Pour en revenir à notre sujet, oui, effectivement Jérôme actuellement Cinétoile a tendance à m'énerver un peu par rapport à TCM... Ses diffusions écrasent à quelques exceptions près, celles de la chaîne du bouquet canal sat'.
De plus j'ai vu que côté ciné asiat ça carbure méchamment et dans la qualité en plus. Quand Ciné-Frisson nous claque du Ring ou du Tube qui commence un peu à nous gaver, Cinéculte cartonne au Fukasaku ou Kurosawa...
Par contre Ciné-Classic et Polar assurent particulièrement bien, notamment dans le domaine du film-noir, et des vieux classiques western-aventure. Depuis le début Mars, un cycle film-noir à tomber sur l'arrière-train avec tenez-vous bien :
L'Ennemi Public de William Wellman avec James 'Bullman' Cagney.
L'Enfer est à Lui, immense chef d'oeuvre du film de gangsters signé du maître Raoul Walsh.
Les Fantastiques Années 20 de mister Walsh encore.
La Forêt Pétrifié d'Archie Mayo avec Bogie entre autres.
En Février on avait eu le droit à un cycle Randolph Scott/Budd Boetticher, l'un des plus grands duos du western avec les Mann/Stewart, les Ford/Wayne ou Les Hawks/Ford (!)...
Tout ça mis sur galette numérique. Un seul bémol, ...le stockage de toutes ces merveilles. Ca commence à faire beaucoup, entre mes classiques US, mes perles bis italiennes, mes films asiat'...
Je ne sais pas où tu te procures tes DvD-R, mais si tu veux faire de très sérieuses économies achètes ici : http://www.nierle3.com/s01.php?cur=eur&sp=de&ag=1&letterid=15
Et là je peux t'assurer que c'est un million de fois plus rentable que les VHS toujours hors de prix, et que là, tu va en enregistrer des films.
Pour revenir encore sur TPS, hier soir Duel au soleil. Que dire de plus, tout est dit non ? L'amour, le sexe, la femme, l'homme, le couple, l'espace, l'Amérique, tout est là, manquait plus que le scope, mais ça c'est un autre débat qui pourrait nous mener trop loin.
Seul gros bémol avec TPS, les sosu-titres. Passant par un opérateur du câble affilié à canal, mon décodeur numérique est le même que pour canalsat (pratique d'ailleurs les horaires, dates, noms, etc), et je ne sais pas si c'est à cause de ça, mais sur les chaînes TPS, du coup pour afficher les ST il faut passer par le télétexte. Et dans ce cas, comment enregistrer les ST affiché par le tltxt ? Impossible. C'est donc v.o ou vf, et des fois, comme par exp hier dans Duel au soleil avec le personnage de la domestique, c'était bien simple, le doublage était incompréhensible.
Suir Canal Sat', si le film est diffusé en VM (Version Multilingue) tu peux définir ta version avec la télécommande. Tu appuies sur + et tu choisis.
J'ai du mal avec Duel Au Soleil... Oui on retrouve en un film tous les éléments forts du genre, de l'amour, de la violence et du sable chaud, mais je reproche à King Vidor son manque d'énergie notamment dans les scènes d'action et une sorte d'entêtement à se positionner dans une sorte de refus d'aborder le genre de face. De plus c'est filmé très académiquement, contrairement à Anthony Mann ou Delmer Daves. Je préfère largement Man Without A Star du même Vidor. Celà dit ça demeure tout de même un bon film.
Personnellement je commande mes dvd-r ici : http://www.maxdisc24.com/ Les prix sont tout à fait abordables et c'est ultra-rapide. Ma dernière commande, passée le Mardi, arrivée le Jeudi !
Je pense qu'Iron passe par le satellite et qu'il n'a pas la possibilité d'avoir le câble, je me trompe ?
Pour Duel au soleil oui évidemment du western il reste surtout le paysage, la terre, le territoire, la frontière, le sang (elle est indienne, ça change tout), les duels et puis quelques accessoires : pistolets, chevaux, boeufs, ranch, sinon c'est tout autre chose. Duel au soleil est un film d'amour, fou, tragique, flamboyant (comme l'image, la lumière, Sirk disait que la lumière est la philosophie d'un metteur en scène). Son grand sujet c'est le sexe et le dépucelage, avec la jalousie, la femme, la famille, le tout tissé avec un questionnement basique mais essentiel sur l'Amérique. Enfin, et tout de même, rien que pour la scène finale et pour les cadres (de nombreux plans sont d'un graphisme hallucinant, d'une composition picturale étonnante), le film est unique.
