Un beau film à voire à deux...
Un film plutôt agréable à regarder et qui s'annonce très bien pour une petite soirée en amoureux... Mais ce n'est pas le seul intérêt de ce film. En second plan derrière l'histoire d'amour, il y a la Chine. Ce pays où le communisme s'est imposé de manière brutale engendrant tout un tas de paradoxes et bien sûr en bouleversant la vie de nombreuses personnes. Aux travers des deux jeunes hommes on se rend compte de la rupture qu'il pouvait y avoir d'une part entre la ville et la campagne et d'autre part entre une culture intellectuelle et une société archaïque où tout le monde vit au jour le jour. <\p>
Les acteurs pour leur part jouent leur rôle de façon très convaincante et la manière dont le dénouement de l'histoire est amené est aussi plutôt bien réussie. Pour ma part j'aurais bien envie de partir pour les montagnes et la nature chinoise afin d’y passer quelques temps. Ce n'est certainement pas le message qui devait passer en priorité, mais pourquoi pas...<\p>
Mignon(n)e, sans plus.
Il est difficile de ne pas aimer ce film : l'histoire (vraie) est du pain béni pour scénariste, le cadre un rève de décorateur, le casting parfait, l'humour subtil. On n'a pas de mal à comprendre que les deux amis soient amoureux de la même femme, personne ne pouvant résister au charme de cette adorable paysanne. Dai Sijie mène bien son film, d'une façon très classique mais en s'autorisant quelques échappées lyriques. Il colle au roman (qu'il a écrit), sauf pour une partie, la seule ratée du film, celle qui nous propulse 20 ans après. Le changement est trop brutal, tant au niveau esthétique que pour le rythme, qui en pâtit. On aurait préférer rester dans cette belle vallée. Heureusement on y revient, pour une fin originale, à peine gâchée par trop de sensiblerie.
Au total, le film est seulement agréable. La musique est ainsi toujours jolie, mais n'atteint jamais la mélancolie. Cette "tailleuse chinoise" est taillée pour une diffusion TF1 (co-producteur du film), pour le grand public. S'il lui fait bon accueil, tant mieux car cette histoire a valeur de conte universel.
Pièces dispersées
Pourquoi - alors qu’il est l’auteur du livre qu’il adapte - Dai Sijie semble-t-il vouloir ôter toute audace, tout message, tout sentiment à l’œuvre originale ?
Nous n’avons ici que quelques pièces éparses d’une œuvre qui était - elle - pleine d’amertume, d’humour, de rancune, de leçons, peut-être même de talent. Quelques pages, quelques personnages, quelques événements. Rien de plus. Rien de bien transcendant.
Tout est d’ailleurs ici bouleversé. Pourquoi changer le déroulement des événements ? Rien ne semble plus avoir de sens. Quelle est la véritable histoire ?
Ne restent que les décors, sympathiques. Quelques belles images. Mais des images prises sans talent.
Un film TF1. Définitivement.
Le cercle des lecteurs disparus
N’ayant pas lu le livre Balzac et la petite tailleuse chinoise, je ne saurai donc le comparer au film. Je peux simplement constater que pour son quatrième long métrage, Dai Sijie n’a pas pris beaucoup de risques en reprenant la thématique de son premier film, Chine ma Douleur, et en adaptant son propre livre à l’écran qui avait déjà connu un joli succès public en France, sur un sujet autobiographique qui lui tient à cœur, à savoir son passage en camp de redressement sous l’ère Mao.
Le scénario est on ne peut plus simple, sans être simpliste pour autant : 2 étudiants citadins font découvrir les joies de la lecture à une petite paysanne ignorante dans un camp de travail où la vie n’est pas toujours rose (le transport de purin liquide sur le dos a de quoi marquer les esprits…). Mais même si les personnages sont charmants, les paysages magnifiques et certaines scènes cocasses (cf. la séance de dentiste), le tout reste assez convenu. Comparé à la rudesse auteuriste de Chine ma douleur, Balzac… apparaîtrait presque comme un film Disney tant les bons sentiments affluent, malgré une fin qui vient contrebalancer le propos. En clair, ça manque un petit peu de mordant mais sans être désagréable. On peut cependant légitimement préférer Tang le onzième.
