Bye bye and good luck Bill...
Une parfaite lettre d'amour pour un genre, adulé par Quentin Tarantino : le western italien dans toute sa splendeur. Pour clore cette petite saga, immense de qualité, Tarantino nous livre sur un plateau doré une digne suite de son chef d'oeuvre.
Ici l'action, la folie visuelle et la démence de la mise en scène laissent place à un film plus posé, plus étudié dans le fond, un véritable contraste qui aveugle. Plus thriller, définitivement plus sérieux dans l'âme,
Kill Bill vol2 enchaîne scènes cultes sur cultes, de tout poil et tout style : grosse référence pour Chang Cheh et Lo Lieh pour la mémorable séance d'entraînement, pour le grand Lucio Fulci lors de la scène de l'enterrement vivant.
Le tout sous fond de musique Funk et de western italiens (
Le Mercenaire, Navajo Joe, Le Bon la brute et le truand...). Le final avec Bill est mémorable. Une saga mémorable. Laissons les vrais cinéphiles faire leur boulot, Tarantino en est l'exemple parfait.
Now let’s talk
Attention quelques spoilers
Antithèse radicale du volume 1 – si thèse il y a -, le volume 2 de cette histoire de vengeance est une mémorable leçon d’écriture, de mise en scène et d’interprétation. Si le volume 1 faisait la part belle à l’action et à la violence, le volume 2 élève la parole, les mots, les répliques au rang de sacré ; le moindre dialogue est finement ciselé et déclamé langoureusement, suavement par des acteurs totalement habités par leurs personnages, s’imposant comme un étonnant recours à la baston systématique – le contrat de Kim annulé au dernier moment pour cause de grossesse est là pour en témoigner. Lors du face-à-face final entre The bride et Bill, on se demande même si ces deux-là qui se haïssent tant (et il y a des raisons valables de chaque côté) après s’être tant aimé ne vont pas finalement se remettre ensemble suite à leurs longues explications sur leurs comportements pour le bien de leur petite fille, annihilant par là-même le titre du film.
La violence et les dialogues : les 2 points fondamentaux caractérisant le cinéma de Tarantino se retrouvent donc opposés très distinctement dans les 2 opus de Kill Bill, et c’est la première grande surprise. La seconde, c’est que le volume 2 nous réserve plus d’inattendu que le volume 1 au niveau du scénario. En effet, voir The Bride se prendre une bastos dans la poitrine au bout de 10 minutes et la voir enterrée vivante 10 pieds sous terre quelques minutes plus tard, constater que Michael Madsen est finalement le seul à ne pas subir directement sa vengeance malgré son statut pathétique de videur de boite de nuit vide et accessoirement nettoyeur de chiottes, et gober que the bride sort de son tombeau grâce aux leçons de kung-fu d’un vieux fou sorti d’on ne sait où, a quelque chose d’assez jubilatoire pour celui qui s’attendait à un trop classique règlement de compte linéaire.
Malgré le fait que 2 parties distinctes composent cette œuvre la propulsant immédiatement au rang de coup marketing de l’année (bonjour les entrées et les ventes de DVD en plus, surtout si une version unique de Kill Bill voit le jour), on ne peut que reconnaître la formidable maîtrise de la narration et de la caméra, même si on reste un peu sur sa faim niveau émotion.
Sérial, suite et fin...
Que ce Volume 2 constitue en apparence un retour à du Tarantino plus classique, une volonté de replacer le spectateur dans un terrain plus familier après le moment de l'étonnement, du désir du coup d'éclat, ne signifie pas qu'il soit exempt de surprises. L'étonnement s'y niche au milieu de la routine d'une oeuvre qui donne au Volume 1 une saveur bien différente, qui est son négatif tout en le complétant.
La première surprise de ce Volume 2, c’est l’abandon lors des parties «western» du film de l’usage de la musique par le cinéaste afin de créer une sensation de décalage. Cette dernière n’est présente que pour créer des ambiances liées à l’univers du western classique et/ou spaghetti et soutenant les enjeux dramatiques du récit. Du coup, malgré quelques détails humoristiques, le ton général du film est plus sérieux, plus posé et apaisé que celui du Volume 1 qui fonctionnait sur ses ruptures de ton permanentes à l’intérieur d’une scène. L’usage décalé de la musique se retrouve en revanche dans les parties de l’entraînement martial auprès de Pai Mei, chapitre plus proche du Volume 1 dans son traitement et son coté référentiel assumé. La photo y est en effet volontairement crade, les gros coups de zooms Shaw Brothers en roue libre pour donner un "parfum d'époque". Concernant le personnage de Pai Mei, Tarantino a amplifié sa méchanceté pourtant pas négligeable dans les classiques de la Shaw. Il s'agit de faut de donner à voir toute la série d’humiliations subies durant l’entraînement martial qui ont fait de the Bride la superhéroine invincible du Volume 1. Après un Volume 1 jouant déjà sur l’attente du spectateur pour l’étonner en permanence, Tarantino prend à contrepied les attentes qu’a pu susciter le Volume 1 : un univers de western oui mais point de surenchère de virtuosité ni de gunfights homériques. SPOILER La scène du massacre de la chapelle se focalise par exemple sur l’avant-massacre. Le canardage est alorsexpédié sous le forme d’un plan d’étincelles vues de l’extérieur qu’on croirait échappées de Sonatine combiné à un mouvement de surélévation de la caméra. FIN SPOILER La vengeance de the Bride continue oui mais dans un film où l’on parle –et de loin, l’action est réduite à la portion congrue- beaucoup plus que l’on se bat là où le précédent était un festival d’action pure et de vengeance en action. Le final se révèle quant à lui très bavard là où l’on aurait attendu un face à face martial maître/élève. Mis à part les passages concernant Pai Mei et celui du cimetière, le seul moment d’adrénaline du film est le bref face à face the Bride/Elle Driver qui transpose dans un contexte américain les acquis stylistiques rayon action du Volume 1.
