Les ninjas attaquent !!
Un des summums si ce n’est LE summum du néo wu xian pian avec
The blade, et qui plus est LE déclencheur de cette nouvelle vague de wu xia autant surréalistes, explosifs et virevoltants que pessimistes et anti héroïques.
Une ambiance électrique, une musique 100% année 80 qui colle parfaitement, des bruitages typiques «sabres stridents », des décors traditionnels ultra cultes (la forêt aux troncs interminables, un rêve), réalistes et surréalistes à la fois.
Évidemment, on échappe pas à quelques passages bien pompeux mais ces scènes sont loin d’être inutiles aux propos poétiques et à la tension générale, et sont surtout largement mises en valeur par des combats d’anthologie tous plus irréels les uns que les autres, particulièrement à partir de l’attaque des ninjas dans la forêt, c'est à dire les 2 combats finaux…. alors là.....
Pour être plus clair, environ 20 minutes de combats dont une petite dizaine en final et 1h10 d'histoire tout de même, donc ne vous attendez pas à du non stop, loin de là. Mais le rythme, le récit et les acteurs cimentent le tout avec une force quasi mystique, Norman Chu (Tsui Siu Keung) y est hors du commun (comme toujours) et Damian Lau est l'incarnation même de la sagesse tempérée. Les moments de tension sont nombreux et jouissifs et fusionnent à merveille avec une délicieuse touche de folie d'action.
Cette histoire tragique et symbolique au possible, parfaite synthèse métaphorique du conflit séculaire entre la Chine (sage et expérimentée) et le Japon (déterminé et prêt à tout, même aux tours les plus vils) est une merveille d'efficacité : la scène finale est à ce propos et à elle seule cultissime.
Les combats sont tout simplement titanesques, rapides, violents, découpés à l’extrême, montés comme jamais plus à la perfection, avec des centaines de plans d'une précision jouissive, avec des câbles à outrance, des double sauts mode Nintendo, des effets x-or, certes, mais qui déchirent tout.
Une galerie de personnages parfaite, tous très crédibles dans leur rôle, avec en bonus des surprises kitsch et cultes et un
Eddy Ko-Hung en méchant ninja ... aaaaarrrgghhh.
Impossible de tout décrire tant les idées fusent en flux tendu. Il faut le voir pour le croire.
Un film inoubliable, même si beaucoup moins frénétique, dans la longueur, que
Zu.
Un des bombes atomiques du Wu Xia Pian, tout simplement...
Voici un film d'arts martiaux comme on n'en voit plus. C'est simple, Duel to the Death est un film fou, même aujourd'hui. Lorsqu'il est sorti, ce devait être une révolution. Très fantaisiste dans ses combats, avec des Ninjas volants, des rebonds sur des épées sur l'eau ou en l'air, des sauts qui n'en finissent plus, il n'en oublie pas moins son fond en livrant une réflexion sur le destin de l'épéiste. Bref, autant le fond que la forme ont révolutionné le genre, et même 20 ans après le film reste un ovni à voir absolument. On adore ou on déteste, mais on ne peut rester insensible.
Commençons avec cette réflexion, menée par deux duétistes. Pendant tout le film le bienfondé de ce duel à mort est au centre du récit, et le scénario le construit de manière intelligente. Le début du film met en parallèle les pressions exercées sur les deux hommes, par leur clans, leur maître, puis leur rencontre leur permet de s'apprécier et de mesurer leur destin, jusqu'à l'inévitable affrontement. Le scénario ajoute en parallèle une réflexion sur la renommée des écoles, histoire de rendre une copie plus intéressante que 99% des films du même genre à ce niveau. L'ambiance tragique qui pèse sur le film fait un contrepoids idéale à son action très fun avec les Ninjas "of the Death".
Car évidemment, l'un des points forts du film est bien sûr le nombre impressionnant de combats, tous d'excellente facture, avec des techniques de combat variées, beaucoup de personnages, des idées insolites (la ninja nue...) et une réalisation à l'époque avant-gardiste de Ching Siu-Tung. Le choc devait être le même à la sortie du film que l'a été un Star Wars. Les chorégraphies aériennes de Siu-Tung sont déjà très typées, et bien sûr complètement folles, de même que les combats en général. Ceux qui cherchent un film réaliste devraient éviter. Les astuces techniques employées sont remarquables, afin de donner vie à ces techniques impressionnantes. Bref, c'est n'importe quoi, mais quel n'importe quoi...
Quant aux acteurs, la plupart se coulent bien dans leur rôle, avec tout de même Norman Chu un cran largement au-dessus de tout le monde. Damian Lau, qui joue le rôle du représentant chinois, est moins intéressant car son personnage est trop sage, trop intelligent. Pour une fois le japonais est plus attachant dans son entêtement à vouloir aller au bout de sa destinée tragique. Et Norman Chu se montre un interprète parfait pour le rôle. On peut souligner que pour une fois tous les japonais ne sont pas mauvais, et que tous les chinois ne sont pas bons non plus. On trouve en effet des traîtres des deux côtés, même si au final les chinois s'en tirent mieux. Mais on est loin de l'entêtement d'un Jimmy Wang Yu.
