Une comédie romantique bien écrite, bien interprétée, originale et remplie de bonne humeur
Comme souvent avec les productions UFO, la qualité est au rendez-vous, et l'originalité bienvenue. Le principal attrait de cette nouvelle comédie romantique reste son scénario bien écrit, touchant et intelligent. On pourrait hâtivement comparer le film à Retour vers le futur, pour le côté "je rencontre mon père au même âge que moi". Mais la comparaison s'arrête là. He ain't.. est plus calme, plus touchant, moins drôle, et définitivement HKgais.
Les occidentaux auront d'ailleurs du mal à saisir les références. Plusieurs personnalités des années 90 sont en effet rencontrées à l'âge enfant dans le film. A moins de vivre à HK, difficile de comprendre. D'un autre côté, le film rend hommage aux films de l'âge d'or. En témoigne la musique, très bien utilisée, ou encore les clins d'oeil à Autant en emporte le vent ou Docteur Zhivago. La réalisation fait également un peu rétro, mais se veut tout de même très légère et amusante (regardez l'arrivée de Tony Leung Ga-Fai jeune...).
Autre gros attrait du film, le casting. Les deux Tony s'en tirent très bien, surtout Ga-Fai, qui nous montre une fois de plus qu'il n'a rien à envier à son homonyme. Les demoiselles sont un peu en retrait, Carina Lau aussi bien qu'Anita Yuen. Le film est cependant riche en seconds rôles bien interprétés. Le maquillage de Ga-Fai et Carina est également impressionnant, il faut savoir que ce sont eux en couple de retraité au début du film.
Le ton léger du film n'empêche pas d'avoir un petit fond, lui aussi assez léger. Il est évident que le film ne vient pas réécrire l'histoire des relations père-fils, mais il évite de sombrer dans la mièvrerie. Rien de miraculeux donc, mais une petite histoire touchante et toujours bonne à vous redonner le moral un soir de pluie. C'est une constante dans les mélodrames UFO : on ne réinvente pas la poudre, mais c'est encore dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes. Et il est indéniable que ce film possède un gros capital sympathie.