SPOILER D’ailleurs Budd et Elle Driver ne seront pas vraiment tués de main d’homme. L’un périra du venin d’un serpent en regrettant d’avoir laissé passé la chance de couler des jours tranquilles tout en ayant à supporter la lecture par Elle d’un speech sur son « assassin » glané sur le web. L’autre sera éborgnée une seconde fois par the Bride, laissée aveugle en attendant que le serpent lui règle son compte. Là où Elle Driver est caractérisée façon comic book par l’œil qu’elle a perdu pour avoir dit un mot de trop à Pai Mei, le personnage de Budd est véritablement développé par le film. Il s’agit d’une sorte de frère raté de la figure de surhomme qu’est Bill Cet ex-cowboy est désormais condamné à bosser dans une boite de strip tease vide de clients, à supporter les critiques de son patron (1) tout en vivant dans une vulgaire caravane. A deux doigts de se refaire en piégeant the Bride et en l’enterrant vivante pour obtenir un sabre en forme de route vers la fortune, il périra en ayant touché du doigt son reve et en le voyant partir en fumées. FIN SPOILER Si Budd est avec O Ren Ishii l'opposant de the Bride hors Bill le plus développé, c'est aussi qu'il s'agit dans les deux cas du personnage donnant sa tonalité au volet, vengeance sabrée pour le Volume 1, vengeance westernienne pour le Volume 2. Et que sa déchéance incarne une grande ligne directrice du film qui montre d'anciennes figures mythiques obligées de faire face à une vie réelle plus prosaique, celle d'une Amérique profonde désertifiée et monotone. Sans désquilibrer un second volume centré sur Bill, il s'agirait plutot d'une longue digression qui finirait par recouper l'intrigue principale caractéristique des romans classiques. Plus du tout de violence cartoonesque comme dans la partie asiatique du Volume 1 mais un univers où l’on humilie plutot que l’on tue de sang froid. La mort d’une certaine idée Bis du cinéma se fait ici dans la lenteur, dans le calme d’une étendue désertique plutôt que dans le feu d’artifice du Volume 1. La grande affaire du Volume 2, c’est de poser la complexité des rapports Bill/the Bride et ce dès le début. SPOILER Lors de la discussion d’avant le massacre de la chapelle, les dialogues entre eux posent un Bill partagé entre son désir de revanche face à celle qui ne lui a donné aucun signe de vie et son affection toujours vivace pour elle. The Bride veut d'ailleurs épouser –supreme humiliation- un vendeur de disque un de ces nerds qu’était QT à l’époque où il était vendeur de vidéoclub. En somme une de ces figures de la vraie vie tellement moins palpitante que ce monde du cinéma que veut quitter the Bride et sur lequel règne Bill-. La tendresse entre les deux personnages est alors de celles qui précèdent les tempetes. Quant aux quiproquos des présentations de Bill au marié, ils révélent la gene de the Bride et Bill. FIN SPOILER
Et surtout cette dernière partie du film qui rèvèle au travers de l’hilarant personnage d'Esteban Vihaio que SPOILER derrière cette figure surhumaine qu’est Bill se trouve un cinéphile qui s’est réfugié dans la fascination érotique, régressive pour des stars hollywoodiennes iconiques parce qu’ayant grandi avec un père absent (2). Ce détail rappelle que QT fut élevé seul par sa mère, ne voyant jamais son père, un certain Tony Tarantino dont le nom a fait pourtant sa gloire, FIN SPOILER. Bref après the Bride dans le Volume 1 QT semble ici avoir projeté une partie de lui-même dans un Bill conteur comme lui, désireux de maitrise de ses "créations" comme lui, amoureux comme lui de mythologies populaires mais ayant comme lui un regard mêlé d’admiration et de distance ironique vis à vis de ces mythologies. Le Volume 2 voit d’ailleurs le grand retour des dialogues sur la culture populaire qui ont fait la gloire du cinéaste. Il n’y a pas de punchlines se détachant vraiment comme le speech sur Madonna ou celui sur le Big Mac parce que le cinéaste maitrise assez son art désormais pour les rendre toutes mémorables. Mais si rétrospectivement au vu de la dimension psychologique ici présente le climax du Volume 1 était the House of Blue Leaves (3), celui du Volume 2 est sa seconde partie, climax émotionnel plus que spectaculaire.