Il faut aussi parler de la musique, elle aussi complètement en rupture avec ce qui se faisait avant. Elle mélange musique très classique avec du synthétiseur d'époque, càd très Bontempi maintenant. Evidemment elle a pris beaucoup d'âge, mais la mélodie reste, et l'intégration à l'action est excellente. Elle vient surtout en écho de la gravité du sujet, avec un thème soulignant l'honneur et la fatalité, deux valeurs au coeur du film. Ah si seulement il y avait un CD quelque part de cette partition démodée mais tellement pleine de sens.
Au final, il faut bien que reconnaître que Duel to the Death est un film très spécial, qui bouleversait un peu le paysage du Wu Xia Pian à sa sortie, et qui reste aujourd'hui une sacré curiosité. C'est surtout un des seuls films de sabre à mélanger aussi bien le fond et la forme, tout en se montrant original sur ces deux aspects. Bref, on aime ou on adore, et personnellement, je trouve que c'est une bombe atomique indémodable.
Epique
Magnifiquement filmé, Duel to the Death vaut avant tout par ses deux acteurs et même si Damian Lau est simplement excellent, que dire de Norman Chu ? Il nous livre là ce qui est peut-être la plus belle interprétation d'un wu-xia-pian, l'incarnation même du héros de légende. Rien que pour lui, ce film est absolument indispensable et en bonus il y a tout le reste à coté, alors pourquoi s'en priver ?
27 septembre 2003
par
jeffy
Un bon film sous (presque) tous ses rapports.
La 1ière chose qui impressionne lorsqu’on voit ce film, ce sont ses combats nerveux et aériens à souhait (Ching Siu-Tung forever
) ; la seconde c’est son scénario pour une fois loin de tous ces discours nationalistes.
L’histoire, à défaut d’être originale est très bonne car elle montre l’absurdité de l’ultra nationalisme. Le problème de l’honneur d’un pays, d’un clan, d’une famille ; tous ces combats et tous ces morts justes pour ce soi-disant honneur. Leur quête véritable est juste d’être le plus fort, on peut très bien perdre avec les honneurs, mais leur pays respectif n’acceptent pas la défaite. Toutes ces rivalités Chine/Japon ont-elles de vraies raisons d’exister ? Et si oui, parfois il faut savoir faire une croix sur le passé pour redémarrer sur de nouvelles bases. Comme le dit l’un des moines bouddhistes, leurs ancêtres sont sûrement les mêmes, les 2 dualistes s’apprécient en tant qu’homme, ils partagent des choses en commun, … Donc pourquoi ce duel qui ne peut que se solder par la mort. Leur conditionnement depuis leur plus jeune âge y est sûrement pour beaucoup. Comme dans Fist of Legend, ce film prône la tolérance entre ces deux pays et montre que chacun d’eux possède des gens de valeurs autant que des personnes moins bonnes.
Les acteurs sont assez bons mais Damian LAU ayant un rôle trop gentil, trop policé en chinois refusant totalement le duel et tout ce qu’il englobe est peu attachant. Par contre Norman CHU Siu-Keung dans le rôle de son adversaire japonais a beaucoup plus de charisme car son personnage est plus humain, avec tous les défauts que cela comporte.
Les combats sont maîtrisés de main de maître pas Ching Siu-Tung, c’est aérien, impressionnants, plein d’idées, violents, câblés, rapides, bref tout ce qu’on attend dans un film chorégraphié par ses soins. Au niveau des idées, j’adore les ninjas, franchement je trouve qu’ils déchirent trop, avec leur technique incroyable : une femme ninja nue pour déconcentrer son adversaire moine bouddhiste, ce ninja géant qui se subdivise en 5 ninjas de taille normale, ceux qui sortent du sable… je trouve ça vraiment classe. Pour le combat final, il est réellement grandiose, très speed, ultra violent, une fin digne du reste du film et qui le boucle de manière magistrale.
Au niveau de la musique, c’est vrai qu’elle fait décalée par rapport au reste du film. Elle fait hors contexte, dommage car elle aurait pu renforcer un film déjà très bon, mais elle ne plombe pas non plus le long-métrage, c’est le principal.
Pour conclure, je vous conseille vivement ce film qui manie aussi bien les combats qu’un scénario intelligent non pro-nationaliste. Bref une vraie réussite.
16 décembre 2001
par
Junta
Un film qui fait date mais...
Duel to the Death est un film qui compte c'est sur: avènement d'une abstraction chorégraphique, d'un montage ultraspeedé établissant rien de moins que le style d'un grand chorégraphe tout en pavant la voie à la Workshop's touch et ce pas seulement dans la représentation des combats. Sauf que les revisionnages avec un oeil acéré de ses films cultes d'hier réservent parfois de désagréables surprises, des choses dont on se demande comment on a pu les laisser passer à la première vision. L'explication: la fougue de la découverte d'une cinématographie à part qui fait qu'on ne remarque pas certaines choses parce qu'un film sait susciter l'euphorie, connait une grande partie du temps le sens de l'expression cinéma jouissif.
