Ouais, j'ai lu ça hier. C'est con parce que àa cause de ça, il pourra même pas faire la promo de Double Vision qui doit sortit d'ici peu sur les écrans HK. Au vu du teaser, ça a l'air pas trop mal(et y'a David Morse en plus...). Et tant qu'à faire, BA de Gua Sha The Treatment sorti y'a 1-2 mois comme quoi le Tony Chôme pas même si on entendait plus beaucoup parlé de lui.
Il est vrai que Tony Leung est generalement assez discret mais apparement quand il se lache ça fait mal.
en tout cas je le considere comme un tres grand acteur!
Je vous arrête tout de suite, Double Vision est assez insignifiant. A la fois sous Seven sans envergure teinté de Buddy Movie vaguement inspiré, c'est un film qui ne sert à rien, qui ne dit rien, qui ne montre rien, et qui tente pourtant de vouloir nous faire croire le contraire pendant plus de 120 min. On lui laisse bien une chance au début, même si on devine assez vite les mécanismes à venir, on veut vaguement croire que les ambitions du récit vont tenir leur pari, mais non, c'était pour finir dans un ridicule désarmant. Double Vision voudrait nous faire croire à la maxime marketing : "vous avez vu Seven, vous avez vu Tell me something...vous n'avez pas encore vu Double Vision !!!" Ben si. Quant à cette décadence pseudo ésotérique new age du genre : vous les occidentaux américain vous croyez à la science, à l'explication rationnelle du monde et des évènements, nous les orientaux (les chinois), croyons encore à la magie, au surnaturel, au paranormal, à l'ésotérisme et en particulier au Taoisme que le film tenterait donc de mettre en rapport avec beaucoup de difficultés, de lourdeur, et de naïveté (et pas besoin d'être chinois pour voir cela), et qui souvent ouvre des pistes au film presque aussi vite oublié (le serial killer américain par exp), elle est d'une crédulité si confondante, que le moindre spectateur ayant vu une fois x files dans sa vie aurait des doutes.
Aussi, le problème de Double Vision, c'est qu'il est fasciné par les effets de l'effet de l'autre. C'est presque troublant à quel point le film tente de refaire Seven, en y marinant sa propre sauce culturel, par pure procuration, avec seul souci de l'effet, sans le moindre point de vue, ni quelconque regard. En ce sens Double Vision est un film contaminé et non de la contamination. On y assiste à un film pauvre, ambitieux d'aller plus loin que son sa souche virale, par son penchant ésotérique, irrationnel, et qui échoue dans les limbes du faux remake. Les images du passé n'y s'y laissent pas manipulés, elles se révoltent, et font place à notre savoir qui extermine le film, on en sort avec un sentiment de gêne. La fascination du crime, du mal, par la fascination de l'autre, devient une forme de schizophrénie aux limites des perceptions critiques.
La seule Double Vision qui finalement y fonctionne à peu près, c'est le tandem Morse et Leung, où les points de vue sur les deux cultures s'intervertissent avec une certaine finesse. On hésite pas à y être à la fois critique et cynique envers les chinois, et les américain, tout en laissant suffisamment de place à une certaine affection réel pour l'un et l'autre.