En terme de mise en scène, le film est moins stylisé que le précédent ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. La lenteur apaisée de cette seconde partie ne se serait pas bien mariée avec la stylisation épique de la première. Les cadrages sont par contre toujours d’une grande précision, très rapprochés pour créer une sensation d’intimité avec les personnages. Le fondu enchaîné est bien utilisé et les grands espaces sont cadrés en plan large avec autant de précision. Les zooms sont utilisés dans toute leur diversité. La focale sait se faire discrète et l'ensemble brille plutot par son classicisme à l'opposé du bon maniérisme du volume précédent. Comme belles idées de mise en scène, on trouve le fait de mettre le passage du massacre d’El Paso en noir et blanc. The Bride en couleur arpentant une route en noir et blanc en forme de chemin vers son trauma initial est une autre belle idée de mise en scène. L’usage de l’écran noir et du changement de format d’écran enfonce lui le clou Bdesque du film lors du passage du cimmetière tout en servant l'ambiance claustrophobique de la scène. Et surtout la dernière partie où Tarantino ajoute une corde à son arc en se révélant grand cinéaste de la cellule familiale, confirmant le talent de cinéaste intimiste entrevu dans Jackie Brown. Le film fonctionne-t-il d’un trait en deux volumes? Il faut à mon sens concevoir Kill Bill comme deux épisodes d’un sérial à l’envers se répondant et se complétant, deux œuvres liées entre elles, « à suivre » tout en ayant leur structure autonome. Mais les échos entre chacune des parties, entre leurs structures fait que le film fonctionne impeccablement d'un trait, evitant meme grace à ses respirations le risque de l'indigeste. Ma préférence? Les deux ont chacun leurs gros points forts et leurs petits ratages. L'un pousse à son paroxysme le goût du cinéaste pour les scores décalés et transcende avec virtuosité un pitch de série B basique pour offrir un monument de cinéma pop, l'autre, au détour d'une démonstration de l'art tarantinien dans ce qu'il a de plus routinier, montre QT projeter une partie de son vécu et la vision qu'il a de son rôle de cinéaste dans le personnage de Bill.
Avec ce second Volume, QT aura prouvé que le travail psychologique plus élaboré d’un Jackie Brown, son calme hérité du cinéma américain classique pouvait en partie se retrouver dans un scénario tarantinien original. Contrairement à ce que le reste de son œuvre laissait penser, il n’était donc pas le seul fait d’Elmore Leonard. On pourrait d’ailleurs voir ce diptyque comme une scission des deux Tarantino, d’un coté le cinéaste de l’intensité apprécié par ses fans, le cinéaste recycleur toujours cinéphile et bissophile refusant de rentrer dans le rang des auteurs de festival malgré sa reconnaissance, de l’autre l’héritier d’un certain cinéma américain classique tenté par l’assagissement de son cinéma et le statut d’auteur américain hors modes chéri des sélectionneurs festivaliers au risque de ne plus susciter la même effervescence autour de chacun de ses projets. Qui sont les deux faces d'une même médaille vu qu'on retrouve un peu de l'esprit du Volume 1 dans le passage concernant Pai Mei et le combat Elle/the Bride et que certains types de scènes, certains choix de mise en scène du premier volume -le noir et blanc, l'influence Leone...- répondent en miroir à ceux du Volume 2. Une chose est sûre : il ne peut pas aller plus loin dans la voie postmoderne du Volume 1 sous peine de risquer l’autoparodie. Il lui faut réinjecter un peu de vraie vie dans son cinéma, chose (re)commencée par ce Volume 2 (re)parlant de la façon dont la culture populaire influence la vie de ses personnages tout en comportant quelques éléments autobiographiques. Jeter par-dessus bord ses influences ? Il a encore le temps, son œuvre a déjà un style bien à elle malgré leur abondance, d’autres grands du cinéma contemporain ont mis deux décennies pour y arriver. Avoir quelque chose à dire au sens écrivain du dix-neuvième siècle? Déjà fait avec Jackie Brown qui disait le vieillissement, les regrets amoureux, la lassitude. Et pas aussi nécessaire que le pensent ses détracteurs, le cinéma n’a pas à être de l’US Postal sur celluloïd. Appliquer la virtuosité gagnée par le Volume 1 à son projet de film de guerre pourrait être une direction possible. Ou bien calmer la nouvelle surchauffe de hype avec un petit budget tiré d’un des Elmore Leonard dont il détient les droits d’adaptation.
Le diptyque Kill Bill pourrait être sa dernière grande création avant déclin ou le prélude d’une seconde partie de carrière parce qu'il aura poussé à son point limite son projet de cinéma en le radicalisant. Et en offrant un film en forme de point limite de la postmodernité. D'un autre coté, Tarantino peut-il renouveler de façon fondamentale son projet de cinéma? On en doute. Une chose est sure, on veut connaître la suite et on n’a pas envie d’attendre 6 ans de plus pour la découvrir. En savourant en attendant un dyptique qui consitue les deux plus beaux films de vengeance sur la vengeance, la vengeance, rien que la vengeance depuis la Loi du Milieu avec lequel l'ensemble partage le gout pour les moments de lenteur jouissive dans le découpage et l'exécution des plans revanchards, les ruptures de ton brusques et les moments de pur cinéma pop.
