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Les Fleurs de Shanghai

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.29/5

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24 critiques: 3.46/5

visiteurnote
Antaeus 0.5
Bama Dillert 2.75
Bamboo 1.25
Bastian Meiresonne 3
geez 3.25
Illitch Dillinger 3.75
Ivraie 3.5
Izzy 4
jep 4.5
Jérôme.D 4
koalaurent 3.25
Léo 5
Manolo 1
Mémé 4.25
Mounir 5
Mounir Alaoui 5
Phildu62 1
Pikul 3.5
punkfloyd 3.75
Secret Tears 3.5
Titeuf@ 3.75
X27 4.5
yitian 4.25
Zoal 4.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Ceci n'est pas du cinéma.

"Les fleurs de Shanghai" de Hou Hsiao-Hsien, c'est comme le tableau de Magritte intitulé "La trahison des images" : ce qu'on y voit est une représentation de ce qu'on croit y voir. Chez Magritte, l'objet est une pipe. Plus précisément, on a affaire à un tableau représentant une pipe, avec le message "ceci n'est pas une pipe" au-dessous. Certains vont penser que le message "ceci n'est pas une pipe" est erroné, puisqu'une pipe est bel et bien peinte au-dessus. Mais les autres auront compris de suite de quoi il en retourne, car que peut-on faire avec une pipe, quelle est son utilisation première ? La fumer. Cependant, peut-on fumer la pipe qui est peinte sur le tableau de Magritte ? Non. Donc, il ne s'agit pas d'une pipe, mais de la représentation d'une pipe (cqfd). Le film de Hou Hsiao-Hsien marche donc selon le même principe, sauf que cette fois, l'objet n'est pas une pipe mais le cinéma. Certains vont donc y voir le cinéma, d'autres une représentation du cinéma. Là, ça se complique. Car qu'est-ce qu'une représentation du cinéma, au fond ? Et puis tout d'abord, qu'est-ce que le cinéma ? En théorie, le miroir grossissant de la réalité, une déformation de cette dernière née de l'esprit de son auteur ; les rêves que nous faisons, même, sont matière à devenir par la suite des images sur pellicule. Citons Bazin : "le cinéma substitue à notre regard une réalité qui s'accorde à nos désirs". Par conséquent, ce qui reflète la réalité, le miroir de celle-ci, ne serait pas du cinéma. Citons le dictionnaire, à propos du mot "miroir" : "Ce qui offre à l'esprit l'image des personnes, des choses, du monde". Il s'agit là, en gros, de ce qu'offre un documentaire. Pour résumer : réalité = documentaire ; fiction = cinéma. Jean-Luc Godard faisait également la différence entre le film et le téléfilm. Citons, encore une fois : "Il y a le visible et l'invisible ; si vous ne filmez que le visible, c'est un téléfilm que vous faites". Ce qui peut amener à des conclusions telles que - par exemple - : "Stalker" d'Andrei Tarkovski, c'est du cinéma. Parceque filmer la "Zone" de "Stalker", ça revient tout simplement à filmer un lieu naturel avec les couleurs de la réalité, mais en instaurant un doute de chaque instant, dans l'esprit du spectateur. Un doute qui se veut imperceptible. On le sait, que c'est du cinéma, que c'est pour de faux, etc... mais on y croit, on y croit à cette "Zone", à ce qu'elle a de "surnaturel". Tout simplement parceque le plus important, dans "Stalker", ce n'est pas ce qui se situe dans le cadre, mais tout ce qui ne s'y situe pas et qui en fait, est inexistant. Tout ceci ayant été énoncé, il ne reste plus qu'à constater. "Les fleurs de Shanghai", ce n'est pas du cinéma, ni un téléfilm, ni un documentaire. Il s'agit plutôt d'un produit filmique bat*rd ; pas révolutionnaire ni original pour autant : juste bat*rd. Pourquoi ? Parceque "Les fleurs de Shanghai" se veut être du cinéma, mais que le film de Hou Hsiao-Hsien veut aussi copier la réalité, sans opter pour un cachet "docu-fiction" à la Fruit Chan. Ce qu'il y a de très rigolo, dans le film de Hou Hsiao-Hsien, ce sont les fondus au noir, qui séparent chaque séquences. Eisenstein aurait probablement bien ri. Parcequ'on le sent, que HHH, s'il en avait eu la possibilité, aurait fait son film d'une traite. HHH, il voudrait bien faire comme dans la vie, parceque dans la vie - lorsqu'on est éveillé - il n'y a pas de coupures. Fou rire. "Les fleurs de Shanghai" copie la réalité intentionnellement, et n'a donc rien à voir avec un documentaire non plus. Pas plus qu'avec un téléfilm, même selon la "définition" de Godard. Car si l'action a beau se dérouler parfois hors-champ, c'est parceque la caméra en état d'ébriété de Hou Hsiao-Hsien fait tout pour cadrer ce qu'il y a à voir mais qu'elle est trop autiste pour y parvenir. Et puis, soi dit en passant, HHH n'a rien inventé à ce niveau. Son truc du tout en plans-séquences avec panoramiques/travellings latéraux, on pouvait déjà le voir chez Oshima Nagisa en 1960, dans "Nuit et brouillard au Japon". En mieux, évidemment. "Les fleurs de Shanghai", c'est donc un produit bat*rd. Point barre. Ca se veut Art, mais ça ne considère pas que l'Art est incapable de reproduire la réalité, même en s'y rapprochant fortement (cf: Magritte). Et si la pipe de Magritte peut être remplacée par la réalité, dans le cadre d'une multitude d'objets filmiques ("ceci n'est pas une pipe" deviendrait alors "ceci n'est pas la réalité"), "Les fleurs de Shanghai", cette batardise sur pellicule, pose le problème de la perception du cinéma en tant qu'objet réel (c'est-à-dire que "ceci n'est pas une pipe" deviendrait quelque chose comme "ceci - la fiction cinématographique - est la réalité"). Problème insolvable, qu'on oubliera, donc.

