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The Beasts

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 2.75/5

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5 critiques: 2.85/5



Ordell Robbie 2 Tentative grindhouse dénuée d'originalité.
drélium 2.5 Petit film d'exploitation au très léger accent culte, mêlant Délivrance et Ram...
Anel 3.75
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Petit film d'exploitation au très léger accent culte, mêlant Délivrance et Rambo. Si, si.

Scénario très inspiré de l'exploitation occidentale en général, de "Délivrance" et de "La dernière maison sur la gauche" de Wes Craven en particulier, un groupe de 5 jeunes partent faire du camping dans la cambrousse, ignorants que 5 autochtones attardés et échaudés s'amusent à dépouiller les campeurs qui oseraient s'aventurer sur leur territoire. Le cadre, un pauvre hameau de quelques baraques tout au plus, et une forêt dense et humide ou s'écoulent rivières et cascades.

Le premier groupe se compose du traditionnel jeune couple en pleine période de bécotage, d'un célibataire chétif et timide, d'un frère débrouillard et protecteur et de sa jeune soeur, jolie petite frimousse fraîche et insouciante, légèrement vêtue de t-shirt et short blancs.

Le second groupe tout aussi traditionnel se compose de 5 frères et cousins tous aussi obsédés, bêtes, sales et méchants les uns que les autres ; un balourd, souffre douleur de la famille forcé de suivre la marche (Kent Cheng Jak-Si très émouvant en effet, dans un rôle de persécuté qu'il connaît par coeur ;), deux frères braillards, Mo et Ko, un cousin très laid dénommé Snake, petit psychopathe en puissance qui élève des serpents et a pour habitude de grogner, et enfin le chef, l'aîné, alter ego déviant du frère protecteur.

Après une scène d'intro, une chasse au cochon, qui montre déjà toute la subtilité de la troupe de bouseux, une petite demi heure de mise en place s'opère. Le groupe d'adolescents part à l'aventure, accompagné d'un radiocassette qui diffuse du Supertramp, Police, Peter Gabriel et autres tendances pop occidentales. Jusqu'au moment ou comme de bien entendu, la jeune adolescente se retrouve seule pour faire la lessive dans la rivière, alors que le couple batifole dans les champs et que les deux autres sont partis faire des emplettes. Devinez la suite...

L'affront a eu lieu, mais c'est sans compter sur le père de la jeune fille, véritable Rambo de service, ébéniste bricoleur taillé dans le roc, qui part à son tour pour la cambrousse profonde histoire de dispenser la justice à sa manière.

La mise en scène se veut réaliste, oppressante et nerveuse, rappelant parfois "Histoire de cannibales", avec des caméras remuantes ou au raz des visages grimaçants. Mais le talent de Dennis Yu est loin d'être équivalent à celui de Tsui. Rien de bien exceptionnel dans ce petit film très exploitation mais une ambiance "bouseux Vs citadin" et quelques idées ne laisseront pas insensible l'amateur de concepts déviants. Le plus bel exemple reste la panoplie de booby traps* que le père met en place pour semer la terreur chez les frères et cousins. Un retournement de situation qui relève le trop déjà vu, où le père aimant devient une véritable bête, bien plus cruel encore que les jeunes attardés qu'il pourchasse.

Néanmoins, le spectacle ne pousse pas très loin. Comme dans beaucoup de cat IIb, III, il n'y a pas vraiment de gore ou de scènes visuelles vraiment chocs. L'amoralité des situations est le plus important. Il semble aussi que deux scènes, les plus dénudées et "limites", soient sauvagement censurées (et même carrément absentes) pour ne choquer personne. Mais alors quel serait le but de ce film si ce n'est, choquer par sa déviance ?

Très inspiré des succès américains du même genre, le délire va donc un peu plus loin dans l'amoralité comme tout bon cat IIb ou III qui se respecte mais reste basique et moyennement convaincant même si le spectateur retiendra les méthodes toutes particulières du père revanchard. Le minimum de soins apportés à la mise en scène, la musique expérimentale digne d'un film d'horreur italien et les bonnes tronches de crétins déroutés évitent de peu l'ennui provoqué par un scénario des plus sommaire trop peu relevé de folie pure.

*Booby traps : piège rudimentaire confectionné avec les moyens du bord dont l'un des plus beaux spécialistes est l'inégalable Rambo.

28 septembre 2004
par drélium


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