(1) et en étant obligé de nettoyer les WC, idée qui grossit un peu trop le trait de son humiliation
(2) un maquereau cherchant à jouer les vieux beaux latins avec l'accent et les attitudes qui vont avec dans un décor qu'on croirait échappé d'Apportez moi la tete d'Alfredo Garcia.
(3) placé en milieu du diptyque là où d'autres cinéastes auraient placé ce type de scènes/coup d'éclat en début ou en fin de film.
Rien à redire, c'est parfait.
Sans doute le meilleur moment que j'ai vécu dans une salle de cinéma. Tout est simplement parfait, j'étais venu pour me prendre une claque, j'ai eu une claque monumentale du début à la fin, passionnant, euphorisant, émouvant.
Tarantino rend hommage, non sans personnalité et avec émotions. Arrêtons un peu la @!#$ intellectuelle et apprécions le spectacle.
20 juillet 2007
par
Hotsu
Il y aura toujours des imbéciles frustrés pour descendre un bon film juste pour se démarquer des autres.........................................................................................................................................................................
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Bride from Hell
Personnellement, je trouve le second opus bien plus convaincant...et finalement bien plus proche du propre style de Tarantino.
Si le premier avait été un honnête exercice de style concernant le cinéma asiatique, Tarantino semble bien plus à l'aise dans la seconde partie, où il brasse davantage de genres, du film d'horreur transalpin (Fulci avec la scène de l'enterrement vivant), au western spaghetti (toute la séquence de la répétition du mariage) jusque dans de nouvelles incursions dans le cinéma HK des années '70s (apprentissage auprès du sifu Pai Pei). Loin des débordements gratuits de violence du premier, Tarantino mise plutôt sur une violence brute et sèche, directement empreinte des films de vigilante des années '70s/ 80's américains. The Bride se fighte avec toujours autant d'aisance, mais a une véritable rage au cœur, qui force le respect. Peut-être sont-ce également les personnages interprétés par Madsen et Hanah, qui remportent une meilleure adhésion ordurière que Lucy Liu dans le premier.
La confrontation finale tant attendue - même si elle ne réserve pas de grandes révélations - est de premier ordre, la psychologie torturant davantage les méninges que le combat final.
Plus maîtrisé, plus incisif autant dans le dialogue, que dans la manière de filmer les combats, Tarantino signe un retour fracassant de très bon réalisateur sur le devant de la scène. Si le premier volume constituait un bel hommage au cinéma qu'il aime regarder, le second est un réel hommage au cinéma que LUI sait faire.
D'autre part, le second opus résiste bien mieux à la difficile épreuve de la multi-diffusion, que le premier - trop long et moins dense lors des re-diffusions.
Mieux vaut entendre ça que d'être sourd...
Les dialogues les plus nuls du cinéma, parce que très prétentieux et se targuant d'un sens de la répartie minable (Tarantino oblige). Rien que pour ça le film ne vaut pas le coup. Et la fin est ridicule, franchement ! (ah, c'est fait exprès me dit on... bon, soit).
Mouais, faudra revoir....
Même problême que pour le premier: pas d'âme propre pour ce film. Mais cette partie est nettement moins référentielle, donc on perd le coté gag du premier qui lui donnait sa valeur. On s'attend à ce que Tarantino revienne à une verve plus auteuriste mais non, en fait on a l'impressin qu'il revient à un Tarantino de genre, comme Rambo II est par rapport à Rambo I en fait. On garde l'essentiel mais on y perd son âme. Ca reste bon, mais la magie n'y est plus trop.
Mortel...
...d'ennui. Si le volume 1 n'etait deja pas passionnant, alors que dire de ce volume 2 soporifique? La premiere partie comportait au moins quelques idees interessantes; la il ne se passe strictement rien, le film n'est qu'une suite de scenes de remplissage gratuites. Pourquoi dure-t-il 2 heures et pas 10 minutes ou 17H43? Probablement que c'est la duree standard des films. Car rien ne justifie la duree ni meme l'existence de ce film. Kill Bill2, c'est aussi captivant qu'un match de cricket. Le scenario est creux, les dialogues sont a @!#$ (qu'on les prenne au 1ier ou au 12ieme degre, ils concurrencent les plus mauvais Rohmer - que certains puissent les trouver geniaux en dit long sur leurs gouts litteraires), et les astuces de mise en scene sont saoulantes. Reste pas grand chose: un peu de Johnny Cash et Gordon Liu (la partie au temple est a sauver).
En tout cas, rarement un film m'aura autant ennuye. A ce titre, la derniere scene est emblematique: interminable et aussi plate que ma copine. De toute facon, ca fait bien longtemps que quiconque a abandonne le moindre interet pour le destin de ses personnages, pantins sans vie perdus dans un desert scenaristique...
Tarantino est parait-il un cinephile extraordinaire alors par respect pour sa passion, qu'il se garde de faire du cinema s'il est aussi mauvais.
Moins orienté action que le premier, cette deuxième partie comporte quand même de bon morceau d'action.
Le film paraît un peu plus équilibré avec tous ces combats en moins et avec plus de dialogue.
Je pense que les 2 films forment un tout, et on gagne à les regarder en une traite.