Surprenant
Franchement, lors de sa sortie au cinéma, il m'a vraiment rien dit et m'était limite sortit de la tête. Je vient de le voir et maintenant je regrette de ne pas l'avoir vu avant. Il est vraiment agréable a regarder même pour moi qui ne suis pas un fan de ce genre. L'amitié entre les protagonistes est réellement belle (on est quand même assez loin des grands films sentimentaux), on ne voit que des bons cotés dans cette partie de vie qui a été pour eux la plus difficile et en même temps la plus belle.
L'histoire contée nous montre à quel point la culture et les connaissances sont essentiels et que venant de certains, elles peuvent en changer d'autres en leurs ouvrants l'esprit.
Dai et Luo ont été envoyés dans le camp de rééducation pour oublier tout leurs idéaux mais plutôt que de s'arrêter a ce bourrage de crane forcé c'est sans le savoir qu'ils ont inversés la situation en faisant profiter la montagne toute entière de leurs connaissances.
Un très bon film.
Très belle histoire !
La "rééducation" de deux jeunes citadins dans les montagnes chinoises en pleine révolution culturelle, tel est le sujet abordé par Dai Sijie. L'ambiance est au rendez-vous, l'immersion est totale !
Un régal, j'ai adoré.
La douceur d'un film...
Le film commence par surprendre par sa photographie (réalisée par un français). En effet le film tourné en 2:35 dispose de plans soigneusement cadrés et de travellings impressionnants ; mais mise à part l'image réussie, on est profondément touché par la beauté du récit.
Deux jeunes intellectuels chinois sont envoyés par Mao en "rééducation" dans un village paysan où ils tombent sur un monde altéré par la souffrance du travail et par le fanatisme.
Ils rencontrent également la Petite Tailleuse du village à qui ils feront découvrir la littérature occidentale dans le but de " l'éveiller à la connaissance" (ce qui paraît, à premier abord, prétentieux).
Désormais, elle qui ne vivra que pour la littérature que ses amis lui liront. Elle ne révèlera pas son nom mais prendra volontiers leurs amours, peut-être inconsciemment ; elle sera l'amante d'un des garçons laissant l'autre dans l'amertume.
C'est ce dernier qui tiendra le rôle principal - on ne doute plus qu'il s'agisse du réalisateur Dai Sijie qui narre là une histoire autobiographique.
Cette beauté qui nous émeut discrètement est amplifiée par la fin du film où s'effectue un bond de 20 ans dans le futur : on se retrouve momentanément entre le Paris et le Shanghai actuel où l'on suit le personnage principal qui revient dans son pays natal, et dans la région où il passa sa jeunesse "rééduquée".
Lorsqu'il retrouve son ami à Shanghai, celui ci a fait sa vie sans la Petite Tailleuse. Ils se rappellent douloureusement de cette jeune femme qu'ils ont aimés chacun à leurs manières...
A ce moment du film on retourne dans le passé. On assiste au départ prématuré de la Petite Tailleuse qui ne part pas à cause d'un des garçon, mais grâce à Balzac qui à changé sa
vie. Elle part par amour...
Dai Sijie étonne par sa capacité à compliquer la situation, ce qui rend d'autant plus beau le film. Il la complique en y ajoutant un rapport de concurrence amoureuse où les deux garçons y trouvent rapidement un équilibre : l'un l'aimant officiellement et s'épanouissant dans cette direction ; l'autre l'aimant par le regard, par la musique de son violon, par son dévouement.
A Shanghai ils repensent à la jeune fille qu'ils ont aimé et laisse son devenir inconnu au destin.
Balzac n'est pas mort
Il est vrai que j'appréhendais ce film lors de sa sortie en salles; et ce n'est qu'après l'annonce de sa sélection aux oscars (pour re-présenter la France ?!!!) et différentes critiques enthousiastes et enthousiasmantes (entre autres, celle de ma mère, meilleur baromètre pour les films "sensibles" et touchants) que j'ai profité d'une séance de rattrappage.
Le film est beau; très beau : paysages magnifiques; histoire simple, mais prenante où le rire côtoie le sentimentalisme vrai. Quelques envolées frisant l'absurde sans jamais tomber dans le ridicule (la scène du "dentiste") assurent un spectacle agréable et léger.
Je n'ai pas lu le livre et ne peux donc pas comparer la qualité; d'aillerus je ne crois pas avoir vu une adaptation qui ne m'ait pas déçu...
