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Full Contact

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 3.58/5

vos avis

43 critiques: 3.81/5



Junta 4.5 Complètement extrème et complètement jouissif !!!
Xavier Chanoine 4 On ne peut qu'aimer!
drélium 4 CHOW YUN FAT GONNA KICK YOUR ASS !
jeffy 3.75 A voir pour les acteurs
François 3.5 Bullets, Blood and Rock and Roll
Anel 3.5
Ordell Robbie 3 Ringo Lam met les mains dans le cambouis: à voir...
Sonatine 3 Crétin et délicieusement violent, un Ringo Lam sous amphé !
Alain 3
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


On ne peut qu'aimer!

Impressionnante catégorie III, loin des clichés émis quant à cette classification, dite déviante et amorale. A titre de comparaison, Full Contact se rapproche plus d'un L'enfer des armes de Tsui Hark, finalement relativement complémentaires malgré leur différence d'âge. Si tout deux privilégient la qualité d'une mise en scène à tout autre facteur, Full Contact semble plus se rapprocher d'un film de John Woo que d'un Hark. Mise en scène spectaculaire chez l'un contre maximum prise de risque chez l'autre (selon les thèmes abordés). C'est ainsi que, sous son avalanche de violence, Full Contact déclenche la mode du film hardcore et rock'n roll (plus proche du Punk que du yéyé) au scénario tout bête (histoire de complot, d'argent et de vengeance).

Chow Yun-Fat campe alors le rôle de Gao Fei, petite frappe gun à la ceinture, venant faire le ménage partout où il passe, accompagné (et trahi) par son ami Shen Si (Anthony Wong), tous deux mêlés dans une affaire d'argent. Ringo Lam nous offre alors un spectacle à l'ambiance soignée regorgeant de coins paumés chichement éclairés, débordant de lascars et de femmes de mauvaise vie...chose tout à fait normale pour une cat III. Dans ce climax pour le moins réussi, on y trouve des gangsters atypiques avec un fin tireur homo, une femme aussi dangereuse que le poison et son ami le dit "Taré". Tout trois sont à la recherche de nos héros histoire de régler leur compte vite fait bien fait. Simple comme bonjour tout en étant ultra efficace, Full Contact se pose comme un néo-polar anarchiste se foutant des codes du cinéma. On y verra un Chow Yun-Fat criblé de balles mais toujours en vie, des crapules qui retournent leur veste à la vitesse de l'éclair, et des mises à mort hautement visuelles. L'amateur appréciera. Tout n'est pas que mort et trahison, Ringo proposant quelques séquences humanistes intéressantes, comme l'attachement de Gao Fei pour ce génial clébard, ou la prise de conscience de Shen Si le faisant passer de machine de guerre impitoyable à grand ami maladroit.

Seul bémol, on se contentera d'une édition Zone2 HK bien décevante. Si l'image ne montre pratiquement aucune faiblesse (sachant que les copies sont foutrement mal conservées à Hong-Kong), il en est tout autrement du son, criard et étouffé malgré de bonne basses (excellente musique). Un film de cet acabit méritait peut-être mieux que ça.

Esthétique : 4/5 - Ca sent bon l'époque reine d'HK. Musique : 4/5 - Une pop bien défoncée. Pas loin du headbang ceci dit. Interprétation : 4/5 - Un casting bien classe, non? Donc ça le fait. Scénario : 3.75/5 - Du rififi chez les mafieux. On ne rigole pas avec eux.



07 août 2006
par Xavier Chanoine




CHOW YUN FAT GONNA KICK YOUR ASS !

La Rolls Royce de la Cat III, c'est exactement ça.

En bon baroudeur de l'action noire et dure, Ringo Lam a très envie de pousser le bouchon jusqu'à la Cat III et commence d'emblée par une grosse ambiance survoltée chez un antiquaire / bijoutier qui ouvre bien l'appétit et nous présente un premier trio déglingué haut en couleurs. La nymphomane vulgaire, le taré tout en muscle, tous deux menés par un Simon Yam parfait en dandy gay qui donne la mort en un mouvement de bras digne d'un magicien, l'ambiance "foumoila" est vite plantée. Le générique très typique nous montre la jolie danseuse pour mieux abattre dès celui-ci terminé la carte maîtresse qu'est Chow Yun Fat le fiancé, videur de la boîte qui ne tarde pas à montrer sa branchouille attitude avec sa brosse impeccable, son bandana au bras et sa petite manie de lécher son pouce, comme un hommage à Bruce Lee réapproprié avec classe. C'est Anthony Wong le trouillard porteur de toutes les calamités, pris au piège par un caïd Thaïlandais, qui cautionne immédiatement le statut de rebelle implacable de Chow Yun Fat et le rythme que Ringo Lam souhaite imprégner au tout. Les temps morts sont à bannir au maximum et l'outrance, qu'elle vienne des personnages tous déjantés ou de la violence directe d'un casse à la mitrailleuse, est chaudement conseillée à chaque instant. Une petite pause bien méritée au bout d'une demi heure histoire de discuter et de s'en remettre enchaîne avec une deuxième entrée encore plus acharnée sur les quais. Arrive ensuite le plat de résistance à base de "bullet time", puis le fromage pour discuter à nouveau et finalement le dessert à moto et dans les flammes qui ne sont pas sans rappeler "Une Balle dans la tête" termine le menu, le tout parsemé de petits entremets appuyant les personnalités des 7 protagonistes avec un joli lot de répliques cinglantes, chacun étant l'alter ego extrême de l'autre.