Une deuxième claque
Si le premier (ou plutôt début :)) était une succession de 'sketches' s'enchaînant à 100 à l'heure, avec beaucoup d'action et violence, ici, Tarantino calme le jeu...
Il y a encore quelques 'sketches', mais les enchaînements sont plus limpides...l'action est aussi ralentie, Tarentino s'appuyant cette fois ci plus sur les personnages et donc les acteurs, la violence est encore présente, dans quelques scènes d'action, mais surtout, dans le jeu des acteurs, les pics qu'ils se lancent, les sourires moqueurs...
Uma Thurman est encore excellente, elle parait même avoir gagné point de vue physique, Michael Madsen qu'on nous avait promis dans le premier est égal à lui même, se rapprochant de son rôle dans Reservoir Dogs, Daryl Hannah est vraiment excellente et surprenante, et David Carradine joue un rôle qui lui colle à merveille.
Bref, ici, c'est l'interprétation qui est mis en avant, agrémenté quand même de scène d'action.
Le fin du film est prévisible, mais c'est vraiment bien fait du début à la fin : Tarantino ne se relâche pas.
Le tout, toujours agrémenté d'une bande originale somptueuse.
Tarantino est vraiment un excellent réalisateur, et dans cette deuxième partie, il étonne.
Kill Tarantino
Tarantino a eu du talent mais il a oublié comment faire un bon film. Une histoire qu'on a déjà vu 10000 fois et mieux que ça, le recyclage est allé trop loin. Puis l'héroine n'attire pas la sympathie. Seul moment fun : Les cours d'arts martiaux avec le maître chinois. L'arnaque de l'année.
PLUS PSYCHOLOGIQUE MAIS PAS MOINS PRENANT
Une très belle suite à KILL BILL vol1. On fait peut-être moins dans le gore, il y a moins de cadavre derrière la mariée mais le film dans sa globalité n'en reste pas moins jouissif et très bien orchestré. La ou le premier opus restait dans le flou, ce deuxième et dernier volet(?) laisse le rideau s'ouvrir. A VOIR :)
ça sent la fin de cycle
Tarantino a fait une sorte de synthèse de tous ces trucs et astuces, et ça en devient presque saoulant (quel besoin de caser un split screen par exemple? le décalage de la bande son, les dissertations sur superman à un moment important...)
en fait ça frise la mégalomanie, on sent tout de suite sa patte grossière à travers toutes ces références, hommages-parodies on ne sait plus trop.
et puis il a voulu tout caser dans un dyptique qui aurait presque pu donner lieu à un épisode pôur chaque chapitre (10 en tout), si il avait développer vraiment toute son intrigue et ses persos.
sinon ce volume 2 marche pas mal, à déplorer tout de même le désequilibre énorme entre le 1 et le 2 niveau action, ici 1 ou 2 vrais bons combats n'auraient pas été de trop. et le dernier chapitre s'étire beaucoup trop en longueur pour un final pas même spectaculaire.
ça reste un bon film mais Tarantino devra penser à freiner ou renouveler ses gimmick qui deviennent agaçants. voila: bien mais on connaissait la formule du recycleur néanmoins talentueux, frisant la fumisterie par moments et la classe à d'autres.
Le pré-succès est finalement parvenu à son but, j'en suis vraiment consterné...
- Un scénario qui s'embourbe dans l'absurdité la plus creuse, je me demande comment est-ce possible qu'autant de monde puisse aimer l'histoire, après tout y a vraiment pas de quoi casser 3 pattes à un canard...
- Uma Turman encore moins crédible que Cameron Diaz dans "Droles de Dames"... Un désastre d'interprétation, quand elle pleure on dirait qu'elle éclate de rire, quand elle fait la méchante c'est vraiment grotesque, à vrai dire y a que lorsqu'elle fait la surprise ou la naïve qu'elle joue bien Franchement elle me débecte cette actrice, c'est vraiment ce qu'on peut trouver de pire à ce niveau de salaire et de notoriété... m'enfin passons.
- La longueur du film (vol 2) : 2h15. Tarantino aka le premier mec qui a eu les couilles de couper son film en deux parties pour gagner deux fois plus de thunes, c'est tout bonnement inacceptable. Quand je vois les longueurs et lourdeurs du deuxième volume, jumelée aux combats interminables (façon neo vs smith dans matrix) du premier, je me dis qu'il y avait vraiment moyen de sortir le film d'une seule traite. Je suis cincère quand je dis ça, soit c'est pour le pognon, soit Tarantino a estimé son travail trop parfait pour qu'il ne puisse pas couper l'inutile, et dans ce cas c'est encore plus afligeant.
- Les musiques sont bonnes, et très bien choisies, ce qui a joué vraiment beacuoup sur la sensation de bon film de la part des spectateurs dans la salle. Par contre il y en a trop, et mal enchainées, parfois même j'ai eu l'impression que les musiques se suivaient maladroitement les unes juste après les autres pendant 10 min.
- Recyclage Ok ça va bien 5 min, 20 min, 1h, mais pas 2 ! :/ Faut arrêter de faire mousser le réalisateur pour un travail de reconstituion fantaisiste durant TOUT le film. Je veux bien qu'on fasse des clins d'oeil par ci par là, c'est même très sympa et ça rajoute un petit quelque chose à l'ambiance, mais de là à choisir un total repomping à 100% sans laisser une place suffisante à la création, là je dis halte.
