Deux jours à tuer

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13/06/08 17:24 

Impression assez paradoxale sur le film de Jean Becker, finalement très proche dans son approche de Dialogues avc mon Jardinier. Ce qui me dérange franchement dans ces films est qu'on passe d'un développement qui sonne très vrai à une conclusion qui sonne émotionnellement beaucoup plus artificielle et qui donne ainsi l'impression qu'on s'est fait un peu "avoir", comme si tout le développement était "faux" et cherchait justement à vous attacher aux personnages.

Ici tout le début du film vibre d'un humour noir très corrosif, le personnage de Dupontel révélant ses quatre vérités à tout le monde autour de lui. Son envie de changer de vie, d'être honnête avec tout le monde et de faire voler les faux semblants donne lieu à des scènes drôlement dérangeantes. Hélas, la fin du film est beaucoup plus académique, alros qu'on tenait un propos et un personnage beaucoup plus "vrais" et intéressants.

Cela n'en fait pas un mauvais film, la conclusion se tenant finalement très bien et faisant preuve d'une belle force dramatique. Mais le film aurait été bien plus osé et remarquable s'il avait respecté son concept initial jusqu'au bout.

Reste la performance comme toujours remarquable d'Albert Dupontel qui nous fera toujours nous étrangler quand il dit se voir comme un réalisateur plus qu'un acteur dans le futur. A voir ne serait-ce que pour son interprétation et la première moitié du film culminant dans une soirée d'anniversaire assez jouissive d'humour noir.



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14/06/08 06:38 RE: Deux jours à tuer

J'ai remarqué que c'était souvent le cas avec les films qui veulent s'en prendre au "bien pensant". Ils démarrent sur les chapeaux de roues et finissent pas s'enlisser dans le tout venant et le conventionnel. C'était aussi le  cas dans Fantasme.
 Plus je vois des films de cet ordre plus je pense qu'ils appatiennent à la forme courte, ils ne devraient pas dépasser ou même atteinre les 60 minutes... c'est toujours dans la durée qu'ils s'effondrent. C'est vrai que la provocation fonction par à coup, par instant choc, et que la multiplication des provocations dans la durée les banalise et leur fait perdre leur force.
En plus, je toruve depuis assez longtemps (presque le début) que Dupontel manque de variété. Il était bien dans Bernie, mais depuis il ne fait que répéter son jeu ce qui le rend un peu moins singulier à chaque fois...




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14/06/08 09:56 RE: Deux jours à tuer

Dupontel se répète? Justement, pas trop je trouve. Dans ses propres films, oui, c'est un peu toujours le même univers. Mais chez les autres, il fait preuve de plus de variété, on passe de personnages extravagants du style Bernie à des prestations très sobres comme dans Un Héros très discret ou La Maladie de Sachs. Je ne sais pas si tu as vu beaucoup de ses films, y a pas que des chefs d'oeuvre, ils jouent parfois des seconds rôles, mais je trouve qu'il varie justement beaucoup pour éviter de s'enfermer dans du Bernie's like comme tout le monde l'aurait un peu souhaité après sa carrière en one man show.

Et c'est pas tant une histoire de provocation. Dialogue avec mon jardinier n'avait rien de provocant, mais ça évitait les clichés du mélodrame qui hélas débarquent sur leurs grands chevaux à la fin. La conclusion est clairement la faiblesse de ces films qui se laissent trop aller à des bons sentiments sur la fin, ça casse un peu l'image moins manichéenne et gentillette des choses qu'il avait réussi à construire. Maintenant j'exagère un peu, ça se termine pas non plus à l'Hollywoodienne avec les violons, mais je trouve ça dommage, vu la qualité et la sincérité de ce qui a précédé.



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14/06/08 10:54 RE: Deux jours à tuer

en effet, je connais surtout Dupontel pour ses propres films et que maintenant, il suffit que je vois son nom au casting pour aller voir ailleurs.
Pour le film, j'avais mal compris, mais je crois que je vois ce que tu veux dire à présent. ça me donne très envie de voir le film du reste...



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