Surtout que sur la durée d'une bonne série B Duel to the Death fait de grandes choses: mélanger la comédie cantonnaise, la romance Harlequin, le mélodrame, les combats aériens à l'épée, le film politique avec une virtuosité annonçant le mélange des genres des meilleures productions Workshop, convoquer les guerrières androgynes en descente de King Hu, les geysers de sang du chambara seventies tout en décrivant la façon dont deux cultures se regardent (un peu en mode mineur ce que fit le dyptique hindou langien) tout en les renvoyant dos à dos comme pour faire table rase de certains dérapages antijaponais du cinéma hongkongais seventies, mettre en scène les passages hors combats avec une maitrise classique, offrir la chanson mielleuse sans lequel un film hongkongais de l'age d'or ne serait pas un film hongkongais de l'age d'or. Et bien sur les combats: des ninjas en veux tu et en voilà, du combat au sabre à la vitesse de la lumière, un montage ultrarapide qui ne nuit pas à la visibilité des scènes de combat, de l'inventivité visuelle titanesque, un feu d'artifice permanent et jouissif par le plus jouissif des cinéastes hongkongais avec Jeff Lau.
Duel to the Death, c'est donc tout ce que l'on aime dans le cinéma de Hong Kong. Et ça l'est tellement que si le n'importe quoi de certains passages passe à peu près à la première vision il fait tache à la seconde: le piège/toile d'araignée d'un sous-sol d'habitation, la combattante qui se déshabille en passant à l'attaque, les ninjas arrivant en simili-cerfs volants, la tete coupée parlante, les corps explosant, les 3 milliards de shurikens, tout cela passerait au milieu du délire permanent assumé d'un Jeff Lau ou dans la pire des séries Z hongkongaises mais là cela révèle les limites de la volonté de proposer le jamais vu de Ching Siu Tung et du cinéma de Hong Kong de l'époque en général, à savoir que ne pas etre formaté c'est rafraichissant et agréable mais pas quand ça plombe un film maitrisé au nom d'un délire hors sujet.
Reste qu'on ne va pas cracher dans la soupe pour deux tiers de chef d'oeuvre, un film qui les deux tiers du temps offre tout ce que l'on aime dans le cinéma de Hong Kong, les deux tiers d'un modèle de cinéma jouissif. Surtout quand le cinéma hongkongais actuel est incapable d'offrir un millième de ce genre de deux tiers d'émerveillement.
Et maintenant, le grand partage !
Ce qui frappe d’emblée dans ce film est la musique. Le summum (hum… le pire serait peut être de meilleur aloi…) du synthé début années 80, tout à fait dans le style des vieilles bornes d’arcades ou jeux CPC, voire dans celui de certaines séries Japonaises de notre enfance (X-Or, San Ku Kai…). Vous n’imaginez peut être pas tout ce que l’on peut faire avec des tambours, des trompettes et un vieux synthé ! Le résultat est… différent (encore plus mauvais qu’un midi trouvé par hasard des pérégrinations nocturnes sur le net, c’est pour peu dire…) ! Surtout pour un film d’époque, ça ne passe vraiment pas bien…
Pour tout dire il n’y a pas que la musique qui fasse penser aux mythiques séries de notre jeunesse. On retrouve ainsi une scène où le niinja se fait découper en deux à la manière du "grand partage" d’X-Or. Dans cette catégorie on citera aussi le méchant qui explose avec les pieds qui restent en place et un joli nuage de fumée masquant la partie supérieure (et trois bouts de plastique qui volent), les ennemis qui disparaissent pour réapparaître 5 mètres plus loin, les arrêts sur image, ralentis, actions repassées sous trois angles différents, hordes de méchants cagoulés sortant de nulle part ou encore les effets spéciaux à grands renforts de fumée (ben oui, l’argent est passé dans le synthé, la caisse était vide pour les effets spéciaux, il restait juste un peu de sous pour des câbles…)… Bref, un film que l’on pourrait rapprocher par certains aspects des Sentaï japonais (genre dont les premières séries remontent à 1975) et plus particulièrement de San Ku kaï (1978) et X-Or (1982).
N’allons tout de même pas trop loin dans les comparaisons. Il est clair que les films des deux cotés de la mer de Chine se sont allègrement inspirés des idées des voisins et que l’on pourrait remonter ainsi fort loin… Ajoutons surtout que jamais X-Or n’a proposé de scènes aussi gores (le dernier combat, par exemple, vaut le déplacement…) ni de scènes de nu (il faut bien dire que la ninja nue n’est pas forcément une mauvaise idée, ça doit déconcentrer l’adversaire…).