- L'humour noir tout à la fois grotesque de temps à autres est très mal utilisé, par exemple le vieux sage chinois qui a une barbe et des sourcils énormes et qui se la caresse -> vraiment lourd -> vraiment naze.
- Un style Tarantinesque épuisé. Les effets de caméra et autres petites particularités ont toutes été déja exploitées par lui ou quelqu'un d'autre avant lui, je ne retrouve plus la fougue du jeune réalisateur en herbe que j'avais su aprécier à sa juste valeur dans Reservoir Dogs. Même les effets "Pulp" sont vraiment moyens. Le générique par exemple m'a vraiment pas séduit, j'imaginais un générique beaucoup plus retro, et non numérisé avec des effets d'ombres trafiqués avec PhotoShop. Ça fait stylé, mais y a rien de ce que je recherchais dans un bon clin d'oeil aux vieilles séries. De même que les côtés arts martiaux et autres combats de sabre (tous les aspects asiatiques en général), m'ont paru très fades et vraiment trop fake... Vous allez tous me sauter dessus en criant qu'il s'agit d'un second degré expressement fait dans cette optique, il n'empêche que la volonté de Tarantino dans ce film est beaucoup plus simple, il voulait se faire plaisir avant tout. Il a réussi à moitié sa mission, vu que le film a été hissé en chef-d'oeuvre par la première moitié, mais malheureusement pour la deuxième moitié dont je fais parti, je crache sur le film et lance un sérieux avertissement à Tarantino. S'il s'enlise de nouveau dans son auto-suffisance de son pré-succès assuré, je passerai mon chemin lors des prochaines sories ciné signées Tarantino...
- Ras le cul de parler de Kill Bill et de Tarantino LOL ! Car finalement, perso j'ai vu un film pas terrible en deux parties, et d'après moi le film ne mérite, mais alors pas du tout le tapage qu'il y a autour... C'est vraiment typique à toutes les grosses pords américaines j'ai l'impression désormais. Ça me fait chier mais je fais pareil... je préfèrerais largement discuter des films que j'aime, et dieu sait que l'Asie en regorge !!!
Après nous avoir coupé la tête, Tarantino nous émiette le coeur. Prepare your tears for the final cut !
Si j'avais été "logique", j'aurai dû coupé ma note en 2, car ce film est censé être un bloc, mais en fait non, parce que !
Plus hiératique, plus contemplatif, plus émouvant, ce volume 2 surprend. Sur près de 2h20, Tarantino répare tous les manques du premier en approfondissant les personnages et leurs interactions. Résultat ? Le personnage de Budd est magnifique, un espèce de loner, ambigü, à la fois atttachant par sa détresse et appelant à la compassion n'ayant pas forcément envie de mourir (cf. la scène avec The Bride) alors qu'il semble traïner une carcasse qui ne demande qu'à s'échouer ("that woman deserves her revenge, and we..deserve to die" lance t-il d'un ton monotone à Bill).
(Mal)heureusement, on ne peut pas en dire autant du personnage d'Elle Driver qui se révèle antipathique et à l'opposé de la noblesse de O-Ren Ishii (qui rappelle la Oyuki ou la fille Retsudo dans les volets 4 et 6 de Baby Cart -L'âme d'un père, le coeur d'un fils et Le Paradis Blanc De L'enfer- par leur mort à la fois touchante et iconique qui révèle de beaux personnages malgré ce qu'elles font ou ont fait) et de Bill (of course !). Traître comme c'est pas permis, égocentrique et manipulatrice....elle mérite ce qui lui arrive (ce qui est assez drôle d'ailleurs....'fin si vous partagez mon humour).
Bien entendu nous avons droit à un combat d'une sécheresse inouïe loin de la beauté de celui contre O-Ren ou le furieusement déjanté contre Vernita Green.
Cependant, il s'avère que le film a subi des coupes, puisque l'on était censé avoir un combat entre Michael Jai White et Bill dans un temple Shaolin pour une histoire de maître assassiné.
Et puis arrive, l'instant le plus incroyable, les retrouvailles. Là où on s'attendait à un carton de la part de The Bride, un truc dantesque, sans survivant.....c'est nous qui nous prenons unne balle en pleine tête. En plein milieu d'un film de vengeance,Tarantino nous met les larmes aux yeux, et là, sa sincérité n'est plus à remettre en cause, ce mec là est d'une générosité et d'une folie pure, ce qui aurait pû être une catastrophe et foutre par terre tout ce qu'il a créé hisse le film encore plus haut. Bill, que nous avons vu comme le salaud suprême, l'homme à abattre, ce pourquoi nous étions de tout coeur avec The Bride....nous achève d'un coup de sabre dans le coeur tellemnt cette figure inspire non seulement la crainte (ben oui !) mais aussi un infini respect par son humanité.
Bien entendu, je sens déjà poindre les critiques disant que Tarantino a retourné sa veste : NON, ET ENCORE NON. Ce type là est amoureux de ses personnages, il joue avec nos émotions comme une montagne russe, nous fait passer par les sentiments les plus virulents pour toucher le coeur (souvenez-vous du magnifique Jackie Brown et de Pam Grier et Robert Foster).