Quant à une fin "alternative" par rapport au livre, je ne sais si c'est parce qu'une grosse part de réalité a re-joint la fiction avec la construction du plus gros barrage en Chine...Travail herculéen et hallucinant (le barrage inonderait sites archéologiques importants et héritages culturels vieux de plusieurs millénaires), ce rajout termine le film par une des plus belles métaphores qui m'ait été donné de voir : les souvenirs "noyés" par le temps / le progrès; gros travail d'intérêt général (le communisme) effaçant l'héritage culturel (culture = les livres "étrangers" dans le film).
Un très beau film; pas des plus originaux, ni des meilleurs de l'année, mais agréable et intélligent.
China Strike Force...
Le point de départ du film c'est l'arrivée de 2 jeunes citadins envoyés en camp de rééducation dans la campagne chinoise afin qu'ils renient leur éducation influencée par l'occident et adhèrent pleinement à l'idéologie communiste. Le camp est sous l'autorité d'un membre du parti (belle prestation d'un des acteurs de Blind Shaft) garant de la bonne moralité des travailleurs forcés. La rencontre de ces jeunes avec la fille d'un tailleur ainsi que le vol d'une malette contenant des livres "révolutionnaires" va faire passer leur quotidien de l'enfer (la doctrine) au paradis (la découverte, l'ouverture d'esprit).
Toute la première partie du film vise à développer l'affection pour les personnages avec des scènes comiques et dramatiques (les subterfuges employés pour faire passer le statut d'une histoire contée de "révolutionnaire" donc proscrite à "communiste" donc applaudie par l'audience), pour la beauté des lieux, pour les situations vécues à l'époque.
La deuxième partie est ouvertement nostalgique avec la recherche d'un passé en passe d'être définitivement détruit. Toute l'affection éprouvée se transforme en tristesse en constatant que tant d'histoires et de vies seront détruites afin de construire le barrage des trois gorges (inondation de 20 villes et 800 villages, exil de 2 millions de personnes).
Un film lyrique
On regarde avec intérêt et parfois émotion les aventures de ces deux garçons timides et débrouillards qui oublient leurs misères au quotidien dans la lecture et dans leur amour pour une jeune fille. Beau (les paysages sont sublimes), pudique et rêveur.
agréable
le reproche principal est que c'est un peu trop lisse, alors que le réalisateur n'habite pas en Chine il ma semble, il aurait pu faire quelque chose de plus "hardcore" car on sent quand même qu'il a du ressenti. enfin le film se laisse bien regarder, c'est bien joué et photographié, un bon moment à passer.
Le réalisateur tue l'écrivain
Dai Sijie n'est pas un réalisateur génial et vient de suicider la fin de son roman. Le livre est vraiment bon, le film est correct jusqu'au 20 dernières minutes. Comment le réalisateur peut-il tuer son propre livre ? Il change toute la fin de son roman. Cependant, si l'on juge seulement le film, on passe un moment plaisant.
très fidèle au roman (heureusement avec l'ecrivain realisateur) une oeuvre empreinte de nostalgie touchante
Pour qui a lu le livre, le film réserve peu de surprise, puisqu'il en suit dans les grandes lignes le déroulement, excepté pour une scène rajouté qui vient un peu rompre la linéarité du récit (le roman, aussi bon soit il est en effet très linéaire, surtout si on le compare au second livre de Dai Sije, "le complexe de Di"). J'ai par contre été surpris par le choix des acteurs, j'imaginais les personnages un peu plus jeunes. Ils sont en tout cas très bons, mais il est vrai que la révélation du film reste la petite tailleuse.
Elle possède une naiveté et une innocence qui font tout son charme, une spontanéité qui sied bien au personnage, et ses intonations d'une rudesse inattendue renforcent cette dualité: douce jeune fille / rude paysanne (sans vouloir faire de clichés c'est ce que j'ai ressenti). Ce qui frappe, c'est l'atmosphère, qui, malgré les tensions qui peuvent être présentes et la difficulté d'une telle vie, reste calme et envoutante. en cela les paysages ont un grand rôle, ils sont beaux et majestueux, tout en rappelant à quel point les rééduqués devaient se sentir perdus loins de tout, après avoir vécu des années en ville. Le récit étant plus ou moins autobiographique, je pense qu'il est exagéré de parler de clichés.