Passons aux combats. Ceux-ci sont plutôt bien réalisés. Malgré tout avec une telle utilisation de câbles, difficile de juger pleinement des qualités des combattants. Ce n’est qu’un avis personnel mais je trouve les combats de Fist of Legend ou dans un autre genre ceux de Le Sens du Devoir 4 beaucoup plus impressionnants. Il est vrai que les ninja apportent une petite touche sympa, tout en contribuant à donner au film des allures de joyeux n’importe quoi…
Ceci me donne l’occasion de parler un peu du scénario. Inutile de s’y attarder trop longtemps tant il est léger. De gentils chinois, calmes, sages et pondérés, et de méchants Japonais jalousant leurs talents martiaux. Ceci étant prétexte à combats et bouffonneries (le maître chinois, dans sa forêt avec son cacatoès, est assez grandiose… et des scènes mi-comiques mi-affligeantes comme ça il y en a plein !). Bien sûr des thèmes comme la philosophie du combat ou la grandeur des écoles sont légèrement abordés, mais sont-ce là des thèmes de réflexion primordiaux ? J’ose penser qu’il est possible de réfléchir sur des sujets moins futiles…
On se consolera au moins en se disant que le scénario a le mérite d’être tout de même bien construit et de présenter quelques rebondissements sympathiques.
Pris au second degré, un film divertissant et drôle, agréable comme il est agréable de revisionner un vieil X-Or, mais malgré tout loin d’être ma tasse de thé !
Film mythique
Duel to the death est un film magnifique, au delà du simple fait d'être martialement parlant irréprochable, vu l’inventivité des scènes de combats et vu le spectacle qu’il s’en dégage, le premier film de Ching Siu Tung prône un réel message de tolérance et un appel au respect mutuel entre les différents peuples. Les deux acteurs principaux, excellents dans leur rôle, se portent énormément de respect et se rendent compte de la bêtise de leur quête, mais hélas, et c’est ce qu’il y a de plus tragique, sont tous deux allés trop loin pour fuir l’ultime duel qui se révèle impératif. Jusqu'à la dernière scène du film, cultissime, le spectateur reste ébahi devant cet hallucinant et intelligent spectacle, bravo.
La fin des temps.
Avec Duel to the Death, son meilleur film qui est aussi son premier, Ching Siu-tung enterre une époque, celle de la spiritualité cinémascope de King Hu, celle de l'abstraction des corps bondissants - et en en donnant la synthèse donne-t-il à Tsui Hark le champ libre pour qu'une "nouvelle vague" hong-kongaise puise faire exploser ces belles constructions, déplacer le champ de l'abstraction des corps en mouvements aux délires du cadrage et du montage. Le travail interne à l'objet qui atteint ici un sommet à mon sens inégalé se voit remplacé, dans Zu pratiquement la même année, par une vibration de l'objet tout entier. Chez Hark, le cinéma devient instable. Chez Ching Siu-tung, suivant l'enseignement de King Hu, le cinéma doit être d'une stabilité maximale pour permettre la diffusion de la tension qui l'habite et le traverse. Les rencontres belliqueuses aux sabres, désincarnées et sublimes, filmées avec la distance classieuse qui était aussi celle de Touch of Zen, forment un commentaire radical de l'histoire du cinéma chinois de la deuxième moitié du siècle. Duel to the Death est le chef-d'oeuvre crépusculaire qui permit le cinéma de Hark.
Ca
Ces objets bondissants, ces etres, trop beaux, trop propres, ces maitres, simples jouets, marionnettes comme dans cette scène ou on les découvre, attachés. Une mise en abyme. Qu'est ce que je vois? Des sabres? des hommes? Non il n'est pas question de l'humain dans duel to the death. Ces héros, au dessus des tensions qui animent le récit, ce père infanticide, mutilé comprend: il n'y a rien d'humain. Des marionnettes, des cables, le réalisateur. Chung Siu Tung. Au coeur du film, qui lui confère toute sa force vitale, tout son bouillonnement énergétique, lui insufle toute sa créativité, l'opère, le structure jusqu'a la fin. Où pour finir il faut trancher; mutiler, couper sur l'arbitraire, l'image finale. Les précédents réalisateurs de wu xia pian jouaient sur le déchirement d'une tragédie, sur cette oscillation profondément humaine entre l'absurde et le divin. Dans Duel to the death, il n'y a plus rien d'humain. Des cables, des mythes. Et nous médusés.
Incroyable
Tout a déjà été dit sur cette excellent Wu Xian Pian. A part peut être qu' il fait largement parti de mon top 5 de mes meilleurs wu xian pian de tout les temps. Une véritable tuerie.
Une réussite totale.
Certains films ne semblent jamais porter le poids des années, c'est en mon sens le cas pour Duel to the Death. Rarement dans le cinéma de Hong Kong, et dans le wu xia pian contemporain en particulier, on a pu observer une telle maitrise dans la mise en scéne. Mise en scéne schizophréne qui méle sans vergogne la délicatesse de scenes composées et poétiques avec la furie de séquences d'action parfaitement découpées. Mais la magie de Duel to the Death ne tient pas qu'à cela: elle réunnie un duo d'acteurs remarquable : Damian Lau et Tsui Siu-keung, deux magnifiques personnages, manipulés par leurs pays respectifs et rongés par leur code de l'honneur. Un code de l'honneur qui ne cessera d'être mis en cause tout au long du film, dépassant avec bonheur la rivalité habituelle de deux pays (Chine et Japon) et le racisme qui en découle souvent.
