Film plutôt raté, mais quelques meubles sauvés des flammes
Si on ne peut pas dire que le scénario soit vraiment d'un grand intérêt, on peut au moins remarquer qu'ils ont essayé de changer un peu le genre de héros pour la petite success story guillerette et familiale. Ici, ce ne sont ni des musiciens ni des chanteurs qui se voient galérer pour atteindre la célébrité, mais un quator de danseuses, préalablement engagées comme backup d'une starlette montante, puis virées dès que la chanteuse décide d'arrêter sa carrière. A leurs cotés, un pauvre petit producteur débutant, qui ne comprend pas vraiment le métier et se voit refourguer les causes perdues. Au final, les danseuses qui ne supportent pas de retourner à leur vie pourrave d'avant, décide d'en découdre avec les producteurs véreux en montant leur propre show. Tout d'abord, l'on reprochera un montage particulièrement rapide en début de film, et des élipses un peu trop perturbantes ; alors qu'on croirait que les filles deviennent directement danseuses dans un groupe juste après se faire virer du lycée (5 min de film à tout casser), il faut considérer que toute cette séquence représente au moins un an de galère. Ensuite, le rythme ralentit mais va toujours très vite, au point de donner l'impression que l'ascension est vraiment fulgurante et la chute, fracassante (la chute l'est probablement plus que l'ascension en outre). Enfin, la mise en scène est trop attentiste et ne nous fait pas rentrer assez dans l'histoire. On a l'impression de suivre de loin, et ne rentrer dans le film qu'au moment où elles se font virer du groupe, moment à partir duquel on commence vraiment à parler des personnages.
C'est ce passage, que l'on doit tout de même attendre jusqu'à la moitié du film, où les personnalités se révèlent enfin, et où l'on commence à entrapercevoir un soupçon d'intérêt pour le film. Ce sont en gros des histoires de familles, mais elles sont plutôt bien appréhendées et pas trop intrusives. Enfin, seulement trois des filles ont apparemment une histoire, la quatrième étant manifestement un extra-terrestre qui arrive sur Terre juste avant le film, en plus d'avoir l'air complètement idiote. A croire que les scénariste ont complètement capitulés en écrivant ce personnage qui est toujours là mais dont on ne parle quasiment pas, à part le fait qu'elle rêve de devenir chanteuse.
Coté actrices, il faut reconnaître qu'elles s'en sortent honorablement, si l'on retire les scènes larmoyantes qui sont un peu ratées. D'abord Aya, qui a le rôle principal et arrive à donner de la profondeur à son personnage qui, concrètement, n'en aurait pas énormément s'il n'était pas bien joué. Ensuite, la chanteuse japano-coréenne Sonim est certainement celle qui a la plus grosse amplitude de jeu dans le lot, et surtout le personnage le plus mature (qui a "passé la date limite de peremption", comme disent les producteurs en parlant de son âge (dans le film)), ce qui va avec des réactions bien différentes des autres, une attitude de leader naturel, et un background bien plus intéressant. Enfin Hiro (encore une chanteuse) joue son rôle correctement, même si elle reste un peu fade. en ce qui concerne Saeko, on regrettera qu'elle n'écope que du rôle le plus superficiel, mais on se rassurera par le fait qu'elle l'interprète bien (elle fait plein de mimiques kawai et des gros yeux de chats).
Bon, on ne le redira pas assez ; Backdancers est un film totalement dispensable, que je vous dirais bien de regarder si vous avez 2h à tuer, mais en fait, dans le même genre je préférerais quand même vous aiguiller sur Shonen Merikensack qui, lui, a vraiment plusieurs longueurs d'avance dans le genre (et Miyazaki Aoi).
très agréable
Ca ne révolutionne en aucun cas le genre (tribulation d'un groupe, ici de dance), mais se suit avec plaisir. Surtout qu'il ne rentre pas trop dans les clichés des des films avec plusieurs personnages où chacun va trouver son âme soeur et on est obliger de se farcir leur histoire individuelle les unes après les autres.
Ici pas d'équiblibre entre les personnages à devoir respecter et les histoires individuelles s'intègrent aisément dans le récit, et sont suffisement variées. A noté que pour un groupe de dance, deux des actrices sont de vrais chanteuses (Sonim et Hiro du groupe Speed).
