Mauvais Bis nippon... comme souvent.
Problème récurrent du Bis japonais 80's d'action aventure, c'est neuneu, engoncé et surtout mou du genou, et ce n'est pas le héros de San Ku Kai ou le StreetFighter en personne qui y changeront grand chose. Autant le bis HK bien que notoirement neuneu remporte souvent l'adhésion par la folle liberté qui s'en dégage, autant nombre de séries B nipponnes utilisent la même recette d'aventure action et de personnages à priori colorés sans atteindre la moindre joie bis. Mieux vaut se tourner vers le bien plus avenant (et sérieux)
Shogun's Ninja dans le même genre, ou même le méconnu "Cyber Ninja" aka "Mirai Ninja", ou bien
Les évadés de l'espace si on veut vraiment aller vers le San ku kai Star Wars Like tendance bis qui tâche, toujours de Fukasaku, ou encore
Les Guerriers de L'apocalypse quitte à avoir un peu plus d'originalité. Bref, mieux vaut se tourner vers beaucoup d'autres plutôt que celui-ci (le seul à sortir chez nous pour l'instant comme par hasard). Personnellement, malgré le niveau global souvent décevant du simple B d'action aventure nippon, La légende des 8 Samouraïs se place encore en dessous de la moyenne où il ne reste qu'une aventure flasque et des personnages pourtant à fort potentiel qui se révèlent irritants au possible. Et le score 80's achève le tout.
Mattez plutôt Watari, là c'est joie. ^^
DBZ dans la forteresse cachée...
... qui aurait mieux fait de le rester ! Des méchants issus de San Ku Kaï font les guignols avec leur maquillage, le tout fou SANADA Hiroyuki vient participer à la fête pour les zigouiller... Qui que quoi hein ? Star Wars est clairement en ligne de de mire tout du long avec ce jeune padawan qui s'en va découvrir sa frère et son mère chez les vilains en sautillant allègrement, tout le temps, sans interruption, à chaque instant. Comme s'il voulait rendre un hommage avant l'heure à Mickael Bay en bougeant son corps plutôt que la caméra. Pourquoi pas ? Sonny CHIBA vient nous faire un bref coucou en jouant un meuble, la narration est inexistante, le travail bâclé, long, épuisant et vide de tout, sauf à la rigueur d'un soundtrack eighies particulièrement savoureux pour les amateurs du chanteur Bon Jovi. Les autres ne supporteront pas le calvaire et ne tiendront pas le choc. Bref, au lieu de vous taper du kitsh avec du cheap, mangez-vous plutôt une quiche avec des chips. Et vous avez le temps de faire la vaisselle !
Un plaisir coupable délicieusement kitsch. 
Dans le genre chambara fantastique avec des démons, La légende des huit samourais de Fukasaku s'avère être une bisserie tout à fait sympathique. Pour vous faire une idée du film, imaginez un gros bis rital tendance sous Star wars/ Conan le barbare (les persos sous-développés et le scénar à 2 balles sont de rigueur), à la différence près qu'ici le visuel est vraiment chiadé: Les décors en studio, rapellant ceux du Zu de Tsui Hark, sont superbes...On peut en dire de même concernant la photo hyper colorée et les costumes (mis à part la tenue "Mad-Maxienne" du héros durant le climax). Vous aurez compris que, pour peu qu'on ne soit pas réfractaire au kitsch, ce remake médiéval de Les évadés de l'espace (ici les noix sont remplacées par des perles) flatte la rétine tout comme pouvait le faire Samourai réincarnation, autre bisserie fantastico-médiévale de Fukasaku.