Le résultat est impressionnant, lorgnant entre traditions ( la préciosité du cadrage, héritée du wu xia pian des années 70)et inventivité (les scènes d'actions avec les ninjas sont de veritables morceaux de bravoure). La réussite est d'autant plus miraculeuse qu'il s'agit du premier effort de Ching Siu Tung, ouvrant la voie (au même titre que Zu) au nouveau cinéma d'action de la colonie.
?
Pour un premier film s'est une réussite totale : mise en scène, combats, chorégraphie, jeux des acteurs ... Un film énergique et un must du Wu Xia Pian .
29 septembre 2003
par
X27
ching siu tung est un grand réalisateur
duel to the death est le premier et le meilleur film de ching siu tung rien que le combat dans la foret avec les ninjas vaux le visionnement du film sans parler du combat final hallucinant et surréaliste chacun son avis c'est vrai mais de la a donner une cote de 1.25 je sais pas si on a vus le meme film.sans rancune.duel to the death est pour moi un tout bon wu xia pian .jeff
SUPERBE. UN TRES BON FILM
Si on met de côté le scénario assez manichéen, on est bluffé par toutes les scènes de combats survoltées et stupéfiantes. Un petit chef d'oeuvre du wu xia pian.
Mythique
Ce film fait honneur a son excellente reputation. Histoire, decors, personnages, musique tout y est.
La fin m'a un tout petit peu laisse sur ma faim neanmoins...
Shaolin vs. Ninja...
Premier film de Ching Siu Tung, mélangeant plusieurs influences, celles venues du wu xia pian Shaw brother's, dont son père Cheng Kang était un des réalisateurs, donc chambara car l'un s'est fortement inspiré de l'autre en y ajoutant un style plus aérien qui fera la touche Ching Siu Tung. Deux immenses acteurs s'opposent, deux gueules, le gentil Damian Lau, et l'immense Tsui Siu Keung (l'un des plus grands acteurs du cinéma HK à mon goût) s'y affrontent dans des joutes spectaculaires.
L'honneur du Wu Xia Pian
Le Wu Xia Pian est un des genres les plus purs en ce qui concerne le cinéma et n'en déplaise à certain, Duel to the Death est l'un des fleurons du genre. Réalisé en 1982, une éternité à l'échelle cinématographique, Duel to the Death possède un esthétisme qui n'appartient qu'à lui, riche visuellement et habilement découpé, il se classe à part dans la filmographie de Ching Siu-Tung.
Dans l'histoire du cinéma de Hong Kong, on se souviendra de lui comme celui qui a réalisé Histoire de Fantômes Chinois, un bon chorégraphe et le yes-man attitré de la film workshop, c'est sans doute vrai mais on dira toujours que l'ombre de Tsui Hark a trainé pas loin. Duel to the Death démontre sa capacité à tenir ses positions dans un film.
Bien sûr, les relents musicaux du début des années 80 se fait sentir, mais ne pèse jamais sur le film. Qui est par ailleurs le témoignage de son temps. On ne peut juger un tel film sans perdre de l'esprit ses propres qualités intrinsèque. Pour l'époque, le visuel était novateur, pour l'époque et quoi qu'on en dise la musique était novatrice ( demandons au Wu Tang Clan ce qu'ils en pensent), pour l'époque l'histoire était originale et la réalisation un niveau supérieurement élevé. D'ailleurs la sortie du film coïncide avec l'émergence de l'homme orchestre de Hong Kong de ces de dernières décennies: Tsui Hark. Si l'aspect tragique et pessimiste du film rejoint ceux de Tsui Hark, c'est dû en parti, au sentiment d'incertitude qui dominait Hong Kong en ces temps là. Car en dehors de cela, le traitement de Duel to the Death sort des sentiers battus.
On peut croire que c'est un film manichéen, ce n'est ceratinement pas le cas: il s'agit d'un film sur le sens de l'honneur mais aussi une réflexion sur la violence et la loyauté, la manipulation et surtout le nationalisme. Le héros est un chinois, son rival un japonais, l'affrontement n'est pas sur un terrain neutre mais la Chine. De même on se rend compte par la suite que le japonais a autant le sens de l'honneur que le chinois. Nos protagonistes collaborent avant de se battre pour le principe, pour résultat final sans vainqueur. Et même si un japonais a tiré les ficelles on ne peut pas dire que le réalisateur a pris de parti. Non seulement c'est un film sur la rivalité historique des deux pays, mais en plus le message véhiculé est la tolérance. Bon, il s'agit d'un wu xia pian avant tout et les moments de violence se comptent par dizaine, la virulence des scènes de combats est magnifié par une chorégraphie de choix ainsi que les idées de mise en scène, comme ce ninja géant qui se scinde en cinq ou ces femmes ninja nues afin de vaincre un moine. Ces idées peuvent faire kitsch, et bien non elles crédibilisent la puissance des ninjas.