Je ne raterai pas Les Cheyennes.
Iron, as-tu vu Bitter Victory de Ray ? Je crois que c'était justement sur classic. Je lisais quelque part sur un blog que Gerry n'était rien d'autre qu'une version stabilossée de Bitter Victory, et franchement, je trouve que c'est pas faux, beaucoup plus beau, fort, intelligent, grand, et moins artificiel, au sens conscient, poseur en somme.
Les Peckinpah sont déjà passé sur cinétoile. Enfin presque, il reste encore The Wild Bunch pour ce vendredi.
Phil, si tu veux vraiment un film un de ces jours sur TPS, un truc inédit, rare, demande moi.
Pour les DvDR, effecitvement ton site est pas mal non plus. Celui que je t'ai donné est aussi très rapide (commandé le jeudi arrivé le lundi). L'avantage qu'il a par rapport au tiens, c'est qu'il propose des cloches de 100dvd, pour quelque chose comme 25euros. Et que dans l'ensemble il est un peu moins cher (25dvd+r = 6,90 +10 euros de port) Quand je pense que dans le commerce, type Fnac, c'est 20euros les 5. La bonne blague.
Par curiosité, tu prends quelle marque ?
Oui bien sûr ! je ne loupe jamais un film du poète de la nuit. Johnny Guitare est l'un de mes western favoris et They Lives By Night l'un des plus beaux drames sur fond de film-noir qu'il m'ai été donné de voir.
Voilà une petite analyse que j'avais déposé sur l'excellent forum du non moins excellent dvdclassik.
"BITTER VICTORY
Réalisateur : Nicholas Ray
Interprètes : Richard Burton, Curd Jurgens, Ruth Roman, Christopher Lee...
Un commando est chargé de retrouver des documents secrets allemands en plein désert. Deux officiers s'opposent sur le terrain, mais aussi pour les beaux yeux d'une femme...
Ce qui frappe en premier lieux dans ce film, c'est cette espèce de détâchement par rapport aux clichés du genre. Nicholas Ray qui m'avait personnellement fortement déçu avec le très mauvais Flying Leathernecks (Les Diables De Guadalcanal) réalise une véritable anti-thése de ce même film.
Il installe une intrigue solide basée principalement sur la dualité entre deux hommes dans leur vision de la guerre, l'impassible Major Brand, interprété par Curd Jurgens et l'introverti Capitaine Leith, magnifiquement interprété par un Richard Burton tout en retenu. Une dualité entre deux êtres épris de la même femme.
Une dualité à trois niveaux s'impose d'emblée : celle des hommes contre l'ennemi (en l'occurence la guerre), à l'intérieur du groupe avec cet affrontement pour la possession sexuelle (théme que l'on retrouve souvent chez Ray, dans Johnny Guitar notamment) et celle des hommes contre eux-mêmes. On voit un Richard Burton très intérrogatif sur sa propre vision des choses et se remettant sans cesse en question.
Nicholas Ray filme admirablement les relations dans le groupe, et impose des individus forts.
La distribution n'est pas en reste, avec des seconds rôles de qualité, avec entre autres l'acteur français Raymond Pellegrin et le 'draculesque' Christoper Lee.
Le tout est admirablement filmé et l'on ne s'ennuie pas une seconde. Une excellente surprise qui me réconcilie avec le Nicholas Ray "guerrier" après le catastrophique "Les Diables De Guadalcanal".
>>> Je ne raterai pas Les Cheyennes
Veinard ! ;)
>>> Phil, si tu veux vraiment un film un de ces jours sur TPS, un truc inédit, rare, demande moi
Très sympa Jérôme. Je te retourne la proposition bien sûr. Si tu vois un truc que tu veux sur galette numérique, pas de problème.
>>> Par curiosité, tu prends quelle marque ?
