MLF | 0.75 | Viva la propaganda.... |
jeffy | 4 | Ainsi va la vie.. |
Sonatine | 3.5 | Rétrocéssion et Romance |
Alain | 3.25 |
Ce film tourné en 1998 prouve à sa façon que le cinéma de Hong Kong sait être créatif malgré la période qui ne s’y prêtait guère. Réalisé par Mabel Cheung (Auteur du fantastique Autumn’s Tale et du très inégal The Soong Sisters). City of Glass tente de redonner force aux films de romance qui à Hong Kong a souvent donnés lieu à des films de piètre qualité (le roman à l’eau de rose est un vrais piège …). Filmé en Angleterre et à Hong Kong, le film se situe avant la date « fatidique » de la rétrocession. Période qui donna lieux à de nombreux films plutôt pessimiste, contrairement à City of Glass.
La romance est un genre difficile por un metteur en scène, souvent il ne parvient pas à éviter la qualification de film à « l’eau de rose » Pourtant City of Glass tient sa force dans son scénario qui demeure original. De quoi s’agit-il au juste ? Quelques minutes avant le nouvel an de 1997, un tragique accident de voiture vient mettre fin à la longue vie commune entre Raphaël et Vivian, des amoureux secrets qui se sont connus durant leurs étude à l’université de Hong Kong dans les années 70. Leurs enfants respectifs, David et Suzie s’occupent alors de leurs funérailles et tentent de reconstituer la longue liaison de leurs parents.
Tout l’intérêt du film vient du fait qu’il s’agit d’une succession de flash-back permettant de recréer la vie du couple. Le metteur en scène utilise avec brio des transitions fluide et sans coupures de plan qui aident à faire transparaître une atmosphère apaisante et agréable que le spectateur ressent. On se souviendra que cette technique fut maîtrisée à la perfection pour le film indépendant américain Lone Star Cette retranscription va permettre à David et Suzie de se refléter par rapport à leurs propre parents, donnant lieu à un jeu de parallèle intéressant et plutôt bien maîtrisé.
Parlons des acteurs, Leon Lai qui incarne ici Raphaël s’en tire plutôt bien, il faut dire que le rôle de charmeur n’a rien de nouveau pour lui. Mais il ne perd pas de son talent de comédien pour autant, le réalisateur lui offre même la possibilité de chanter (ce qui d’ailleurs lui arrive trés souvent dans ses films …). Hsu Qi quant à elle s’accommode de son rôle mais n'est pas trés convaicante, en effet on aimerait la voir dans d’autre rôle que celui de la jeune adolescente en fleur et naïve qui ne lui convient plus du tout. Mabel Cheung lui donne un caractère plus mur dans la seconde partie du film, mais cela reste insuffisant.
Enfin avant de conclure, il faut préciser que la période de la rétrocession est pour beaucoup dans la réussite du film. C’est cet instant, si craint par Hong Kong et si attendu à la fois, qui imprègne une force à l’image et permet au film d’accéder à un autre statut que celui de film romantique, mais bien celui de drame. La période de rétrocession atteignant son importance maximale dans des films tels que Comrad Almost a Love Story ou encore l’incroyable Happy Together de Wong Kar Wai
City Of Glass est un beau film qui ravira certains et déplaira à d’autres, ce film étant avant tout une romance dramatique se servant de la rétrocession comme support.. Mabel Cheung parvient à faire de City of Glass un film plaisant.