La réalisation qui n'a rien d'exceptionnelle (n'est pas John Woo qui veut) demeure tout à fait maîtrisée et se concentre sur un bon enchainement de situations extrêmes en cascade. L'histoire classique du film de casse opposant deux bandes antagonistes fonctionne avant tout grâce au cast imparable interprétant goulûment une belle galerie de personnages allumés, complété d'un généreux lot d'action désenchanté, de bonnes patates à la street fight, de quelques tortures vicieuses et de flingues à gogo. Sans dénoter artistiquement à part pour le fameux bullet time simple mais bien géré et plutôt précurseur, Ringo Lam bétonne tranquillement son B Movie qui s'impose aisément comme un poids lourd de l'action enragée à placer loin derrière les chefs d'oeuvre mais qui n'en reste pas moins très honorable.

Avec ses chorégraphies très basiques, certains plans manquent objectivement de dynamisme et la photo oscille du sympathique à l'assez quelconque mais Ringo Lam foisonne d'idées efficaces et sait très bien ne pas se prendre la tête et se faire plaisir pour distiller une belle ambiance agonisante sans trop se soucier d'un scénario approfondi inutile qui ne ferait que nuire à l'action. Moins léché que "The killer", plus primaire, plus bis, un brin rase pâquerette, mais toujours dévastateur et joliment blindé de rebondissements d'un mauvais goût charmeur, Full Contact n'offre rien de vraiment choquant pour être considéré comme un Cat III pur et dur mais balance très bien la purée et met sa claque décomplexée à tout un lot flasque d'actioners HK post rétrocession (Longest nite pour ne pas le nommer... Niark, niark), c'est le principal.

27 mars 2003
par drélium




A voir pour les acteurs

Le film démarre à cent à l'heure, malheureusement ca s'essoufle un peu apres le premier tiers. Si CYF est à son niveau de performence habituel, c'est à dire plus que bon, c'est surtout Simon Yam qui anime le film épaulé dans un tout autre style par un anthony Wong des meilleurs jours. La mise en scène de Ringo Lam reste très classique et si le film a droit à la catIII il le doit peut etre plus à la prstation de Bonnie Fu qu'aux scènes de violences qui restent en deça de ce que l'on a pu voir avec Big Heat par exemple. Rien que pour Simon Yam ce film doit être vu.

11 juillet 2003
par jeffy




Bullets, Blood and Rock and Roll

Voici un nouveau film HK précédé d'une réputation sulfureuse un peu exagéré. Certes, Full Contact est un film violent, vulgaire souvent, mais on n'atteint jamais les hauteurs des pires CatIII Hong-Kongais. On peut discuter sans fin sur la caution morale d'un tel film, ou tout simplement le prendre comme un pur film défouloir sans autres prétentions.

Car il est bien évident qu'ici Ringo Lam s'est bien éloigné de ses considérations habituelles. Le film ne possède aucune profondeur, les personnages sont taillés à la hache, les situations vues mille fois. Il s'agit simplement de faire un film bien bourrin, avec son lot de bastons (on ne peut pas parler de combats ici, les chorégraphies sont minimalistes), et de gunfights, le tout bien sanglant. On montre aussi un peu de sexe (peu dénudé, rassurez vous), on parle cruement, on flingue de l'innocent à tour de bras. Le personnage de Chow Yun-Fat véhicule un minimum de morale (du style, vous avez tué une famille, c'est pas bien, ou encore faut pas baiser dans les toilettes, faites ça dans un lit, l'amour c'est sacré, bref de l'humour noir assez ahurrisant) au milieu d'une violence totalement gratuite.

Une fois accepté ce postulat, le film est assez plaisant, avec des personnages haut en couleurs (Simon Yam en leader gay, Chow Yun-Fat coupe en brosse et biceps saillants, Ann Bridgewater en danseuse, Anthony Wong en traître, auxquels on ajoute des bourrins de services et une nympho bien jettée) rappelant évidemment les Hero Movies de John Woo. On est loin de leurs meilleurs rôles respectifs, mais au moins ils s'amusent de ces personnages caricaturaux. On repense un peu à Une Balle dans la Tête lorsque Chow Yun-Fat se remémore ses bons amis (dont un traître à la Waise Lee et une victime à la Jackie Cheung) ou sa copine, et affronte Simon dans un face à face finale dans les flammes, mais cela reste sans émotion et purement bourrin.