Après tout pourquoi devrait on toujours justifier les pouvoirs des chevaliers dans les films. On arrive bien à croire qu'un extra-terrestre se déplace à vélo dans le ciel.
vraiment excellent
un petit hic,la fin du combat final qui frise le braindead c 'etait pas necessaire :-/
Chinois et japonais dos à dos
"Duel to the death" met en exergue l'aspect le plus vil et grotesque des arts martiaux pervertis par intérêt égocentrique. ----------------SPOILERS DONT LA FIN EST INDIQUEE PLUS BAS--------------- Seul le chevalier chinois, le samouraï et la jeune femme épééiste chinoise (excellents Damian Lau, Tsui Siu-Keung et Flora Cheung) garderons leur dignité propre aux valeurs dictées par le code de conduite de leur discipline. Même le maître Shaolin cède, en parole puis en joute, aux provocations de son homologue nippon au début du récit. Mais là où le premier se contentera d'un rôle passif, l'autre sera le rouage actif d'une impitoyable volonté dans la machination mise en œuvre (c'est un film chinois avant tout). -------------------FIN DES SPOILERS--------------------La séquence nous faisant découvrir pour la première fois Tsui Siu-Keung (sacré charisme) et surtout l'intégralité des dialogues entre ce dernier et Damian Lau sont le véritable cœur du récit permettent au métrage de s'élevé au-delà du pur divertissement même si celui ci est assuré avec rythme et classe (Ah ! c'est ninja, c'est quelque chose !).
les duellistes
Gros morceau de bravoure que ce film de Ching Siu Tung, avec ses chorégraphies flamboyantes, virevoltantes et violente, cette caméra qui filme une intrigue intense (bien qu'un peu radicale) supportée par deux acteurs aux sommets de leur art.
Montage particulièrement novateur.
Quelques p'tits défauts (ligne électrique dans un plan, etc) ne gachent rien à la vision du film (a voir en salle ou en dvd de préférence).
Quant à la musique...à vous de jugé, j'y étais plutôt neutre, les images sont tellement fortes qu'au pire vous oublierez vite la musique.
Pleine puissance.
Une pure réussite du Wu xia.
Un duel entre le champion chinois de Shaolin, et le champion japonais, doit avoir lieu.
Malheureusement, des manigances menées par les dirigeants des dits pays se forment autour de cette rencontre.
Or, les deux épéistes sont tous les deux des hommes d'honneur au plus haut point, qui ne savent pas ce qui se trame.
Ce qui donne lieu à une rivalité intéressante, et à diverses tensions avant le fameux duel.
Le film présente donc avant tout la rivalité Chine/Japon en même temps que celle des deux hommes qui luttent pour l'honneur de leurs pays et de leurs écoles respectives.
Les Chinois sont zen et réfléchis, les Japonais on ne peut plus bornés et prêts à tout.
Les deux personnages principaux sont donc très intéressants, puisque pris entre la spirale de la pression, de la manipulation, de l'honneur, et de la morale.
Outre des personnages travaillés donc, on a droit à de superbes et inventifs -certains diront abusifs- combats.
Les techniques des ninja japs sont originales et bien rendues, surtout pour l'époque (83, tout de même) ; on en notera qq unes assez surprenantes que je tairai pour laisser la surprise..
Les fights au sabre sont remarquables bien qu'à certains moments abusifs (cf double saut en se servant de son sabre) -mais j'aime-...et dernier combat est...grandiose, avec un final surprenant et vraiment excellent.
Malheuresement, si les rixes sont assez réussies, j'aurai aimé en voir 5 bonne minutes de plus, parce qu'elles sont loin de monopoliser le film..
La réalisation, pour parachever le tout, est très bien menée, et très dynamique lors des fights.
Bref, un Wu xian pian qui fait montre de peu de défauts, et qui fait mouche aussi bien dans le fond que dans la forme.
Excellent wu xia aérien
Ce film est visuellement une pure merveille tant les trouvailles et la realisation de Ching Siu Tung sont efficaces.Les affrontements sont beaux bien que trop rapides et fantaisistes par moments a mon goût. Il est clair en tout cas que ce film marque une étape importante dans les néo wu xia pian: rythme fou et chorégraphies aériennes. Pas un chef d'oeuvre mais un classique en tout cas.
Une perle jubilatoire qui n'a pas pris une ride!
Plus que le traitement des personnages et le scénario, c'est le visuel pur, la performance technique et les idées formelles qui font de "Duel To The Death" un pur joyau. Non pas que le scénario soit mal écrit. Loin de là même, les enjeux sont bien traités, et suffisament impliquants pour qu'on s'attache aux personnages.
Ici, on échappe au schéma : gentils contre méchants. Les personnages sont (dans l'ensemble) beaucoup plus intéressants, ils ont tous une motivation précise qui explique leurs actes, et finissent pour la pluaprt par nous êtes sympathiques. Il est intéressant de voir la remise en question de la valeur apportée aux tournois d'arts martiaux et aux épreuves de force. Le pathétique des buts que s'imposent les héros est frappant, et même touchant.