Bien sûr, la nostalgie omniprésente donne l'impression d'une idéalisation du passé, mais je pense que la réalité de la vie est bien représentée, et il s'agit avant tout d'une complainte. Les acteurs, la mise en scène, la beauté des paysages et le récit en lui même m'ont en tout cas ému, et je conseille ce film (ou d'abord le livre pour se faire sa propre idée) à ceux qui aiment les récits nostalgiques. PS: la petite tailleuse est d'une beauté envoutante.
éducation sentimentale?
C'est vrai qu'il est bien joli ce film.
Il possède une sorte d'harmonie pure entre chaque éléments, douceur, humour, chagrin sans pour autant versé dans la lourdeur ou la sensiblerie de bazar.
C'est très équilibré.
Les acteurs sont vraiment très bons, l'ambiance générale du film est idyllique (bien que le contexte historique ne s'y prête pas), la nature est magnifique et indomptée...jusqu'à la fin.
La propagande et la manipulation du savoir sont les thèmes principaux du film. Le système maoïste est dénoncé cependant le film n'est pas vraiment une satire.
On ne s'ennuie jamais devant ce film à la facture pas si classique qu'il n'y parait.
Une très belle oeuvre.
PAS TOUT A FAIT CONVAINCANT ...
Enregistré sur France 3 qui l'a diffusé en VF (malheureusement) ces derniers temps. Une histoire d'amour touchante sur fonds de révolution culturelle qui met plus de 45 minutes à démarrer réellement (on s'ennuie presque ferme au début, d'autant plus que la VF n'est guère soignée ...). Pourtant, le charme opère finalement dans la seconde partie du métrage : les acteurs principaux sont convaincants et le drame captive alors pleinement. Un film sensible à voir.
Dai Sijie ou comment il a détruit sa propre œuvre.
Le titre de ce film est tiré de son propre roman, c'est là le seul parallèle avec celui ci. Le film et le roman sont à l'opposé car les rencontres et les amitiés se font et se défont différemment comme si le réalisateur avait lu en diagonale le roman et interverti bons nombres de passages Le comble est que le réalisateur est l'auteur de ce roman, alors quelle est la vraie histoire dans tous ça… Le roman est passionnant tandis que le film se regarde comme un bon téléfilm sans grand intérêt si ce n'est la fin…ce retour à aujourd'hui, non présent sur le roman qui est émouvant… Est-ce le vrai dénouement absent sur le papier…et puis ce final si poétique remonte un peu le film dans mon estime.
Du pouvoir de la culture
Dai Sije réalise une version alternative de son propre roman,et comme souvent le passage à l'écran gomme un peu le propos initial.
Cette PETITE TAILLEUSE... est un joli film,visiblement destiné à séduire un public large,et la photographie magnifique aide beaucoup à se laisser bercer par cet univers exotique aux décors somptueux.Le scénario est linéaire,oscillant entre le récit initiatique et la romance contrariée entre trois jeunes gens,mais tout cela s'avère vite prévisible.
On suit tout ça facilement ,mais sans jamais être submergé par l'émotion ni vraiment passionné par les épreuves de ces deux citadins exilés.Ce film manque en effet de puissance lyrique que le sujet réclamait,la dureté des situations vécues ne transparait pas toujours dans un environnement photogénique si bien mis en valeur,peut-être n'a-t-on pas voulu choquer le grand public en restant dans une évocation en surface.
La galerie des villageois va dans ce sens:entre le vieux tailleur espiègle,les jeunes paysannes,le chef frustre et un peu borné,l'intellectuel fils à maman,on campe une communauté typique et attachante,mais un peu trop carte postale,à l'image des paysages.Dans ce contexte,l'humour n'est bien sûr pas absent,le meilleur étant les détournements des films racontés par les deux héros au public autochtone inculte.
La rupture finale du film,celle du présent vingt ans aprés,est brutale et tombe comme un cheveu dans la soupe.Du coup,l'amertume pointe et vient contrebalancer la mièvrerie,changeant complètement l'orientation générale.Cette dernière partie assez réussie aurait mérité un développement plus important.
Si l'interprétation est irréprochable,l'adorable Zhou Xun en tête,la musique est agréable mais passe-partout,accompagnant un film un peu bancal,entreprise louable pleine de bonnes intentions et sympathique,mais trouvant rarement le ton juste et souffrant d'un vrai manque de personnalité.
je me serais bien passée de Balzac
Beaucoup trop facile, avec des personnages stéréotypés et des paysages qui ne sont là que pour la figuration ; sauf, justement, la petite tailleuse inattendue et qui rachète bien des clichés.