Quant à la réalisation de Ringo Lam, elle se montre comme toujours brute de décoffrage. L'impact est moins important que lorsqu'il y a un fond ou une ambiance plus travaillée, mais il reste quelques passages visuellement assez splendides, et un savoir faire certain dans la mise en scène de la violence. On pense au gunfight du dancing avec ses balles en bullet time, ou encore le final sous la pluie et dans les flammes. Les passages hors action ne sont pas d'un intérêt confondant, mais le montage se montre efficace et la mise en musique donne du rythme. En témoigne la scène d'entraînement de Chow Yun-Fat, c'est du Rocky version gros flingue, ça ne mange pas de pain et c'est diablement efficace. Globalement le film est d'un niveau technique très acceptable, et bien soutenu par une musique Rock and Roll complètement dans le ton.

Au final, la réputation dont joui le film me semble un peu exagérée, de la même manière qu'un The Big Heat. Le film est évidemment assez vulgaire pour un film HK, mais on reste dans le domaine du raisonnable. La réalisation et l'interprétation assez décomplexées en font un spectacle parfois jouissif pour les fans de films bien bestiaux.



26 août 2002
par François




Ringo Lam met les mains dans le cambouis: à voir...

Avec Full Contact, Ringo Lam nous offre un film qui échappe aux notions de bon et de mauvais gout, un film crasseux et classieux à la fois. Coté crasseux: la vulgarité revendiquée, le python baveux de Simon Yam, Chow Yun Fat looké en biker, le gros lard looké à la Mad Max, un festival de créatures de reve incarnation vivante par leurs jupes volontairement courtes, leur allumage permanent -l'une d'elles boit pour oublier qu'elle ne baise plus- du cauchemar d'Isabelle Alonso -à ce titre, le strip-tease d'ouvertue au son de Get the funk out d'Extreme est un petit bijou de vulgarité années 80 assumée pleinement-. On croirait avoir affaire à une compilation de tout ce que les années 80 ont fait de pire et à cela s'ajoute à un hard rock à la puissance abrutissante tellurique.

Mais de l'autre, l'histoire de Hero Movie mille fois vue, les chansons bien mielleuses caractéristiques du genre, le trio amoureux, la mise en scène nerveuse et rythmée, la photographie correcte, l'usage judicieux des ralentis wooiens, des petis coups de time bullet, quelques dilemmes chevaleresques hors-sujet le maniement virtuose du flingue et du couteau de Chow Yun Fat, la classe naturelle du Killer et de Simon Yam malgré l'océan malodorant dans lequel ils baignent, tout cela replace le film du coté du cinéma que Ringo Lam parcourt ici des lettres A à Z, bien décidé à essayer de nous offrir un category 3 de luxe, un film qui serait au "genre" ce que la classe à l'italienne est aux costards. Et tout ce balancier se retrouve dans des dialogues surpuissants tels que le "L'amour est une chose saine, faites le au lit" prononcé par Chow Yun Fat lorsqu'il surprend un couple forniquer dans les WC. Et un Simon Yam capable de faire du feu ou des flèches avec son pouce et portant toujours un mouchoir violet dans la poche avant de son python, un Anthony Wong ridicule de bout en bout notamment face à une nymphomane meme s'il est loin de ses "meilleures" prestations category 3, les fringues hallucinantes de couleurs voyantes et dégoutantes des personnages, le tatouage biker de Chow Yun Fat achèvent de faire du visionnage de Full Contact un moment dont le spectateur se souviendra. On peut ceci dit reprocher au film quelques longueurs ici et là le faisant parfois sombrer dans le banal. Et un scénario qui derrière ses exçès ne fait que décliner paresseusement les poncifs du polar HK de l'époque. La vulgarité, on l'a connue mieux "transcendée" par un To (les bons moments d'A Hero Never Dies) ou un Lynch (Sailor et Lula).

Sommet de sa "catégorie", Full Contact n'est du coup qu'un polar d'action correct. Malgré tout, son visionnage est de ceux qui donnent leur sens plein à l'expression "charme d'époque" (d'un casting, de certains exçès...). Surtout, le film de Ringo Lam est l'illustration des liens entre Category 3 et grand cinéma à Hong Kong meme si certains films fusionneront beaucoup mieux et de façon plus adulte ces deux poles -the Longest Nite, Beast Cops-, offrant à ce cinéma quelques unes de ses plus belles réussites post-rétrocession.



26 août 2002
par Ordell Robbie


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