Mais au delà de sa beauté plastique (le film comporte un bon nombre de plans graphiquement superbes tel que celui montrant la sorcière, rajeunie, sortant nue d'une grande fontaine de sang), La légende des 8 samourais, surprend par son mélange entre romantisme niais de chez niais (un slow 80's des plus imbuvables fait office de love theme récurrent) et dérapages gores...On est loin de Baby cart certes, mais certains plans surprennent rapport à la tonalité quasi enfantine de certaines séquences. De ce côté là, on peut rapprocher le film d'une partie de la production Hong-Kongaise des années 80, impression renforcée par des scènes d'action plus proches de ce qu'on à l'habitude de voir à Hong-Kong que dans un chambara "classique", idem en ce qui concerne les monstres caoutchouteux (dont un 1000 pattes géant qui semble tout droit sorti de Histoires de fantômes chinois 2...qui, pourtant, sera réalisé quelques années plus tard)...Et qui dit monstre caoutchouteux, dit bon film !
Pour peu qu'on aime le merveilleux kitsch, coloré et un peu barré de la carafe, La légende des 8 samourais est une petite sucrerie terriblement attachante, à mi chemin entre le chambarra traditionnel, la fantasy made in HK (Zu, Buddah's palm) et le nanar rital (alors qu'il est évident que Fukasaku louche plus du côté des USA !), dont on aurait tort de se priver, et ce malgré une pléthore de défauts (la love story, le scénario qui zappe complètement l'évolution de son personnage principal...Ce qui est assez problématique pour une histoire basée sur un schéma campbellien etc...)
Sous merde kitsh et chiante ! 
allez le voir apres ça !
(pour completer cette critique (tres constructive) apres celle de green snake, je dirais que je me fout que les fx soit naze ou pas..j'adore le bis italien..ce film est assez ennuyeux par moment, voila le HIC !)
Guerre des clans
Inspiré d'une vieille légende chinoise remise à jour par le romancier populaire Bakin TAKIZAWA au XIXième siècle en pas moins de 106 volumes, FUKASAKU en tire un long métrage compilé en un peu plus de deux heures. L'histoire ne lui est pas étranger, lui ayant déjà servi de base pour son précédent "Les Evadés de l'espace".
Au lieu de vaisseaux spatiaux, le réalisateur décide de coller au plus près de l'aire du temps et de s'inspirer de la vague d'heroic fantasy ambiante. Trouvant ses sources aussi bien dans les modèles du genre des "Conan", des emprunts directs pourraient également être retrouvés dans des productions de moindre envergure, telles que "Krull" ou pléthore de films fauchés italiens, alors très en vogue.
Les méchants personnages arborent des coupes punk typiques de cette époque, costumes et décors sont criants de couleurs flashy; les machines à vapeur fonctionnent à plein régime, alors que les héros affrontent maintes bébêtes caoutchouteuses sur fond de musique synthé (ou ballade irlandaise).
Totalement dépassé, l'ensemble ne sombre pourtant pas dans le parfait ridicule; tout mérite en revient au réalisateur, qui avait déjà très bien compris à l'époque le caractère indéniablement "bis" de son entreprise et ne se prend pas une seule seconde au sérieux. Parsemé d'un humour bon enfant, FUKASAKU n'en oublie pas pour autant de se concentrer sur son travail de mise en scène. Le film est un exemple de montage, de mouvements de caméra savamment étudiés et de grand soin apporté jusque dans les ridicules combats contre des monstres clairement activés par de grosses ficelles.
Encore trouvable en vieilles VHS doublées anglais ou français, il faut pourtant voir au-delà des travaux d'adaptation de l'époque totalement bâclés et de faire fi d'une certaine ringardise. Au final, en résulte un honnête film bourré de bonnes intentions; un parfait divertissement ne se prenant pas une seule seconde au sérieux, mais réalisé avec professionnalisme et soin.
Comme pour Samouraï Reincarnation, des effets spéciaux limites, des décors cartons pâtes et des acteurs qui surjouent. M'en fou, c'est génial !
Ah, ce plan où la sorcière se baigne dans une fontaine de sang ... Le film regorge de scènes antologiques ! Le problème vient des effets spéciaux qui n'étaient alors pas assez aboutis. Seulement, il y a quelques malades ( comme moi vous l'aurez compris ) qui préfere ce type d'incrustation hasardeuses à des images de synthèse criarde et volontairement tape à l'oeil.
Si vous avez aimé le premier Zu de Tsui Hark, n'hésitez pas à acquérir celui-ci !