Verbatim. On m'a fortement conseillé cette marque.
ce soir je me fais le magnifique "Les 3 Mousquetaires" de George Stevens, que soit dit en passant je recommande fortement aux amoureux de cinéma épique et coloré. Avec un Gene Kelly plus sautillant que jamais. L'un des plus beaux films d'aventure du monde...
Oh ! Mais il y en a beaucoup des productions US, non seulement capable de rivaliser, mais également d'écraser 80% de la production HK des années 80, stéphane ! ;)
Tout Minnelli déjà. Des oeuvres comme Brigadoon ou Le Chant Du Missouri comptent parmi les plus belles jamais faites.
D'ailleurs j'irai jusqu'à dire que Gene Kelly est en tant qu'acteur l'un des grands inspirateurs de gens comme Jackie Chan.
Demande au Tsui Hark période Shanghai Blues, Peking Opera Blues ce qu'il pense de l'oeuvre de Minnelli. Et les ballets de John Woo doivent beaucoup aux chorégraphies de Kelly avec une bonne de Melville bien sûr.
Certes, certes... mais là, je parlais fun et grande claque à la découverte d'un truc osant aller au delà des normes du divertissement ordinaire.
Après, je dois bien avouer qu'une prod HK à rarement atteint un tel niveau de qualités d'ensemble (question de budget aussi, peut-être...).
Tiens, dans le genre je me souviens aussi vaguement d'une version géniale de "Robin des bois" avec un Prince Jean pédé comme un phoque (sorry BB...) et des téléphones qui sonnent derrière les platanes. Un vrai truc de ouf.
C'était de qui ça déjà ?...
Sinon, c'est clair que Jacky Chan est une version asiatique moderne de Gene Kelly, la classe en moins.
C'est fou Iron, c'est ce que je ne cesse de répéter depuis des mois, la comparaison entre Jackie Chan et Gene Kelly ! C'est flagrant dans Chantons sous la pluie. Notamment , souvenez vous, lors de la scène où il poursuit Debbie Reynolds au début, avec les cabrioles, le saut sur un camion, et, et la scène de l'escabeau sur la plateau de cinéma désert. Une scène avec un escabeau, ça vous rappelle rien ?
Minnelli bien sûr c'est fabuleux. Phil, tu t'es fait l'intégrale sur TCM en décembre ? J'en ai raté plein, je n'avais pas encore la chaîne à cette période. J'ai quand-même pu prendre quelques raretés comme sa version de Madame Bovary.Du coup j'en ai commandé plein en Z1, voyant qu'ils sont vendus à des prix dérisoires.
L'un des plus beaux que j'ai vu, The Bad and the Beautiful, AKA Les Ensorcelés. Brillant.
Les Diables de guadalcanal est un film que Ray a renié, il ne l'a même pas terminé, un peu comme Les 55 jours de Pékin, qui est à peu près intenable. Je ne suis pas arrivé au bout alors que pourtant je tiens Ray pour l'un des plus grands. Je te conseille fortement La Maison dans l'ombre, avec Robert Ryan.
>>> Minnelli bien sûr c'est fabuleux. Phil, tu t'es fait l'intégrale sur TCM en décembre ?
Non seulement j'en ai raté une bonne partie, mais je ne m'étais pas encore abonné à canal sat'. De plus je n'avais pas encore mon dvd-enregistreur. Et j'étais en pleine période Bogart, je ne voyais que par ça ! J'ai réussi à voir le fabuleux Un Américain à Paris, Brigadoon et Le Chant Du Missouri. Pour The Bad And The Beautiful il était passé sur France 3 ou ARTE je ne sais plus... ? Pas vu ! La loose... Etant donné que TCM diffuse une intégrale Lana Turner, j'ai bon espoir qu''il le rediffuse.
>>> Les Diables de guadalcanal est un film que Ray a renié
On sent parfaitement le non engagement du réalisateur sur ce film :)
>>> pourtant je tiens Ray pour l'un des plus grands
Moi itou !
>>> Tiens, dans le genre je me souviens aussi vaguement d'une version géniale de "Robin des bois" avec un Prince Jean pédé comme un phoque
Ce ne serait pas du Mel Brooks ça par hasard ? :) Il doit passer la semaine prochaine sur une chaîne du câble.