Takeshi Kitano, Rencontres du septième Art
Info sur l'article
Type |
Livre |
|
Editeur |
Editions Arléa |
|
Date de Sortie |
18/02/2000 |
|
Prix constaté |
12 euros |
|
Notre Avis
Un livre aussi vite lu que passionnant. Si la préface de l'excellent critique Michel Boujut offre une analyse correcte du cinéma de Kitano, elle ne nous apprend rien que l'on ne sache déjà sur le style et les thèmes de Kitano. Par contre, les entretiens de Kitano sont passionnants. Lors de son entretien avec Kurosawa Akira, Kitano et l'Empereur échangent leurs points de vue sur le Kurosawa favori de Kitano, Madadayo, ce qui permet au géant Akira d'offrir des anecdotes sur la façon de diriger ses acteurs, ses difficultés à imposer ses vues esthétiques à la Toho à ses débuts. Lors de l'entretien avec Imamura, Kitano dit ne pas savoir comment filmer la sexualité et admire Imamura de savoir filmer l'acte de façon brute comme un combat. Imamura parle de la façon qu'il a d'envisager les tournages et se retrouve en accord avec Kitano lorsqu'il dit qu'une grande liberté dans la direction d'acteurs déstabilise ces derniers tout en leur permettant d'obtenir ce qu'ils veulent. Lors de l'entretien avec Kassovitz, Kitano esquisse des parallèles entre sa vision de la violence et celle de Kassovitz dans Assassins. Enfin, l'entretien avec le critique Hasumi Shugehiko est plutôt centré sur
Hana Bi, sur l'évolution de la notion de mouvement chez Kitano, sur l'utilisation de la peinture pour éviter la banalité de certaines scènes. Les entretiens offrent également des anecdotes cocasses sur les tournages kitaniens entre autres le tournage d'une scène de Sonatine près d'un bureau où se trouvaient de vrais yakusa en sang qui croyaient voir venir une expédition punitive lors de l'arrivée des acteurs du film. Une mine de renseignements recommandée à ceux qui aiment Kitano et les cinéastes cités plus haut.
Ordell Robbie
Tous ses textes