Ainsi Katsumoto, dans son entêtement impose une figure pleine de respect et de dignité, le traître est émouvant dans sa détresse, l'androgyne qui ne peut pas s'assumer en tant que femme nous rappelles les rôles de Brigitte des meilleurs jours (même si l'actrice est beaucoup moins charismatique). On note cependant que le héros chinois est le plus sage et le premier à comprendre la futilité de l'affrontement. Mis à part ce fait (compréhensible puisque c'est un film hong kongais...) les japonais sont montrés avec beaucoup de respect, on ne sent pas le racisme souvent présent dans les films de HK, et c'est très appréciable.
Donc l'histoire est bien construite, les personnages très humains sont vraiment réussis, et les enjeux présents. Pourtant jusque là, ça reste assez classique. Mais c'est vraiment dans les scènes d'action que le maître s'est lâché, avec des duels au sabre magnifiques! Certainement parmi les plus beaux que j'ai vu. D'autant que l'utilisation des câbles n'est pas abusive, c'est surtout dans les derniers combats qu'on y a droit. Le final est chorégraphiquement un peu en déca du reste, mais est beaucoup plus fou, de part son montage hystérique, et ses sauts câblés totalement fous!
Les idées fourmillent à la pelle, les combattants ont tous des spécificités des plus originales, et surtout, AUCUN combat ne ressemble à un autre! La variété est vraiment au rendez vous, et la qualité aussi. Un incontournable pour tout fan de films de HK et de wu xia pian, qui aurait pu être tourné hier, tellement il est intemporel!
bon film mais trop violent
les scènes de combat sont magnifiques. Ce film comporte de très bon acteurs, un bon scénario. Les costumes sont superbes. Mais la scène finale est trop violente, trop dramatique!
Un wu xia poétique et crépusculaire
Né à une époque où le wu xia pian commençait à s'envelopper dans d'épaisses toiles d'araignée, Duel to the Death redonne ses lettres de noblesse à un genre dont la cote de popularité n'atteindra de nouveaux sommets qu'à l'aube des années 2000 (Ang Lee, Tsui Hark, Zhang Yimou). En dépit d'un scénario quelque peu décousu et de certaines chutes de rythme, ce brut de décoffrage sous forme de feu d'artifice pelliculaire vaut sacrément la chandelle. On y trouve en effet à peu près tout ce qui fait la force et le charme du cinéma HK à son âge d'or: frénésie, baroquisme, mélancolie, demi-dieux charismatiques, scènes d'action au-delà du spectaculaire, esprit bon enfant, ambiance kitsch et ruptures de ton à gogo. Une curiosité douteuse pour les non initiés, un plaisir coupable pour les fans.
L'action prend place dans une école d'arts martiaux chinoise où un tournoi oppose deux champions du sabre, l'un issu de l'académie en question, l'autre tout droit venu du pays du soleil levant. Loin d'être sclérosés dans les habituels stéréotypes locaux qu'on leur impose, soit des clowns fourbes, cruels, antipathiques, inhumains, les « characters » nippons de l'histoire n'ont rien de moins et rien de plus que leurs frères de couleur, ce qui les rend au final bien plus crédibles et intéressants qu'à l'accoutumée. Pu (Damian Lau, dont chaque plan met en valeur l'élégance et la pureté physique exceptionnelle) et Hashimoto (impeccable Norman Chu) ont le même code d'honneur, la même droiture d'esprit. Seulement, ces qualités semblent faire défaut à certaines personnes de leurs entourages respectifs qui multiplieront traquenards et trahisons au sein d'une intrigue tour à tour linéaire et insolite puisque Ching Siu-Tung (la trilogie Histoires de Fantômes Chinois, le diptyque Swordsman) y mêle des scènes d'inspiration classique – dans la mesure où celles-ci évoquent le Chang Cheh de la fin des sixties et du début des seventies – à des passages nettement plus farfelus, allant de l'érotisme inopiné (la femme-ninja dans son plus simple appareil) au détail gore pour le moins cartoonesque (décapitation avec tête parlante à la clé, doigts d'une main coupés comme du beurre) en passant par l'humour bouffon digne d'un Jeff Lau (le maître-acrobate flanqué de son perroquet). On aurait ainsi pu craindre que ces petites folies fassent perdre au film sa dimension épique et tragique, mais il n'en est rien: chaque combat a son importance, chaque traîtrise enfonce un peu plus un couteau dans le cœur des protagonistes et l'œuvre dégage une noirceur sublime qui va crescendo jusqu'à exploser lors d'un dénouement acharné et désespéré à la fois.
