard "Durian Durian" - Chan oscille entre esthétique parfaite et experimentation visuelle propre à son précédent "Made in HK" et un style doucmentaire à venir. Etonnant de découvrir un réalisateur en tant qu'excellent narrateur, alors qu'il excellera également dans un style plus posé et documentaire par la suite. Dans l'un comme dans l'autre, il fait preuve d'un rare sens de l'observation et dépenint avec beaucoup de sensibilité des portraits de personnages crédibles. Fait assez rare dans le cinéma HK pour être souligné. Il n'y aurait que la composition de Sam Lee, qui semble quelque peu déplacé dans ce film, son jeu étant égal à son cabotinage habituel dans d'autres productions HK autrement plus formatés. Quant à l'intrigue, elle est tout simplement halétante. Mettant en scène une esquisse de "crise de la quarantaine" des hommes, entre un état de post-ado, mais entrant lentement dans celui d'un adulte se devant d'être matûre et responsable. Cette déroute est renforcée par le fait que les principaux protagonistes aient fait partie de la force militaire britannique pour la défense de HK, force bien évidemment dissoute lors de la retrocession en 1997. Et de là au réalisateur d'intégrer allégrement son thème fétiche : celui de la retrocession; car si les personnages principaux aient été sous le drapeau militaire anglais, qu'ont-ils été jusque-là ? Des soldats au service d'une Angleterre colonialiste ou au service d'une Chine, qui ne les reconnait pas lors de la reprise du territoire HK. Métaphore parfaite du sentiment général des habitants HK, tiraillé entre leur passé colonialiste et leur nouvelle intégration chinoise...Mais ne s'identifiant en fin de compte à aucune des deux cultures précisement. thème de la perte et de la crainte ayant inspiré la plupart des productions HK depuis le milieu des années '80s, mais n'ayant jamais été abordé de front que dans le cinéma de Fruit Chan. Et à ce dernier d'illustrer plus que jamais cet état de faît par l'intégration même des festivités précédant, puis durant la rétrocession 1997, nombreux documents télévisuels à l'appui. La trame scénaristique à la base (un braquage de banque des amis ex-soldats tournant ... bizarrement) ne devient bientôt qu'un simple point de départ, l'intrigue se re-centrant autour d'un personnage principal complètement paumé au milieu de toute la retrocession. Son "explosion" de violenceest bien évidemment l'apologie de toute cette incompréhension et la solution de tout humain ne sachant plus où il en est et ce qui lui reste à faire. Violence particulièrement cruelle (que n'aurait pas renié un Kim ki-duk au plus sombre) et d'autant plus désespéré, qu'elle ne se retourne contre la jeunesse. Le pourquoi de cette rancune restera à interprêter par un chacun; l'on pourrait y lire la colère contre le frère perdu, contre une (propre) jeunesse perdue, voire même faire un violent clin d'oeil d'un réalisateur particulièrement remonté contre une industrie cinématographique actuelle (la représentation graphique et de faits rapellant une certaine série des "Young & Dangerous"), pas chiche en représentation idéalisée et néfaste pour un certain type de jeunes d'identifiant à un imaginaire fabriquée, alors que la réalité ressemblerait bien plus à la fin dépeinte par Fruit Chan. Pas tout noir, Fruit Chan raccroche une deuxième fin plus proche de son univers habituel, qui est à laisser ou à prendre par le spectateur. Ultime nique adressée à la jeunesse (la "vengeance" scato amusante du chauffeur du taxi), c'est avant tout les retrouvailles avec un personnage semblant avoir pu faire le deuil d'avec son passé. Un film très riche et fort en émotions, qui marque - jusqu'à ce jour - la meilleure fiction de son réalisateur ("Little Cheung" marquant la meilleure docu-fiction).

12 avril 2004
par Bastian Meiresonne


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