13 janvier 2005
par Antaeus


Maison close

Après les élucubrations de Hou dans le passé de sa jeunesse, il n'était qu'une question de temps à ce qu'il remonte au-delà de sa naissance pour se pencher sur un épisode historique de ses racines et de sa culture. Voilà chose faite avec ce regard très distancié sur des agissements dans une ancienne maison close. "Distancié", car le réalisateur choisit l'étrange manière de filmer en longs plans larges, effectuant des seuls mouvements gauche/droite. Véritable exercice de style pour les acteurs entrant et sortant du champ et se devant de tenir leur composition des longues minutes durant, cette particulière mise en scène rappelle davantage le théâtre (ou des tableaux vivants) qu'un véritable film. Aucune identification possible, car la caméra ne se place d'aucun point de vue particulier. Pas de parti pris, car la mise en scène est exempte de toute implication émotionnelle. D'autant plus, que le scénario est lui-même tout sauf spectaculaire: toutes actions se passent hors-champ ou durant les intervalles éludées durant des fondus au noir. Soit seul l'entre déchirement des sentiments des protagonistes principaux. On se laisse happer – ou non – par ce particulier exercice de style un peu vain. Au moins a-t-il le mérite de se pencher sur un fait historique majoritairement tu sur le grand écran.

21 février 2007
par Bastian Meiresonne


Immension profonde

Ce qui fait, à mon sens, des "Fleurs de Shanghai " une expérience cinématographique intéressante est l'absolue cohérence qu'il s'en dégage. La maîtrise totale de l'éclairage, des couleurs, des décors, du jeu des acteurs, de la mise en scène, de la trame narrative pour arriver à la plongée du spectateur dans l'ambiance d'une maison close de la fin du 19ème siècle. C'est une expérience infiniment reposante, car il n'y qu'à se laisser couler, sans effort, sans heurt, sans aucune perturbation d'aucune sorte, dans une atmosphère. Dans l'idée que se fait Hou Hsiao Hsien de l'atmosphère d'une maison close, pour être précis. Ne cherchez pas de vérité historique là-dedans, ni aucun réalisme, d'ailleurs, seule compte la force d'évocation qui nait de la vision du metteur en scène ( dont, forcément partiale, partielle, intime). Luxueux, languissant, artificiel, sensuel, superficiel parfois aussi, ce film se déguste avec le cerveau posé sur la table. Et même si on n'adhère pas à la démarche et qu'on s'ennuie ferme, il reste le plaisir des yeux, et c'est déjà ça.

01 mai 2005
par Ivraie


Le Loft de Shanghaï :)

Un film d'ambiance, très beau, mais sans véritable histoire hélas. Du coup, seuls les petits remous de la vie quotidienne des courtisanes viennent alimenter le scénario. "Fleurs de Shanghaï" m'est donc apparu un peu creux pour sa durée : 2h10 tout de même. Domage, car l'ambiance est vraiment là, de par la réalisation intelligente de HHH et son sens inné de l'esthétisme.

21 avril 2005
par koalaurent


Ennuyeux

Encore un film extrêmement ennuyeux de M. HHH. Décidément, je n'accroche pas... alors que j'aime pourtant énormément WKW et Kitano, et ne suis donc pas hermétique aux rythmes posés et destructurés. C'est très bien filmé mais l'histoire me semble mal développée. Pas comme Millennium Mambo où il n'y avait pas d'histoire du tout.

03 février 2006
par Manolo


EFFLUVES LANGOUREUSES

Un très beau film que ces "Fleurs de Shangai", très esthétique et magnifique, digne d'un tableau . Une image léchée, des décors et des costumes d'un luxe incroyable, mais une musique peu présente ; des actrices belles, mais plus encore que d'habitude, car dans ce film elles sont magnifiées et sublimées par l'objectif d'un Hou Hsiao Hsien qui a réussi à capter une époque révolue . Malgré la lenteur qui se dégage de ce film, "Les Fleurs De Shanghai" parviennent à nous capter et à nous hypnotiser .

20 septembre 2004
par X27


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