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Les Fleurs de Shanghai

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.29/5

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24 critiques: 3.46/5



Tenebres83 3.5
jeffy 2 H.H.H. égal à lui-même...
Ordell Robbie 4.5 Sérial opiacé
Kame 4 Introduction soyeuse dans une maison close à Shanghai
François 1 Long et ennuyeux : préférez Epouses et Concubines si vous aimez les crépages de...
Anel 3
MLF 5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


H.H.H. égal à lui-même...

N'étant pas un fan d'Hou Hsiao Hsien, considérant Millennium Mambo comme une des pires épreuves que le cinéma m'ait infligée, j'ai abordé le film avec une certaine réticence. Fort de cet a priori défavorable le film fût presque supportable. Certes les abus habituels d'H.H.H. dans les travellings lents, spécialement en début de film, donnent une impression qui se rapproche du mal de mer. Et avec un rythme narratif toujours aussi soutenu, l'utilisation massive des raccords en fondu noir m'a fait croire à plusieurs reprises que je m'endormais. Mis à part cela et quelques autres joyeusetés du genre, la pluralité des personnages rend globalement le film moins insupportable qu'il n'y paraît. Mais finalement, sans esprit polémique, est-ce encore du cinéma? Est-ce que l'application de techniques cinématographiques à un sujet qui s'apparente finalement au reportage suffit pour accréditer le fait qu'Hou Hsiao Hsien fait du cinéma? Si la réponse à cette question ne peut être que oui, alors aucun doute ce n'est pas mon cinéma. A vous de voir si c'est le vôtre...



08 mai 2006
par jeffy




Sérial opiacé

Après avoir montré la difficulté d'un semblant d'humanité à subsister dans le Taïwan contemporain avec Goodbye south, goodbye, Hou Hsiao Hsien fait un bond dans le passé lointain avec ce film en huis clos montrant comment une véritable humanité des rapports entre les êtres peut subsister dans le monde très codifié, très ritualisé des courtisanes. Si les rapports hiérarchiques sont bien présents dans la maison close du film, ils n'excluent aucunement que ces femmes puissent faire la leçon à leurs supérieures hiérarchiques directes. Vis à vis des clients, attachement et espoirs déçus ne sont nullement absents. Et la jalousie existe bien évidemment entre courtisanes. Les gérants de la maison close tentent alors de régler les situations de crise d'une manière typiquement chinoise: par l'argent.

De par sa dimension feuilletonesque pleinement assumée, Les Fleurs de Shanghaï devient dès lors un sérial dont les rebondissements sentimentaux multiples portraiturant la relation courtisane/client comme un opium: un rapport qui peut soulager ceux qui le vivent mais peut risquer aussi de les rendre (sentimentalement) dépendants. Cette dualité se retrouve dans le dispositif du film qui semble capitonner un récit fait d'intrigues riches sur le plan humain et de trous narratifs. Les longs plans séquences font par leur lenteur élégante écho au côté parfaitement arrangé du mobilier de la maison close. Mais d'un autre côté ils "amortissent" les discussions drôles et complices à table aussi bien que les drames humains vécus par les personnages du film. Les baisses de son et de fondus au noir produisent quant à eux une sensation de douceur à contrepied des "trous" narratifs induits par les transitions brusques d'un épisode à l'autre de ce feuilleton.

Et ce sont ces contrastes fascinants qui évitent au film de n'être qu'un "film sous opium" pour devenir un "film à sensations" incarné. Un film où derrière la rigueur (minimaliste du dispositif, élégante de la disposition du mobilier de la maison close, stricte des règles de cette dernière) subsistent les rapports humains et leur part de dérèglement. Pour un film en forme de pause luxueuse sur le territoire d'un passé historique lointain avant que Hou Hsiao Hsien regagne les terres contemporaines avec Millenium Mambo.



15 novembre 2005
par Ordell Robbie




Introduction soyeuse dans une maison close à Shanghai

Difficile de rester indifférent à ce film. On est très loin du cinéma de HK, avec son action toujours présente et son humour parfois gras. Ici nous nous situons dans les seuls plaisirs de la haute société chinoise des colonies. Bien sûr "l'action" se situe dans un bordel, mais ne vous attendez pas à voir plus que les mains et la tête de ces dames.

Ce qui le caractérise le plus est je pense sa mise en scène. Une sobriété immense, associée à une photo absolument sublime. Concrètement cela se traduit par des plans quasiment fixes, avec quelques travellings et zooms tellement lent que l'on croit que c'est nous qui bougeons. Les décors sont peu nombreux, mais ce n'est absolument pas important dans le sens où ils sont tous simplement superbes et adaptés à la mise en scène. Quant aux costumes, ce n'est même pas la peine d'en parler. Ce film vous met réellement à la place du spectateur, dans des scènes réelles, la question ne se pose plus de savoir si c'est de la fiction. Ceci est une des spécificités du cinéma japonais de ne jamais prendre un point de vue au sens du cadrage, qui ne puisse être pris humainement dans des conditions normales.

Maintenant du point de vue de l'histoire, là encore on a une approche typiquement japonaise (peut-être taïwanaise aussi, mais là je ne suis pas capable d'en parler), c'est à dire qu'on rentre dans la vie des personnes à un instant, et on sort quelques temps après. Le début du film n'a aucune raison d'être une quelconque introduction, pas plus que la fin une quelconque conclusion, ce qui surprend fortement les non-initiés. Ceci se traduit par une entrée brutale dans la vie des personnages, et le film est susceptible de s'arrêter n'importe quand. On arrive donc au milieu d'une situation de conflit entre Tony Leung et sa courtisane qui lui reproche d'en fréquenter une autre, des conflits entre sœurs, des courtisanes voulant acheter leur liberté, des mariages arrangés...

Les situations sont là pour montrer la vie quotidienne dans les maisons closes à cette époque, et cela du point de vue des concubines. Les mères maquerelles sont de dures négocieuses, qu'il s'agisse d'acheter un enfant, ou de lui vendre sa liberté quelques années plus tard. Les hommes sont montrés presque seulement comme de simples clients, c'est à dire comme ceux qui font tourner l'entreprise avec l'argent.

Des éléments fondamentaux des échanges dans ces "bordels", on retiendra l'argent, l'opium et l'alcool. Nous sommes très loin des considérations "rentre dedans" du modèle européen de ce point de vue là.

En bref un très beau film, à ne pas aller voir si : vous êtes un peu fatigués, vous n'aimez que ls films d'actions, les sentiments humains vous laissent froid.



22 octobre 2000
par Kame




Long et ennuyeux : préférez Epouses et Concubines si vous aimez les crépages de chignons...

Damien l'a dit à demi-mot, je vais être plus franc: Les Fleurs de Shanghai est mortellement ennuyeux (et je suis poli). C'est sûrement le film champion du monde du nombre de plans, avec une quarantaine au maximum. Chacun des plans séquences se veut être un tableau, une scénette. En fait, tout est lent, pas seulement la réalisation. Il ne se passe pas grand chose (ou plutôt toujours les mêmes choses). Donc à moins d'être passionné par les petites histoires d'argent et d'amour dans les maisons closes à Shanghai, passez votre chemin cinéphile !

Certes, le film est beau. On trouve des bons acteurs comme Tony Leung. Mais à part ça... En plus, les protagonistes passent leur temps à jouer à un jeu dont on ne connaît pas les régles, à moins d'être chinois ou japonais sûrement.

Enfin, le film ne dure pas 2h10 comme l'a noté Damien, mais au moins 6h.



22 octobre 2000
par François


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