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Female

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les avis de Cinemasie

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3 critiques: 2.42/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2.5
Pikul 2.5
koalaurent 2.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Femmes, on vous aime

Succession inégale et relativement dispensable de sketches autour de la (sensualité de la) femme.

Focus sur le segment TSUKAMOTO (publié sur http://eigagogo.free.fr/Personnes/Tsukamoto_Shinya/tsukamoto_1.htm en novembre 2005).

BETTLE JUICE

Court segment réalisé dans le cadre du film à sketches "Jam Films – Female", "Tamamushi" permet à Shinya TSUKAMOTO de poursuivre sa sensuelle et troublante exploration de la sexualité féminine entamée dans son antérieur "Snake of June" sans perdre de sa verve réputée.
  
Basé sur le roman homonyme de Mariko KOIKE, "Tamamushi" est l'un des cinq segments composant le métrage initial "Jam Films – Female". Film à sketches, la série a été expressément créée à l'initiative d'un Festival de Films Asiatiques au Japon et jouit depuis d'une forte popularité. Son seul leitmotiv est de réunir des moyens métrages tournant autour d'un même thème. Cette fois, il s'agissait d'adapter de nouvelles de l'émergeante génération japonaise d'écrivains autour du thème de la féminité.
Après la concrétisation d'un rêve caressé depuis des dizaines d'années de pouvoir réaliser un film érotique, TSUKAMOTO avouait ne pas avoir fait tout le tour de la question en réalisant son précédent "Snake of June". Il avait même déjà dans l'esprit une vague idée de départ, qu'il cherchait à développer en une série, sur la seule base du nom de son personnage principal, Memeko Kinta (un jeu du mot des dérivés "memeshii" = efféminé et "kintama" = testicule). La proposition des responsables du festival à ce que TSUKAMOTO participe à la réalisation d'un des segments tombait donc à point nommé; plus encore après que le réalisateur trouve des similitudes entre les esquisses de son propre personnage inventé et celui décrit dans la nouvelle originale à adapter.
Prenant pour point de départ un tout autre contexte que son "Snake in June", TSUKAMOTO fait pour une des premières fois de son personnage féminin quelqu'un de totalement passif, à l'image de Chisanto dans "Bullet Ballet". Elle n'est qu'une femme objet, qui se fait passer de main en main à la seule décision de son amant vieillissant. Point déclencheur de l'action des hommes, elle ne les fera pas se dépasser (comme dans ses premiers), ni ne constituera une "entité forte" face à une présence masculine plus effacée.
Pourtant le titre original est trompeur et représente quelque chose de grande valeur : les tamamushi sont des coccinelles aux multiples couleurs; plus grand le nombre de couleurs, plus forte vaudra leur valeur au sein d'une communauté de collectionneurs d'insectes.  
Memeko est donc apparentée à une sorte d'insecte, dont la valeur serait estimée par le monde masculin. Passant de main en main, elle est tout de même considérée comme chère aux yeux de son amant, qui lui cherche un digne successeur. Elle-même n'en demande pas tant, son attitude passive et sotte ne lui donnant d'ailleurs pas autant de charme que ne croit apercevoir en elle son amant. Comme Tom Mes le remarque dans la critique parue dans son livre dédié à TSUKAMOTO, elle ressemble à l'empotée Sadako dans le superbe "Désir Meurtrier". Pas la première, ni la dernière référence au grand réalisateur japonais, TSUKAMOTO s'inspire également de son "Eau tiède sous un pont rouge" lors d'une séquence de sexe particulièrement humide.
Ce qui rapproche "Tamamushi" du précédent "Snake…" est la révélation (tardive) d'une sexualité somnolente d'une femme d'âge mûr. Comme Rinko dans "Snake…", Memeko connaîtra finalement les joies des rapports débridés et un épanouissement personnel certain.
Ce qui différencie le présent film de son prédécesseur et de la plupart des films de TSUKAMOTO est son retour à la nature, une première depuis son "Hiroku". Une nouvelle fois magnifiée, les prairies sont particulièrement verdoyantes et la lumière dorée quasi surnaturelle. Au milieu, Memeko évolue à vélo, pleinement épanouie, loin de l'oppression bétonneuse citadine.
Plus surprenant, une mise en scène à l'image de son héroïne, calme, posée, sans aucune fioriture visuelle typique au réalisateur. Le soudain éclat de violence entre yakuzas totalement inattendu est du coup d'autant plus efficace et constitue une étonnante preuve de talents de mise en scène insoupçonnés chez son réalisateur jusqu'à présent.
 
Sans être transcendant, "Tamamushi" constitue un agréable et intéressant prolongement des interrogations soulevées dans son précédent "Snake of June" concernant la sexualité féminine. Forcément moins brillant par la restriction de la durée et un scénario imposé, TSUKAMOTO s'acquitte tout de même honnêtement de sa tâche, signant l'une des plus belles séquences du long-métrage, regroupant quatre autres segments, dans son ensemble.
D'autant plus intéressant, que ce premier essai de réalisation en DV transformé (et désormais adulé par le réalisateur) pourrait effectivement constituer le point de départ à son intrigante série basée sur le seul personnage de Memeko Kinta (que l'on imagine plus débridée). A suivre… 


04 novembre 2008
par Bastian Meiresonne


Sans grand intérêt

5 films, 5 ambiances. Mais outre l'irrégularité toute logique entre eux demeure une base commune déplaisante : le cote cheap ! Que ce soit le scénario pour l'un, les acteurs ou la réalisation pour l'autre, on a vraiment l'impression que ces films ont été fait a la va-vite, limite bâcles. Avec peu de moyens on peut arriver a faire quelque chose de bien, mais encore faut-il avoir la motivation. Même celui de Ryuichi HIROKI m'a déçu comme les autres...

04 novembre 2008
par koalaurent


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