De ce fait, la vengance de The Bride (enfin sa quête) n'est pas l'acte libérateur escompté (et par extension jouissif), mais la fait virer à la tragédie, au dilemme, parce que dans une histoire tout les personnages sont...humains.
Bref, bref, tant pis pour Hellboy, mais je crois que c'est bel et bien le film de l'année (à côté de May et pas loin des futures Steam Boy et Innocence). Et Uma Thurman, en plus d'être l'une des plus belles actrices du mondes est aussi l'un des plus talentueuses (I Love You !!!!!!!!). Quant à Tarantino et sa mythologie, cela appartient déjà à l'histoire. Donc pas besoin de couper la note. CQFD.
NB : je n'ai pas parlé du personnage de Pai Mei, mais Girdon Liu est définitivement monstrueux de charisme, de détachement et de mystère comme dans tout bon film initiaque (oui, on est loin de la nazerie de Karaté Kid -ouïïe, j'aurai peut-être dû prévenir).
???
Kill Bill 2 est à des années lumières du premier volet, mais le film est réussit ; à la fois drôle et touchant avec des acteurs plutôt convaincants, surtout "The Bride" et la fascinante et cruelle "Elle Driver" . Le face à face de ces deux tigresses est époustouflant contrairement à la confrontation de La Mariée et de Bill qui déçoit ; d'autre part mise à part Oren Ishii, on n'en apprend pas plus sur le passé de Beatrix Kiddo, de Bill et des autres D.I.V.A. .
bang / bang
Une fois n'est pas coutume l'intéret commercial aura sans doute nui à l'expression artistique tant la fracture entre les deux opus de Kill Bill parait évidente, les laissant mutilés l'un et l'autre et tant sa structure globale renvoit au chemin parcouru par le démiurge. Car si le premier constituait une tentative, par son iconographie marquée et ses références appuyées de construire un refuge cinéma, le second délaisse le brouillon perpétuel du grand rassemblement pour tracer une route totalement rectiligne qui transcende l'efficacité de Tarantino, jusque là adepte de la déconstruction narrative. Subitement, ce n'est plus le QT fan/spectateur collé à nos cotés ("stuck in the middle with you" dans reservoir dogs) mais un cinéaste qui nous donne Kill Bill vol.2 comme le champ de son expression ainsi que le lieu de cette fracture.
Cette fracture renvoit à une fracture profonde pour le cinéaste entre la parole et l'action/sensation. On se met enfin à douter dans le cinéma de Tarantino, craindre, on refuse, on prend une position critique vis à vis du refuge des mots. On se demande si dire c'est faire, si les énoncés performatifs du langage ("Kill Bill") vont constituer des actes. c'est toute la différence entre la séquence d'ouverture qui contient la signature du premier opus ("I rampaged and I revenged") et la scène d'enterrement de la mariée où cele-ci, privée de la parole, prend conscience des conditions d'accomplissement inapercues qui peuvent pervertir ses désirs et mettre en échec les finalités de l'action. En nous confrontant à la terreur du mutisme et de l'impuissance, dans une approche quasi-sensitive et frontale, Tarantino parvient à insuffler à certaines scènes une tension qui dépasse celle de tous ses autres films réunis, dignes des meilleurs films de Lucio Fulci, sans doute son influence la plus importante, puisqu'il est fait référence à son oeuvre dans les 2 scènes les plus éprouvantes, celle de l'oenucléation et celle de l'enterrement.
Dès lors, on est un peu géné lorsque le cinéaste réaffirme l'autorité du discours, autorité en tant que pouvoir arbitraire mais aussi marque de l'auteur. C'était oublier que l'homme ne se lassait pas du pouvoir des mots mais comme Bill, on le découvre désormais aussi monstre, capable des plus flamboyants actes de folie.
Surpris...
Le moins que je puisse dire c'est que j'ai été réellement surpris par le volume 2 qui n'a rien a voir avec le premier tout en en étant indisociables.
En effet le 1 qui, comme le dit Umma Thurman était un "déchainement de violence" , n'a rien à voir avec le 2 dans le sens où ce dernier se rapproche bien plus question mise en scène, surprises, etc du Tarantino "habituel" et que l'on aime tellement. Mias je pense qu'ils sont également tous deux indisociables car voir le 2 sans le 1 rend déjà la comprehension de l'histoire plus compliqué (bien que la trame principale n'ai rien de compliqué en soi), mais surtout car en voyant les deux, on se rend bien compte du changement radical des deux styles qui peut mener à la satisfaction totale pour certains comme à l'amertume et à la déception pour d'autres... Les passages avec Pai Mei sont en plus un régal pour les fans des films de kung fu "à l'ancienne" :) car on retrouve dedans tout ce qui en fait le charme.
Je conseillerais donc (si possible) de voir d'abord le 1 quoi qu'il en soit, mais les voir de la manière suivante : d'abord voir le 1 en attendant assez longtemps (assez pour se souvenir du principal c'est à dire le style) avant de voir le 2, puis ensuite quelques temps après également de voir les 2 à la suite d'un coup.