Porté par une esthétique admirable, où la maîtrise du scope le dispute à la beauté des décors et de la lumière, Duel to the Death traverse sans encombre l'épreuve du temps – ce ne sont pas ses quelques faiblesses d'écriture ainsi que sa BO inégale aux sonorités électroniques un rien déplaisantes qui l'en auront empêché – et constitue une référence majeure du film de sabre HK. En brassant avec un rare panache héroïsme chevaleresque, violence outrancière, loufoquerie et sentimentalité, cette bande pleine de bruit et de fureur démontre parmi tant d'autres combien l'ex-colonie britannique excellait dans le cocktail de genres bien avant d'en susciter l'indigestion. Un divertissement de haut niveau.
un wu xia sympathique
ça n'atteint pas des sommets non plus, mais de facture correcte tout de même. je m'attendais à plus spectaculaire surtout pour la fin.
Ca aurait pu être un grand film, trop de défauts...
Duel to the death, par certains aspects, est une synthèse du cinéma HK des années 70. L'on pensera inévitablement à Chang Cheh, pour l'aspect ultra sanglant des combats, les personnages handicapés ou qui finissent par le devenir; un peu Chu Yuan pour les manigances de l'intrigue, la manipulation, et à Liu Chia Liang pour la confrontation respectueuse entre Chinois et japonais. A celà, le film entre de plein pieds dans les années 80 avec moults effets spéciaux. Sauf que voilà : ses effets spéciaux confinent bien plus au ridicule qu'au sublime. Ce qui passait sans problèmes dans le cadre d'un Sentaï japonais de 20 minutes destinés aux enfants, passe extrêmement mal dans ce film à la thématique sérieuse. Les effets spéciaux à la X-Or casse le film. Certaines scènes sont vraiment ridicules : une tête coupée qui parle, un ninja géant, une ninja nue, un abus de cables etc... c'est très kitch et très mauvais. Un des principaux combats est entièrement gaché par ces effets. Défaut auquel il faut aussi ajouter des scènes d'humour totalement hors de propos.
Tous ces défauts sont déplorables car en parallèle le film nous présente 2 acteurs principaux excellents. Et surtout une BO somptueuse, à base de synthé, mais qui s'intègre parfaitement dans le film et en souligne tous les moments forts, un vrai régal! Dans ces moments de calme, le réalisateur maîtrise parfaitement son film. Et le duel final tant attendu est une vraie réussite, dans un décor superbe (qu'on est loin des Shaw Brothers de cette époque et de leurs décors entièrement en studio complètement étouffant et répétitif!).
L'intrigue n'est pas si subtil qu'on voudrait nous faire croire. Même si les japonais ne sont pas présentés sous leur pire jour, comme chez Liu Chia liang, il est indéniable qu'ils ressortent perdant et rabaissés dans cette histoire. Le héros japonais s'entête dans son jusqu'au boutisme d'honneur kamikaze, alors que le chinois, plus sage, estimera que tout cela n'a aucun sens. Le héros japonais en viendra à commettre un acte irréparable et lâche pour forcer le chinois à le combattre dans ce duel à mort! Et les grands méchant de l'histoire qui manipulent tout le monde, sont des japonais qui jalousent les arts martiaux chinois. Le méchant chinois étant la figure habituelle du traitre orgueilleux, qui se mettra à la solde des japonais pour tenter vainement de racheter l'honneur de la famille. Même si ce Duel to the death montre que chinois et japonais ont des valeurs communes, et qu'il existe des japonais de valeurs, ce film reste largement pro-chinois!
Il n'empêche que malgré tout, cette histoire se laisse agréablement film.
Duel to the death aurait pu être un grand film, il est malheureusement gaché par des effets spéciaux totalement ridicules et hors contexte, de l'humour incongru, une intrigue pas franchement novatrice. Le film vaut cependant le coup d'oeil pour ce duo d'acteur principaux franchement excellent, son duel final terrible et sa superbe BO!
A mourir d'ennui
Considéré comme l'un des gros classiques du cinéma HK, je ne puis qu'exprimer ma profonde déception après avoir vu le film.
Certes, il possède bien des qualités; notamment celle de re-mettre au goût du jour le wu xia pian très peu d'années après que le genre était dit mort et profondement enterré. Or, Siu-Tung arrive même à jouer avec les codes du genre inhérent, à bouleverser tout un langage cinématographique établi des décennies durant par les "plus grands" pourtant, tels que Chang Cheh ou King Hu...
En revanche, le film est inutilement bavard, les scènes d'exposition bien trop longues et les combats tant attendus vraiment éparses. Même le combat final, un "Duel to the Death" dans tous les sens du terme, est étrangement court, mais vaut le coup d'oeil.
Oeuvre honnête, certes importante pour le ciné HK, mais clairement sur-estimée.
LE RENOUVEAU DU WU XIA PIAN??
Voici le film qui a redynamisé le genre au début des années 80.
Eh bien a le revoir aujourd’hui, il paraît outrageusement surfait.
En effet, il mélange assez maladroitement le bon (certains combats sont vraiment inventifs) au franchement passable (certaines idées frolent quand même le débile !)
Cette entreprise pour revitaliser le wu xia est salutaire, mais donne l’impression aujourd’hui d’être un brouillon des véritables évolutions du genre du début des années 90 (tsui Hark, etc….)