Fablin | 4 | Un beau livre d'images |
Basé sur une légende coréenne populaire, ce film est particulièrement peu accessible car non seulement il impose un rythme assez lent et contemplatif, mais il se contente en plus d'illustrer le conte plutôt que de le raconter. Dès lors, on assiste à une succession de scènes emblématiques, principalement constituées de splendides plans longs reliés entre eux par des faux accords, avec parfois même de longues ellipses qui peuvent énormément déconcerter. Je vous recommande donc de lire le résumé avant la projection si vous avez l'occasion de voir ce film sur grand écran, car il en vaut largement la peine.
La photographie est véritablement superbe, des couleurs vivantes associées à des contrastes et des jeux de lumière parfaitement étudiés. Il n'y a absolument rien à redire sur ces images. De plus, le réalisateur joue avec la construction en profondeur des espaces ou encore le hors-champ pour mettre en scène de manière efficace et avec très peu de dialogues. J'en suis sorti admiratif, et malgré le manque de sommeil que j'avais accumulé, je n'ai pas la moindre seconde fermé l'oeil.