Grosse déception pour ma part....
Uma Thurman est éblouissante et l'ensemble est correct mais quand même, les dialogues manquent cruellement de saveur comparés aux reservoir dogs et autres Pulp Fiction. L'ensemble est très clairement étiré en longueur afin de tenir sur 2 films. Enfin les délires du 1 er épisodes sont oubliés (passage en animé, massacre final du 1er) au profit de longs tunnels dialogués, excepté le passage Pei Mei qui m'a bien plus. Un film passable donc, j'en attendais beaucoup plus...
Plus de bla-bla, moins de bang-bang !
Ce deuxième volume (et pas forcément dernier, Tarantino se prend peut-être pour Wong Kar Wai, on n'aura peut-être jamais de version définitive de Kill Bill... ?) laisse beaucoup plus de place aux dialogues, sans doute le meilleur aspect des films du cinéaste ; et même si la violence est toujours présente, elle est réduite à un strict "minimum".
Ce qui ne veut pas dire pour autant que l'on s'ennuie une seconde, bien au contraire. Cette deuxième partie de Kill Bill s'attarde plus sur ces scènes où les personnages passent du temps à faire et à dire des choses "dérisoires" (comme on en voit dans chaque film de Tarantino) : jouer à bang-bang avec des revolvers en plastique, débattre sur l'emploi du temps d'un videur de bar, faire un exposé sur les serpents "Black Mamba", discuter de la mythologie des superhéros de comics... Autrement dit, tout un tas de choses bien plus humaines (pas forcément subtiles !) que la bestialité dont faisait preuve le Volume 1.
D'autre part, lorsque violence il y a, elle est plus tournée en dérision, ce qui lui donne un aspect beaucoup plus digeste. Mais la violence n'est pas la seule tournée en dérision, ce Volume 2 est même bien plus amusant que le premier, en particulier la scène de Pai Mei, un personnage truculent au possible, avec des effets de zoom abusifs, comme dans tout bon film de kung fu des 70's qui se respecte...
La bande originale, plus orientée western ici, est, comme toujours avec Tarantino, excellente. Evidemment, ce côté western implique beaucoup de morceaux d'Ennio Morricone (ceux qui se plaignent avec véhémence du "pillage" des films asiatiques dans le Volume 1 vont-ils se plaindre du "pillage" des BO de western dans ce volume ?).
On regrette au passage que quelques morceaux manquent au CD de la BO (comme pour le premier volume d'ailleurs, où il en manquait carrément plein !), en particulier ceux de la musique originale du film elle-même (de Robert Rodriguez et The RZA).
Bref, en attendant une version vraiment définitive (hypothétique), ce Volume 2, à la saveur plus américaine que le premier, reste sans doute la meilleure partie du film Kill Bill (n'en déplaise aux fans de cinéma asiatique ^^), et, avec le "genre" western, et le style Hollywood des années 50/60, Tarantino joue plus à domicile, ce qui lui évitera (espérons-le) ces débats vains sur l'hommage qu'il fait aux films de genres. D'ailleurs, plutôt que d'emprunter des scènes d'autres films, Tarantino a préféré ici citer simplement des titres, au hasard des dialogues ("Once Upon A Time In China", "Road To Salina", "Natural Born Killer", etc...).
Pour finir, Kill Bill (volumes 1 et 2 réunis) est le film que le cinéaste aurait rêvé de voir, en tant que fan de films de genres ; ce en quoi son auteur est unique (quoi qu'on dise de ses empreints) est justement sa capacité à rassembler autant de choses, venues d'horizons si différents, tout en gardant son propre style.
Le film de....Budd!!!!
Déséquilibré, long mais séduisant.....Pei Mei? embarassant!
Bill, c'est l'addition
A bill ? Yep, dude !
Une addition de longues séquences sans connexions, seulement liées par la virtuosité formelle du film. Tarantino joue du film noir, du film de kung-fu (segment drôle et dingue), du Chambara (LA filliation avec le Vol. 1) et du western spaghetti pour convoler vers une seconde part du film qui, précisemment, ne doit rien à aucun genre.
Après avoir cumulé les saynètes grave cultes telle l'incursion de The Bride chez Budd ou son échappé des griffes du même homme quelques (dizaines !) de minutes plus tard, le film s'achemine vers du cinéma "humain" et réaliste (si...). La dernière heure, en plus d'être le paroxysme des effets de surprises du film - justement par sa simplicité, s'offre en bonus un monologue dément de Bill.
Quelques phrases sur Superman qui, en lecture subalterne, laisse entrevoir un discours très personnel de Tarantino... se comparant à Clark Kent ou à La Mariée plutôt qu'à leurs alter-egos surpuissants : Superman et Black Mamba. Il insinue et confesse peut-être alors sa faiblesse et sa médiocrité toute humaine et ainsi le fait que ses films et leurs persos intrinsèques demeurent sa seule et unique façon de devenir... Superman.
Kill Bill Vol. 2 n'est donc pas seulement le film le plus dingue et génialement foutraque de cette année 2004, c'est peut-être aussi le film le plus personnel de son auteur...
"...and considering the author, i would say that you have a rather HUUUUUUGE obligation (to go and watch it !)".................